"FYI"-- MC5 from the Maoist Internationalist Movement, science@mitvma.mit.edu COMITE CENTRAL PARTI COMMUNISTE DU PEROU ELECTIONS, NON! GUERRE POPULAIRE, OUI! II. (suite de I) par diverses combinaisons des puissances imperialistes qui concluront inevitablement entre elles des al lian ces diverses au cours de l'epoque du gros capitalisme d'Etat et des trusts et syndicats militaires. C'est une epoque d'effondrements enormes, de vastes decisions militaires de caractere violent, de crises. Elle a deja commence, nous le voyons clairement -nous n'en sommes qu'au debut. ("Rapport sur la re vision du programme et le changement de nom du Parti"). Et finalement, celles- ci sur des points tel que: l'indifference politique: "L'indifference politique n'est rien d'autre que la satiete politique. Celui qui est rassasie est 'indifferent' et 'insensible' face au probleme du pain quotidien; mais l'affame sera toujours un homme 'de parti' sur cette question". Contradictions de l'ennemi et mots d'ordre integres: "La classe ouvriere doit profiter de toutes les vacillations possibles du gou ver ne ment, ainsi que des divergences entre la bourgeoisie et le camp reac tion nai re pour augmenter la pression aussi bien sur le terrain de la lutte economique que sur celui de la lutte politique. Mais la classe ouvriere, precisement pour recolter les fruits de la situation, doit maintenir des mots d'ordre revolutionnaires integres". Seule la lutte eduque: "La veritable education des masses ne peut jamais etre separee de la lutte politique independante, et surtout, de la lutte revolutionnaire des masses elles-memes. Seule l'ac tion eduque la classe exploitee, seule elle lui donne la mesure de ses forces, elargit son horizon, accroit ses capacites, eclaire son intelligence et trempe sa volonte". Lutte economique et couches plus arrierees: "Il s'ensuit on ne peut plus clairement que seule la lutte eco no mi que, seule la lutte pour une amelioration immediate et directe de leur sort peut secouer les couches les plus arrierees de la masse exploitee, les eduquer veritablement et,a une epoque revolutionnaire, en faire en quelques mois une armee de combattants politiques". N'avoir confiance que dans la force de la classe: "Le principe fondamental, le premier precepte de tout mouvement syndical, consiste en ceci: ne pas avoir confiance dans l''Etat', n'avoir confiance que dans la force de sa classe. L'Etat est l'organisation de la classe dominante... ...Ne vous fiez pas aux promesses, n'ayez confiance que dans la force de l'union et de la conscience de votre classe!". Personne n'aidera les pauvres s'ils ne s'aident pas eux-memes: "Personne n'aidera les pauvres s'ils continuent d'etre isoles. Aucun 'Etat' n'aidera l'ouvrier salarie de la campagne, le ma noeu vre, le journalier, le paysan pauvre, le semi- proletaire, s'il ne s'aide pas lui-meme. Le premier pas pour eux c'est l'organisation de classe in de pen dan te du proletariat agricole". Et la vie enseigne: "La vie en sei gne. La lutte reelle c'est celle qui resout au mieux les problemes tant discutes jusqu'alors." Et pour conclure cette question fondamentale, la lutte de classes, dans les textes memes des classiques du marxisme, voyons ce que le President Mao Tse- toung a etabli sur l'imperialisme, theme-cle qu'il a developpe; com men cons par la nature de tigre en papier de l'imperialisme et de la reaction: Tous les reactionnaires sont des tigres en papier. En apparence, ils sont terribles, mais en realite, ils ne sont pas si puissants. A envisager les choses du point de vue de l'avenir, c'est le peuple qui est vraiment puissant, et non les reactionnaires". Et: "Les Etats-Unis sont un tigre en papier; ne vous laissez pas impressionner, on peut le transpercer du premier coup. L'Union sovietique revisionniste en est un egalement". Et sur le double caractere de l'imperialisme et de la reaction: "De meme qu'il n'y a aucune chose au monde dont la nature ne soit double (c'est la loi de l'unite des contraires), de meme l'imperialisme et tous les reactionnaires ont une double nature :ils sont de vrais tigres et en meme temps des tigres en papier. Dans le passe, la classe des proprietaires d'esclaves, la classe feodale des proprietaires fonciers et la bourgeoisie furent, avant leur conquete du pouvoir et quelques temps apres, pleines de vitalite,revolutionnaires et progressistes; c'etaient de vrais tigres. Mais, dans la periode posterieure, comme leurs an ta go nis tes -la classe des es cla ves, la classe paysanne et le proletariat- grandissaient et en ga geaient la lutte contre elles, une lutte de plus en plus violente, ces classes regnantes se sont transformees peua peu en leur contraire, sont devenues reactionnaires, retrogrades, des tigres en papier. Et, en fin de compte, elles ont ete renversees par le peuple ou le seront un jour. Meme dans la luttea outrance que leur livrait le peuple, ces classes reactionnaires, retrogrades, decadentes avaient encore cette double nature. En un sens, elles etaient de vrais tigres; elles devoraient les gens, les devoraient par millions et par dizaines de millions. La lutte populaire traversait une periode de difficultes et d'epreu ves, et son chemin faisait bien des tours et detours. Le peuple chinois a du consacrer plus de cent ansa la lutte pour liquider la domination en Chine de l'imperialisme, du feodalisme et du capitalisme bureaucratique, et donner des di zai nes de millions de vies humaines, avant de parvenira la victoire de 1949. Voyez, n'etaient-ce pas des tigres vivants, des tigres de fer, de vrais tigres? Mais en fin de compte ils sont devenus des tigres en papier, des tigres morts, des tigres en fromage de soya. Ce sont la des faits historiques. Est-ce qu'on ne les a pas vu, est-ce qu'on n'en a pas entendu parler? En verite, il y en a eu des milliers et des dizaines de milliers! Des milliers et des dizaines de milliers! Ainsi, consideres dans leur essence, du point de vue de l'avenir et sous l'angle strategique, l'imperialisme et tous les reactionnaires doi vent etre tenus pour ce qu'ils sont: des tigres en papier. C'est la-dessus que se fonde notre pensee strategique. D'autre part, ils sont aussi des tigres vivants, des tigres de fer, de vrais tigres; ils mangent les hommes. C'est la-dessus que se fonde notre pensee tactique." ("Interventiona la Reunion du Bureau Politiquea Woutchang"). En ce qui concerne la loi de l'imperialisme et, en contrepartie, celle du peuple: "Provocation de troubles, echec, nouvelle provocation, nouvel echec, et cela jusqu'a leur ruine :telle est la logique des imperialistes et de tous les reactionnaires du mondea l'egard de la cause du peuple; et jamais ils n'iront contre cette logique. C'est la une loi marxiste. Quand nous disons: l''imperialisme est feroce', nous entendons que sa nature ne changera pas, et que les imperialistes ne voudront jamais poser leur couteau de boucher, ni ne deviendront jamais des bouddhas, et cela jusqu'a leur ruine. Lutte, echec, nouvelle lutte, nouvel echec, nouvelle lutte encore, et cela jusqu'a la victoire -telle est la logique du peuple, et lui non plus, il n'ira jamais contre cette logique. C'est encore une loi marxiste. La revolution du peuple russe a suivi cette loi, il en est de meme de la revolution du peuple chinois." ("Rejetez vos illusions et preparez-vousa la lutte").Et les peuples du monde n'ont pas besoin de l'imperialisme: "Toutes les nations opprimees veulent l'independance. Tout est sujet au changement. Les grandes forces decadentes feront place aux petites forces naissantes. Les petites forces deviendront gran des, parce que la majorite des gens aspirent au changement. La grande force que represente l'imperialisme americain deviendra petite, parce que le peuple americain, lui aussi, est mecontent du gouvernement de son pays. ... ... ... Chiang Kai-chek a regne sur la Chine pendant vingt-deux ans, il a ete reconnu par les gouvernements de divers pays du monde et ses forces etaient tres puissantes. Quanta nous, nous etions faibles, notre Parti dont les effectifs s'etaient elevesa 50 000, ne comptait plus que quelques milliers de membres par suite de la repression contre-revolutionnaire. Nos ennemis provoquaient partout des troubles. Mais, c'est encore la meme loi qui a prevalu: le fort echoue parce qu'il se coupe du peuple; le faible finit par triompher parce qu'il est lie au peuple et travaille pour lui. C'est justement ce qui s'est passe. A l'epoque de la Guerre de Resistance contre le Japon, comme celui-ci etait tres puissant, les troupes du Kuomintang ont ete repoussees dans des regions reculees et les forces armees dirigees par le Parti communiste ne pouvaient que mener la guerre de partisansa la campagne, sur les arrieres de l'ennemi. Le Japon a occupe de grandes villes de Chine: Pekin, Tientsin, Changai, Nankin, Wouhan et Canton. Neanmoins, les militaristes japonais, de meme qu'Hitler en Allemagne, n'ont pas echappea cette meme loi. Ils ont ete jetes bas au bout de quelques annees. Nous avons connu beaucoup de difficultes: chasses du Sud au Nord, nos effectifs sont tombes de plusieurs centaines de milliers d'hommesa quelques dizaines de milliers. A l'issue de la longue marche de 25 000 lis, nous n'etions plus que 25 000 hommes. ... ... ... A present l'imperialisme americain est tres puissant, mais cette puissance n'est pas reelle. Il est tres faible sur le plan politique, parce qu'il est coupe des larges masses populaires et que tout le monde le deteste, y compris le peuple americain. Il est tres puissant en apparence mais n'a rien de redoutable en realite, c'est un tigre en papier. Vu de l'exterieur, c'est un tigre, mais il est fait en papier et ne peut resister ni au vent nia la pluie. A mon avis, les Etats-Unis ne sont rien de plus qu'un tigre en papier. L'Histoire toute entiere, l'histoire plu sieurs fois millenaire de la societe de classes de l'humanite, a confirme cette verite: le puissant cede la place au faible. Cela s'applique aussi au continent americain. La paix ne pourra s'etablir qu'avec l'eli mi na tion de l'imperialisme; et le jour viendra ou ce tigre en papier sera detruit. Cependant, il ne disparaitra pas de lui- meme, il faut que le vent et la pluie s'abattent sur lui. Quand nous disons que l'imperialisme americain est un tigre en papier, nous en parlons sur le plan strategique. Nous devons le mepriser du point de vue de l'ensemble, mais en tenir pleinement compte dans chaque situation con cre te. Il a des griffes et des dents. Pour le desarmer, il faut les detruire unea une. Par exemple, s'il a dix dents, on commence par lui en briser une, et il lui en reste neuf; puis, on lui en casse une autre, et il n'en a plus que huit. Lorsque ses dents auront ete toutes enlevees, il lui restera encore des griffes. Pourvu que nous procedions avec serieux et graduellement, nous finirons par reussir. Sur le plan strategique, il faut mepriser totalement l'imperialisme americain, mais sur le plan tactique, il faut en tenir pleinement compte. Pour lutter contre lui, nous devons accorder de l'importancea chaque combat,a chaque question concrete. Aujourd'hui, les Etats-Unis sont puissants, maisa envisager les choses dans un cadre plus large, dans leur ensemble eta longue echeance, du fait qu'ils sont im po pu lai res, que leur politique est detestee et qu'ils oppriment et exploitent le peuple, le tigre est vouea la mort. Par consequent, il n'a rien de terrible, et on peut le mepriser. Cependant, les Etats-Unis sont encore puissants, leur production annuelle d'acier depasse 100 millions de tonnes, et ils se livrent partouta l'agression. Nous devons donc continuera lutter avec eux, et avec vigueur, afin de leur disputer les positions unea une. Et cela prendra du temps. Il semble que pour les pays d'Amerique, d'Asie et d'Afrique, la seule voiea suivre, c'est de poursuivre la querelle avec les Etats-Unis, d'aller jusqu'au bout, jusqu'a la destruction du tigre en papier sous l'effet du vent et de la pluie. Pour lutter contre l'imperialisme americain, les gens d'origine europeenne dans les pays d'Amerique latine doivent s'unir avec les indiens autochtones. Peut-etre pourrait-on diviser en deux ca te go ries de blancs immigres d'Europe: les dominateurs et les domines. Ainsi il serait plus facilea ces derniers de se rapprocher des autochtones, parce qu'ils se trouvent dans des conditions sem bla bles. Nos amis d'Amerique latine, d'Asie et d'Afrique se trouvent dans les memes conditions et font le meme travail que nous: Oeuvrer dans l'interet du peuple pour reduire l'oppression que l'imperialisme exerce sur lui. Si nous faisons un bon travail, nous pourrons supprimer radicalement l'oppression de l'imperialisme. En cela, nous sommes camarades. Dans la lutte contre l'oppression de l'imperialisme, rien qui soit essentiel ne nous distingue, si ce n'est nos regions, nos nations et nos langues. Par contre, nous differons par essence de l'imperialisme, et sa seule vue nous inspire de la repugnance. A quoi bon l'imperialisme? Le peuple chinois n'en a pas besoin, les peuples du monde entier non plus. L'imperialisme n'a aucune raison d'etre." ("L'imperialisme americain est un tigre en papier"). Et sur la guerre comme continuation de la politique et comme solution du probleme de la conquete et de la defense du Pouvoir. Commencons par la condition inevitable de la revolution et de la guerre revolutionnaire dans la societe de classes: "La guerre, qui a commence avec l'apparition de la propriete privee et des classes, est la forme supreme de lutte pour resoudre,a une etape determinee de leur developpement, les contradictions entre classes, entre nations, entre Etats ou entre blocs politiques." ("Problemes strategiques de la guerre revolutionnaire en Chine"). "dans la societe de classes, les revolutions et les guerres revolutionnaires sont inevitables, ...sans elles, il est impossible de realiser des bonds dans le developpement de la societe, de renverser la classe reactionnaire dominante et de permettre au peuple de prendre le pouvoir." ("De la contradiction"). "L'histoire montre que les guerres se divisent en deux categories: les guerres justes et les guerres injustes. Toute guerre progressiste est juste et toute guerre qui fait obstacle au progres est injuste. Nous autres communistes, nous luttons contre toutes les guerres injustes qui entravent le progres, mais nous ne sommes pas contre les guerres progressistes, les guerres justes. Nous communistes, non seulement nous ne luttons pas contre les guerres justes, mais encore nous y prenons part activement." ("De la guerre prolongee"). "La guerre, ce monstre qui fait s'entre-tuer les hommes, finira par etre eliminee par le developpement de la societe humaine, et le sera meme dans un avenir qui n'est pas lointain. Mais pour supprimer la guerre, il n'y a qu'un seul moyen: opposer la guerre a la guerre, opposer la guerre revolutionnairea la guerre contre-revolutionnaire, opposer la guerre nationale revolutionnairea la guerre nationale contre- revolutionnaire, opposer la guerre revolutionnaire de classea la guerre contre-revolutionnaire de classe."("Problemes strategiques de la guerre revolutionnaire en Chi ne"). En ce qui concerne le cote positif de la guerre: "Une grande revolution ne peut pas ne pas passer par une guerre civile. C'est une loi. Si l'on ne voit que le cote negatif de la guerre et non son cote positif, on n'a qu'une vue partielle du probleme de la guerre. Et, parler uniquement du caractere destructif de la guerre est nuisiblea la revolution populaire". ("Notes de lecture sur le 'Manuel d economie politique' de l'Union sovietique"). Et facea la position reactionnaire de centrer sur les armes: "C'est la theorie dite 'les armes decident de tout', qui est une facon mecaniste d'aborder la question de la guerre et un point de vue subjectiviste et unilateral sur celle- ci. A la difference des partisans de cette theorie, nous considerons non seulement les armes mais aussi les hommes. Les armes sont un facteur important, mais non decisif, de la guerre. Le facteur decisif c'est l'homme et non le materiel. Le rapport de forces se determine non seulement par le rapport des puissances militaires et economiques, mais aussi par le rapport des ressources humaines et des forces morales. C'est l'homme qui dispose des forces militaires et economiques". ("De la guerre prolongee"). Egalement: "Depuis que l'histoire existe, dans les guerresrevolutionnaires, ceux qui ont des armes de qualite inferieure l'emportent toujours sur ceux qui pos se dent des armes de qualite superieure. En Chine, pendant les periodes de la guerre civile, de la Guerre de Resistance contre le Japon et de la Guerre de Liberation, nous n'avions pas le pouvoir dans tout le pays et nous ne possedions pas d'arsenaux modernes. Vouloir absolument disposer des armes les plus modernes avant de s'engager dans la guerre, c'est se desarmer soi-meme." ("Notes de lecture sur le 'Manuel d'economie politique' de l'Union sovietique"). Soulignant l'activite consciente dans l'action belliqueuse, le President Mao definit: "L'activite consciente est un trait dis tinc tif de l'homme. Ce trait, l'homme le manifeste avec beaucoup de force dans la guerre. Il est vrai que l'issue de la guerre depend d'un grand nombre de conditions propresa chacune des parties belligerantes, conditions militaires, politiques, economiques, geographiques, ainsi que du ca rac te re de la guerre et de l'ampleur de l'aide internationale. Mais elle ne depend pas uni que ment de ces conditions. Ces conditions ne font que poser la possibilite de l'une ou de l'autre issue de la guerre. Par elles-memes, elles ne font ni la victoire, ni la defaite. Pour amener la decision, il faut encore des efforts subjectifs; c'est la direction et la conduite des operations, c'est l'activite consciente dans la guerre. Ceux qui dirigent la guerre ne peuvent s'attendrea remporter la victoire en sortant du cadre defini par les conditions objectives, mais ils peuvent et ils doivent s'efforcer de rem por ter la victoire, par leur action consciente, dans ce cadre meme. La scene ou se deroulent leurs activites est batie sur ce qui est permis par les conditions objectives, mais ils peuvent, sur cette scene, conduire des actions magnifiques, d'une grandeur epique. S'appuyant sur les conditions materielles objectives donnees, ceux qui dirigent notre Guerre de Resistance doivent montrer de quoi ils sont capables et mettre en oeuvre toutes les forces dont ils disposent pour ecraser l'ennemi de notre nation, changer la situation de notre societe et de notre pays victimes de l'agression et de l'oppression, et edifier une Chine nouvelle ou regnent la liberte et l'egalite. C'est ici que peut et doit s'exercer notre capacite subjective de diriger la guerre. Nous ne voulons pas que ceux qui dirigent notre Guerre de Resistance se detachent des conditions ob jec ti ves et deviennent des tetes brulees frappanta tort eta travers, mais nous tenonsa ce qu'ils deviennent des capitaines courageux et clairvoyants. Ils ne doivent pas seulement avoir le courage d'ecraser l'ennemi, ils doivent aussi savoir dominer tout le cours de la guerre, dans toutes ses vicissitudes et tous ses developpements. Les chefs militaires, nageant dans l'im men se ocean de la guerre doivent non seulement se garder de se noyer, mais encore etre capables d'atteindre surement le rivage opposea brasses mesurees. La strategie et la tactique en tant que lois de la conduite de la guerre sont l'art de savoir nager dans l'ocean de la guerre." ("De la guerre prolongee"). Et en relation avec la bombe atomique ("tigre en papier"), le chantage atomique et la guerre mondiale: "Quanta nous, nous nous tenonsa deux principes: premierement, nous ne voulons pas la guerre et deuxiement, si l'on porte l'agres sion contre nous, nous riposterons fermement. C'est dans cet esprit que nous edu quons les membres du Parti communiste et notre peuple. Le chantage ato mi que des Etats-Unis ne peut intimider le peuple chinois. Notre pays compte 600 millions d'habitants et s'etend sur 9 600 000 kilometres carres. Les quelques bombes atomiques dont disposent les Etats-Unis ne sauraient exterminer les Chinois. A supposer meme qu'elles aient une puissance telle qu'une fois lancees sur la Chine, elles transperceraient le globe terrestre ou le feraient sauter, cela pour rait etre un grand evenement pour le systeme solaire, mais comp te rait peu pour l'ensemble de l'univers. Nous avons une expression coutumiere: le millet plus les fusils. Pour les Etats-Unis, c'est les avions plus les bombes atomiques. Mais, si les Etats-Unis, avec leurs avions et leurs bombes atomiques, declenchaient une guerre d'agres sion contre la Chine, c'est cer tai ne ment la Chine qui, avec son millet et ses fusils, remporterait la victoire. Les peuples du monde entier nous apporteraient leur soutien. Comme resultat de la Premiere guerre mondiale, le tsar, les proprietaires fonciers et capitalistes furent balayes en Russie. Et la Seconde guerre mondiale a eu pour resultat le renversement de Chiang Kai-chek et des proprietaires fonciers en Chine, de meme que la liberation des pays d'Europe orientale et de certains pays d'Asie. Si les Etats-Unis de clen chaient une troisieme guerre mon dia le et si elle devait durer, disons huit ou dix ans, elle aboutiraita la liquidation des classes do mi nan tes aux Etats- Unis ainsi qu'en Grande-Bretagne et dans les autres pays complices; on verrait alors apparaitre dans la plus grande partie du monde des Etats diriges par les partis communistes. L'issue de la guerre mondiale n'est donc pas favorable aux bellicistes, mais aux partis communistes et aux peuples revolutionnaires du monde. Si ces bellicistes tiennenta de clen cher la guerre, ils ne devront pas nous reprocher de faire la revolution, c'est-a-dire de nous livrera des 'activites subversives'comme ils disenta tout bout de champ. S'ils ne pro vo quent pas la guerre, ils pourront survivre un peu plus long temps sur la Terre. Mais plus tot ils de clen che ront la guerre, plus rapidement ils seront elimines de notre globe. Il sera alors possible d'instaurer une organisation des nations unies populaires, dont le siege pourrait s'installera Changai, quelque part en Europe, ou meme toujoursa New York au cas ou les bellicistes americains auraient ete to ta le ment liquides."("Le peuple chinois ne se laisse pas intimider par la bombe atomique"). Ferme position liee au grand appel: "Peuples du monde entier, unissons-nous et opposons-nousa la guerre d'agression que dechaine l'imperialisme et le social-imperialisme, opposons- nous specialementa la guerre d'agres sion ou les bombes atomiques sont utilisees comme des armes! Si une telle guerre eclate, nous, les peuples du monde entier, devrons l'eliminer avec la guerre revolutionnaire, et nous devons nous y preparer des main te nant!". Et la these de grande importance: "Pour ce qui est de la guerre mondiale, il n'y a au fond que deux possibilites: ou c'est la guerre qui provoque la revolution, ou c'est la revolution qui conjure la guerre." Finalement, sur ce point, le centre de la theorie et de la pratique militaire du marxisme- leninisme-maoisme, c'est la guerre populaire, signalee dans les termes suivants, dans "Sur le Gouvernement de Coalition", en partant du fait que l'armee de type nouveau, sous la direction d'un veritable Parti Com mu nis te, est la seule capable de la developper: "Cette armee est forte parce que les hommes qui la composent obeissenta une discipline consciente; ils se sont unis et combattent non pour les interets d'une poignee de gens ou d'un groupe restreint, mais pour les interets des larges masses populaires, pour les interets de la nation toute entiere. Se tenir fermement aux cotes du peuple chinois, servir de tout coeur le peuple chinois, tel est l'unique dessein de cette armee. Guidee par un tel dessein, cette armee va toujours de l'avant, intrepide et decideea triompher de n'importe quel ennemi. Jamais elle ne se laissera soumettre. Quelles que soient les circonstances, et aussi dif fi ci les qu'elles puissent etre, elle se battra jusqu'au dernier homme. Guidee par un tel dessein, cette armee connait une remarquable cohesion dans ses rapports internes comme dans ses relations ex te rieu res. A l'interieur de l'armee, la cohesion regne dans les rapports entre officiers et soldats, entre superieurs et subordonnes, entre le travail militaire proprement dit, le travail politique et les services de l'Intendance;a l'exterieur, elle regne dans les relations entre l'armee et le peuple, entre l'armee et les organes du pouvoir, entre nos troupes et les troupes amies. Tout ce qui peut nuirea cette cohesion doit etre banni. Guidee par un tel dessein, cette armee applique une politique juste afin de gagnera elle les officiers et les soldats de l'ennemi; elle agit de meme dans le traitement des prisonniers de guerre. Tous ceux qui se rendenta nous, qui passent de notre cote ou qui, apres avoir depose les armes, desirent participera la lutte contre l'ennemi commun seront les bien ve nus et recevront une education ap pro priee. Il n'est permisa personne de tuer, de maltraiter ou d'humilier un prisonnier de guerre. Guidee par un tel dessein, cette armee a elabore une serie de principes strategiques et tactiques indispensablesa la guerre po pu lai re. Elle sait mener la guerre de partisans avec mobilite et souplesse, en s'adaptant aux conditions concretes d'une situation changeante; elle sait egalement mener la guerre de mouvement. Guidee par un tel dessein, cette armee a cree un systeme de travail politique indispensablea la guerre populaire et qui visea pro mou voir la cohesion dans ses rangs, l'union avec les troupes amies ainsi que l'union avec le peuple,a provoquer la desagregation de l'armee ennemie eta assurer la victoire dans les combats. Guidee par un tel dessein, cette armee toute entiere peut, dans les conditions de la guerre de partisans, entreprendre, comme elle l'a deja fait, la production des cereales et d'autres biens de premiere necessite, en utilisant les intervalles entre les combats, ainsi que les heures libres qui suivent l'entrainement, ce qui lui permet de subvenir elle-meme, totalement, pour moitie ou pour une petite partie,a ses propres besoins et de surmonter ainsi les difficultes economiques, d'ameliorer ses conditions materielles et d'alleger la charge du peuple. Elle a en outre exploite toutes les possibilites pour creer dans ses bases d'appui un grand nombre de petites usines d'armement. De plus, cette armee est forte parce qu'elle est appuyee dans ses operations par les vastes organisations armees des masses que sont les forces populaires d'autodefense et la milice populaire. Dans les regions liberees de Chine, toute la jeunesse ainsi que les adultes des deux sexes s'organisent en forces populaires d'auto de fen se antijaponaises, sur la base du volontariat et des principes democratiques, et sans se detacher de la production. Les elements d'elite de ces forces d'auto de fen se,a l'exception de ceux qui rejoignent l'armee et les detachements de partisans, s'organisent en milice populaire. Sans l'appui de ces forces armees des masses, il serait impossible de vaincre l'ennemi. Enfin, cette armee est forte parce qu'elle se compose de deux parties, les forces principales et les unites territoriales; les premieres peuventa tout moment etre appeleesa executer des operations qui ne se limitent pasa une seule region, tandis que les secondes ont uniquement pour tache de defendre leur propre region ou d'y porter des coupsa l'ad ver sai re, de concert avec la milice populaire et les forces d'autodefense. La population approuve entierement cette juste repartition des taches. Si l'on ne procedait pas de cette maniere, si, par exemple, on ne pretait attention qu'aux forces principales en negligeant le role des unites territoriales, il serait egalement impossible, dans les conditions ou se trouvent les regions liberees de Chine, de vaincre l'ennemi. Les unites territoriales ont forme un grand nombre d'equipes de travail armees, composees d'hommes bien entraines et, partant, mieux prepares au travail militaire et politique, ainsi qu'au travail de masse; de grands succes ont ete remportes par ces equipes, qui, en penetrant pro fon de ment dans les regions occupees, ont porte des coupsa l'ennemi, souleve les masses populaires contre l'envahisseur ja po nais et appuye par la meme les operations menees de front dans les regions liberees. Sous la direction du Pouvoir democratique, un appel a ete lance, dans les regions liberees de Chine,a toute la population civile en lutte contre l'envahisseur pour qu'elle se groupe dans des or ga ni sa tions d'ouvriers, de paysans, de jeunes ou de femmes, dans des organisations culturelles, professionnelles ou autres, qui, pour soutenir l'armee, accompliront avec ardeur les taches les plus variees. Il s'agit non seulement d'en cou ra ger la populationa s'en ro ler,a transporter les vivres pour le compte de l'armee,a prendre soin des familles des combattants,a aider l'armeea resoudre ses difficultes materielles, mais egalement de mobiliser les detachements de partisans, la milice populaire et les forces d'auto de fen se, afin qu'ils de clen chent et developpent un mouvement pour l'exe cu tion de coups de main et la pose de mines, qu'ils ac com plis sent des missions de reconnaissance, liquident traitres et espions, trans por tent et protegent les blesses, apportant ainsi une aide directe aux operations de l'armee. En meme temps, toute la population des regions liberees tra vaille ra avec ardeura l'edification dans les domaines politique, economique et culturel, ainsi que dans le domaine de la sante publique. L'essentiel est de mobiliser toute la population pour la production des cereales et des articles de consommation courante, et, d'autre part, d'obtenir de tous les organismes et de toutes les ecoles,a l'exception de ceux qui se trouvent dans des circonstances particulieres, qu'ils par ti ci pent durant les heures libres au travail productif en vue de pourvoira leurs propres besoins et qu'ils s'associent ainsi au mou ve ment declenche dans le meme but par la population civile et par l'armee. On pourra alors susciter un immense elan pour la production, qui permettra de soutenir une Guerre de Resistance prolongee. Dans les regions liberees, les degats causes par l'ennemi sont extremement serieux; et les inondations, la secheresse, les dommages occasionnes par les insectes nuisibles y sont frequents. Mais, sous la direction du pouvoir democratique, la population a surmonte et surmonte avec methode toutes ces difficultes. Des succes sans precedent ont ete obtenus dans le grand mouvement de masse lance en vue de combattre les sauterelles et les inondations et de secourir les sinistres, c'est cela qui nous a permis de soutenir si longtemps la Guerre de Resistance. Bref, tout pour le front, tout pour la defaite de l'envahisseur japonais et la liberation du peuple chinois, tel est le mot d'ordre general, telle est la politique generale pour l'armee et la population civile des regions liberees de Chine. Voila la veritable guerre populaire, la seule qui nous permette de vaincre l'ennemi de la nation. Si le Kuomintang subit des defaites, c'est qu'il s'oppose frenetiquementa la guerre populaire. Lorsque l'armee des regions liberees de Chine sera dotee d'armes modernes, elle sera encore plus puissante et elle pourra ecraser de fi ni ti ve ment l'envahisseur japonais." Eta propos de cette meme question fondamentale, la lutte de classes, voyons, avec le President Mao, un autre theme de base: masses et revolution. Partons des positions de principe du maoisme qui suivent: "Le marxisme comporte de multiples principes qui se ramenent en derniere analysea une seule phrase: 'On a raison de se revolter'. Pendant des millenaires, il a toujours ete pretendu qu'on a raison d'opprimer et d'exploiter et qu'on a tort de se revolter. Mais le marxisme apparait et renverse ce vieux verdict. C'est la un de ses grands merites. C'est au cours de sa lutte que le proletariat est parvenua cette verite et Marx l'a alors erigee en principe. Guide par ce principe, on resiste, on lutte, on forge le socialisme". "L'internationale et l'article de Lenine sont d'un bouta l'autre l'ex pres sion d'une position et d'une conception marxiste. Ce qu'ils disent, c'est que les esclaves devraient se dresser et lutter pour la verite. Il n'y a jamais eu de sauveur supreme et nous ne pouvons pas compter sur les dieux ou les empereurs. Nous comptons entierement sur nous-memes pour notre salut. Qui a cree le monde des hommes? Ce sont les masses laborieuses". "Le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le createur de l'histoire universelle". "Sous la direction du Parti Communiste, tant qu'il y aura des hommes, on pourra realiser toutes sortes de miracles". "Allera contre- courant est un principe du marxisme-leninism". Lutte de classes, certaines classes sont victorieuses, d'autres sont eliminees. Cela, c'est l'histoire; c'est l'histoire des civilisations depuis des millenaires. Interpreter l'histoire d'apres ce point de vue, cela s'appelle le materialisme historique, se placera l'oppose de ce point de vue, c'est de l'idealisme historique". Et: "Les communistes ne renonceront jamais a leur ideal de socialisme et de communisme." Et sur le proletariat, la derniere classe de l'histoire: "Le proletariat est la classe la plus prestigieuse de l'histoire de l'humanit"; "suivre l'en sei gne ment de Marx selon lequel le proletariat ne peut se liberer de fi ni ti ve ment qu'en emancipant toute l'humanite"; "nous devons nous appuyer de tout coeur sur la classe ouvriere"; "la classe ouvriere doit exercer sa direction en tout". "Par ailleurs, elle (la classe ouvriere) doit elever son niveau de conscience politique au cours de la lutte". Et: "La classe ouvriere trans for me toute la societe dans la lutte de classes et dans la lutte contre la nature; en meme temps, elle se transforme elle-meme. La classe ouvriere doit apprendre sans interrompre son travail, surmonter peu a peu ses defauts, et ne jamais stagner." De meme sur la paysannerie, principalement la paysannerie pauvre, et ses luttes: "C'est ce que certains appellent commettre des 'exces', 'courber en sens inverse aux fins de redresser', 'commettre des actes scan da leux'. En apparence, de tels jugements semblent rai son na bles; en realite, ils sont tout aussi errones. En premier lieu, si les paysans ont commis de tels actes, c'est qu'ils ont ete poussesa bout par les despotes locaux, les mauvais hobereaux, les proprietaires fonciers coupables de forfaits. Ces gens ont de tout temps use de leur pouvoir pour tyranniser et ecraser les paysans; c'est pourquoi ceux-ci ont reagi avec tant de force. Les revoltes les plus violentes, les desordres les plus graves se sont invariablement produits la ou les despotes locaux, les mauvais hobereaux, et les proprietaires fonciers coupables de forfaits se sont livres aux pires outrages. L'oeil du paysan voit juste. Les paysans se rendent parfaitement compte si celui-ci est mauvais et si celui-la ne l'est pas, si celui-ci a ete particulierement cruel et si celui-la l'a ete moins, s'il faut traiter celui-ci avec rigueur et celui-la avec clemence; il est rare que le chatiment ne corresponde pasa la faute. Deuxiemement, la revolution n'est ni un diner de gala ni une oeuvre litteraire, ni un dessin ni une broderie; elle ne peut s'accomplir avec autant d'elegance, de tranquillite et de delicatesse, ou avec autant de douceur, d'amabilite, de courtoisie, de retenue et de generosite d'ame. La revolution, c'est un soulevement, un acte de violence par lequel une classe en renverse une autre. La revolutiona la campagne, c'est le renversement, par la paysannerie, du pouvoir feodal des proprietaires fonciers. A moins de deployer les plus grands efforts, la paysannerie n'arrivera jamaisa renverser le pouvoir des proprietaires fonciers, qui s'est solidement etabli au cours des millenaires. Il faut une puissante poussee revolutionnairea la campagne pour mettre en mouvement les millions de paysans qui formeront une force considerable. Les 'exces'dont on vient de parler proviennent justement de cette force engendree chez les paysans par la puissante poussee revolutionnaire qui s'est de ve lop peea la campagne. Dans la seconde periode du mouvement paysan (celle de l'action revolutionnaire), ces 'exces' sont touta fait ne ces sai res. Il s'agit alors d'asseoir l'autorite absolue des paysans, d'interdire toute attaque perfide contre les unions pay san nes, de renverser completement le pouvoir des hobereaux, de jeter ces derniers au sol et meme de mettre le pied dessus. Au cours de cette seconde periode, tous les actes qualifies d''exces' revetent une importance revolutionnaire. Pour le dire carrement, il est ne ces sai re que s'etablisse dans chaque region rurale une breve periode de terreur. Sinon, il serait ab so lu ment impossible d'y reprimer l'activite des contre-revolutionnaires et de renverser le pouvoir des hobereaux. Pour redresser quelque chose, on est oblige de le courber en sens inverse; sinon, on ne peut le rendre droit. Bien que l'opinion de ceux qui critiquent les 'exces' se distingue ap pa rem ment de celle du premier groupe qui disent 'Ca va tres mal!', elle procede au fond du meme point de vue: c'est la theorie meme des proprietaires fonciers, au service des seuls interets des classes privilegiees. Aussi, devons-nous combattre resolument cette theorie qui fait obstaclea l'essor du mouvement paysan et qui, en derniere analyse, sape la revolution. ... ... ... En somme, tous ceux que les hobereaux me pri saient autrefois, qu'ils foulaient aux pieds, tous ceux qui ne pouvaient trouver de place dans la societe, qui n'avaient pas le droit d'ouvrir la bouche, redressent main te nant la tete -et voila que non seulement ils redressent la tete mais prennent le pouvoir en main. Ils sont les maitres dans les unions paysannes des cantons (l'echelon le plus bas de l'organisation). Ils ont transforme ces unions en une force re dou ta ble. Ils ont leve la main, leur main calleuse, sur les hobereaux... Ils donnent des ordres et commandent en maitres. Autrefois ils etaient inferieursa tous, ils sont maintenant superieursa tous, et c'est ce qu'on appelle le monde renverse. ... ... ... Il a ete dit ci-dessus que les paysans avaient accompli une oeuvre revolutionnaire jamais rea li see jusque-la et qu'ils avaient fait un im por tant travail pour la revolution nationale. Mais peut-on dire que toute la paysannerie a pris parta cette grande oeuvre revolutionnaire? Non. Il y a trois categories de paysans: les riches, les moyens et les pauvres... ... ... ... La force principale, dans ce combat dur et obstine qui se poursuita la campagne, a toujours ete constituee par les paysans pauvres. Durant la phase de travail clandestin comme durant la phase d'activite au grand jour, ils ont toujours mene une lutte energique. Ce sont eux qui acceptent le plus volontiers la direction du Parti communiste. Ils sont les ennemis jures des despotes locaux et des mauvais hobereaux et, sans la moindre hesitation, ils prennent d'assaut leurs for te res ses. Aux paysans riches, ils declarent: 'Il y a deja longtemps que nous avons adherea l'union paysanne, qu'est-ce que vous attendez pour en faire autant?'. Et les paysans riches de leur repondre d'un ton moqueur: 'Vous qui n'avez meme pas une tuile au-dessus de votre tete, pas meme un morceau de terre grand comme une pointe d'epingle, qu'est-ce qui pourrait vous retenir d'adherera l'union paysanne?'. C'est vrai, les paysans pauvres n'ont riena perdre. Beaucoup d'entre eux, en effet, 'n'ont pas meme une tuile au dessus de leur tete, pas meme un morceau de terre grand comme une pointe d'epingle'. Pourquoi donc n'entreraient-ils pas dans les unions paysannes?... ... ... ... La masse enorme des paysans pauvres, qui represente 70 pour cent de la population rurale, forme l'epine dorsale des unions paysannes, l'avant-garde dans la lutte pour le renversement des forces feodales, les glorieux pionniers de la grande cause de cette revolution restee si longtemps inachevee. Sans les paysans pauvres (les 'va-nu- pieds', comme les appellent les hobereaux), la revolutiona la campagne n'aurait jamais pu atteindre l'ampleur qu'elle connait actuellement; sans eux, il aurait ete impossible de renverser les mauvais hobereaux et les despotes locaux et d'accomplir la revolution democratique. En tant qu'elements les plus revolutionnaires, les pay sans pauvres se sont assures la direction dans les unions paysannes... ... ... ... Il est absolument necessaire que le role dirigeant dans les unions paysannes revienne aux paysans pauvres. Sans eux, il n'y aurait pas de revolution. Se refusera reconnaitre le role des paysans pauvres, c'est se refusera reconnaitre la revolution. Les attaquer, c'est attaquer la revolution. La direction generale donneea la revolution par les paysans pauvres a toujours ete juste." ["Sur l'enquete dans le Hounana propos du mouvement paysan"; (despotes locaux et mauvais hobereaux: les proprietaires fonciers, les pay sans riches. Fonctionnairesa la retraite ou gens riches de la vieille societe chinoise qui, avec leur influence et leur pouvoir, faisaient et defaisaient a la campagne)]. Le President Mao Tse-toung a signale que la lutte de classes etait entree dans une "grande epoque de changement radical"; cette these d'une importance capitale doit orienter notre lutte et, en con se quen ce, nous devons prendre du maoisme tout ce qui peut servir un tel but. Donc, partir de ce qu'il a etabli en 1962: +L'epoque dans laquelle nous entrons et qui s'etendra sur une cin quan tai ne, voire une centaine d'annees, sera une grande epoque. Elle verra un changement radical du systeme sociala l'echelle mondiale. Ce sera une epoque de grands bou le ver se ments, une epoque sans pareille dans l'histoire. A une telle epoque, nous devons etre pretsa engager des luttes grandioses qui,a bien des egards, differeront des formes de lutte qui avaient eu cours dans le passe;. Epoque pour laquelle il precise, dans les termes suivants, la pers pec ti ve de l'imperialisme et la tache des peuples du monde: "Les imperialistes n'en ont plus pour long temps, car ils com met tent tous les mefaits possibles. Ils se font une specialite de soutenir les reactionnaires hostiles au peuple dans les differents pays. Ils occupent beaucoup de colonies, semi- colonies et bases militaires, ils menacent la paix d'une guerre atomique. Ce qui fait que plus de 90 pour cent de la population du monde se dressent ou vont se dresser en masse contre eux. Les imperialistes sont encore vi vants. Ils continuenta faire regner l'arbitraire en Asie, en Afrique et en Amerique Latine. En Occident ils oppriment encore les masses populaires de leurs pays respectifs. Cette situation doit changer. Il appartient aux peuples du monde entier de mettre fina l'agression eta l'oppression de l'imperialisme, et principalement de l'imperialisme americain." (Aux correspondants de l'Agence Hsinhua). De la meme maniere, il definit une nouvelle periode historique: "Le revisionnisme sovietique et l'imperialisme americain ont commis tant de mefaits et d'infamies que les peuples revolutionnaires du monde ne les laisseront pas impunis. Les peuples du monde se dressent. Une nouvelle epoque a deja commence, celle de la lutte contre l'imperialisme americain et le revisionnisme sovietique." Cette epoque et ses conditions concretes exigent d'accorder l'importance qu'il se doit aux contradictions entre les pays imperialistes: "Nous devons considerer les luttes entre les pays imperialistes comme des evenements im por tants. Lenine et Staline les consideraient comme tels. Ils qualifiaient ces luttes de forces de reserve de la revolution. La Chine a aussi beneficie de ces luttes au temps ou elle organisait ses bases d'appui revolutionnaires. Dans le passe, il existait en Chine des contradictions entre les differentes factions de la classe des proprietaires fonciers et des compradores. Derriere ces contradictions se dissimulaient les contradictions entre les differents pays imperialistes. Aussi longtemps que nous avons su tirer profit de ces contradictions internes de l'imperialisme, nous n'avons eua combattre directement,a une meme periode, qu'une partie des forces ennemies et non toutes ces forces reunies. En outre, nous avons souvent pu trouver le temps de nous reposer et de nous regrouper. C'est le nombre eleve des contradictions internes de l'imperialisme qui a ete l'une des causes les plus importantes de la consolidation de la victoire de la revolution d'Octobre. A l'epoque, il y eut l'intervention armee de quatorze pays. Mais les troupes envoyees par chacun des pays etaient peu nombreuses. D'autre part, les quatorze pays n'etaient pas d'accord entre eux et menaient des intriguesa qui mieux mieux. Ce fut la meme chose pendant la guerre de Coree. Les Etats-Unis et leurs allies n'ont pas agi d'un commun accord. La guerre ne s'est pas etendue car, d'une part, les Etats-Unis he si taient et, d'autre part, l'Angleterre et la France ne le voulaient pas. La bourgeoisie internationale est ac tuel le ment tres inquiete. Chaque fois, lorsque le vent agite les herbes, elle a peur. Elle est tres vigilante mais, chez elle, le desordre est grand. Depuis la Seconde guerre mondiale, les crises economiques de la societe capitaliste sont differentes de celles qui se produisaient au temps de Marx. Elles evoluent. Auparavant, elles se produisaient ge ne ra le ment une fois tous les sept, huit ou dix ans. Or, de la Seconde guerre mondiale jusqu'en 1959, en l'espace de quatorze ans, il s'est produit trois crises economiques capitalistes. La situation internationale actuelle est beaucoup plus tendue que celle qu'on a connue apres la Premiere guerre mondiale. A cette epoque, le capitalisme se trouvait encore dans une periode de stabilite relative. La revolution avait echoue dans tous les paysa l'exception de l'Union sovietique. L'Angleterre et la France ar bo raient un air fier et la bourgeoisie de tous les pays ne craignaient pas encore beaucoup l'Union sovietique. Le systeme du colonialisme imperialiste demeurait intact bien que des colonies aient ete retireesa l'Allemagne. Apres la Seconde guerre mondiale, trois puissances imperialistes vaincues se sont ef fon drees. L'Angleterre et la France, affaiblies, etaient sur le declin. La revolution socialiste avait triom phe dans plus de dix pays. Le systeme colonial se desagregeait, le monde capitaliste n'a plus retrouve la stabilite relative qu'il avait connue apres la Premiere guerre mondiale." ("Annexe aux "Annota tions des 'Problemes economiques du socialisme en URSS', de Staline"."). C'est dans ce cadre et ses caracteristiques que le President Mao soutient sa these de "Trois mondes se dessinent", concretisee ainsi en 1974: "A mon avis, les Etats-Unis et l'Union sovietique constituent le premier monde. Les forces intermediaires, telles que le Japon, l'Europe et le Canada, forment le second monde. Quanta nous, nous sommes du tiers-monde". "Le Tiers-mondea une population fort nombreuse. Toute l'Asiea l'exception du Japon, fait partie du Tiers-monde. L'ensemble de l'Afrique appartient au Tiers-monde, l'Amerique Latine aussi". These absolument opposeea la these revisionniste "theorie des trois mondes"de Teng et sa suite. La these des "Trois mondes se dessinent" est liee aux positions soutenues par le President Mao, l'annee 46, lors de la "Conversation avec A. L. Strong": "Les Etats-Unis et l'Union sovietique sont separes par une zone tres vaste qui englobe de nombreux pays capitalistes, coloniaux et semi-coloniaux en Europe, en Asie et en Afrique. Avant que les reactionnaires americains n'aient assujetti ces pays, une attaque contre l'Union sovietique est hors de question". Et, l'annee 57, dans le "Discours prononcea la conference des secretaires": "...la situation internationale. Au Moyen-Orient, il s'est produit l'affaire du Canal de Suez. Un homme, du nom de Nasser, a nationalise ce canal; un autre, qui s'appelle Eden, y a envoye un corps expeditionnaire; la-dessus un troi sie me, nomme Eisenhower, a entrepris de chasser les Anglais pour s'emparer de cette zone. La bourgeoisie britannique, passee maitre en fait de ruses et de rouerie, s'y connait dans l'art de composer au moment opportun. Mais aujourd'hui, elle a laisse tomber le Moyen-Orient entre les mains des Americains. Bevue enorme! Y en a-t-il beaucoup de pareilles dans son histoire? Pour quoi, cette fois-ci, a-t-elle perdu la tete au point de commettre une telle erreur? C'est que, n'ayant pu garder son sang-froid sous l'effet de la trop violente pression des Etats-Unis, elle a tente de reprendre le Moyen-Orient et de faire obstacle aux Etats- Unis. Le fer de lance de la Grande-Bretagne est- il dirige principalement contre l'Egypte? Mais non. La Grande-Bretagne vise les Etats-Unis, et vice versa. Cette affaire permet de voir ou se trouve le point cle de la lutte dans le monde aujourd'hui. Certes, les contradictions entre les paysimperialistes et les pays socialistes sont tres aigues, mais actuellement les pays imperialistes se disputent des territoires sous pretexte de s'opposer au communisme. Et quels territoires? Ceux d'Asie et d'Afrique, qui comptent un milliard d'hommes. A l'heure qu'il est, leur rivalite est axee sur le Moyen-Orient, region d'une haute importance strategique, et notamment la zone du Canal de Suez, en Egypte. La-bas, il y a deux types de contradictions et trois forces qui sont en conflit. Voyons d'abord les deux types de contradictions; celles qui existent entre les paysimperialistes, c'est-a-dire entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ou entre les Etats-Unis et la France; et celles qui opposent l'imperialisme aux nations opprimees. Passons ensuite aux trois forces: la premiere, ce sont les Etats- Unis, le pays imperialiste le plus puis sant; en second lieu, il y a la Grande-Bretagne et la France, pays imperialistes de deuxieme ordre; et troisiemement, les nations opprimees. Le theatre principal de la rivalite desimperialistes, c'est actuellement l'Asie et l'Afrique, ou des mouvements d'independance nationale ont vu le jour. Les methodes que les Etats-Unis em ploient, ce sont et la douceur et la force des armes, comme c'est le cas au Moyen- Orient." Finalement sur cette question fondamentale, la lutte de classes, et particulierement dans cette "grande epoque", voyons comment nous poser le pro ble me de la lutte pour la revolution en fonction du socialisme et du communisme, le grand but ineluctable de l'humanite, tout en suivant le maoisme: "Le communisme est le systeme complet de l'ideologie proletarienne en meme temps qu'un nouveau regime social. Cette ideologie et ce regime social different de toute autre ideologie et de tout autre regime social; ils sont les plus parfaits, les plus progressistes, les plus revolutionnaires, les plus rationnels de toute l'histoire de l'humanite." ("Sur la democratie nouvelle"). Et: "En fin de compte, le regime socialiste se substituera au regime capitaliste; c'est une loi objective, independante de la volonte humaine. Quels que soient les efforts des reactionnaires pour freiner la roue de l'histoire dans son mouvement en avant, la revolution eclatera tot ou tard et sera necessairement victorieuse."("Intervention au Soviet Supreme de l'URSS pour la celebration du 40e anniversaire de la Grande Revolution Socialiste d'Octobre"). C'est le point de depart necessaire auquel il faut ajouter la necessite du Parti Communiste: "Pour faire la revolution, il faut qu'il y ait un parti revolutionnaire. Sans un parti revolutionnaire, sans un parti fonde sur la theorie revolutionnaire marxiste- leniniste et le style revolutionnaire marxiste-leniniste, il est im possible de conduire la classe ouvriere et les grandes masses populaires a la victoire dans leur lutte contre l'imperialisme et ses valets. Dans la periode d'un peu plus d'un siecle qui s'est ecoulee depuis la naissance du marxisme, c'est seulement apres que les bolcheviks russes eurent donne l'exemple en dirigeant la Revolution d'Octobre et l'edification socialiste, et en triomphant de l'agression fasciste, que des partis revolutionnaires de type nouveau furent fondes et se developperent dans le monde. Depuis l'apparition de ces partis revolutionnaires, la physionomie de la revolution mondiale a change. Le changement fut si grand que des transformations, entierement inconcevables pour des gens de la vieille generation, surgirent, impetueuses et retentissantes. Le Parti communiste chinois est precisement un parti qui s'est fonde et developpe sur le modele du Parti communiste de l'U.R.S.S. Avec la naissance du Parti communiste chinois, la revolution chinoise prit un aspect entierement nouveau. Tout cela n'est-il pas suffisamment clair?" .("Forces revolutionnaires du monde entier, unissez-vous!"). Parti qui aujourd'hui ne peut pas etre seulement marxiste-leniniste mais marxiste-leniniste-maoiste. Parti qui se guide sur: "C'est la justesse de la ligne ideologique et politique qui decide de tout. Quand la ligne du Parti est juste, tout le reste suit. S'il n'a pas de partisans, alors il pourra en avoir, s'il n'a pas de fusils, alors il pourra en avoir; s'il n'a pas de Pouvoir politique, alors il pourra avoir le Pouvoir politique. Si la ligne n'est pas juste, meme ce qu'il a, il peut le perdre". Parti qui tient compte du fait que: "Pour renverser un pouvoir, il faut necessairement et en premier lieu preparer l'opinion et travailler dans le domaine de l'ideologie. Cela est valable aussi bien pour une classe revolutionnaire que pour une classe contre- revolutionnaire". Ainsi que, pour diriger la revolution: "Lorsque son existence est menacee, la classe exploiteuse utilise toujours la violence. Des qu'elle entrevoit une revolution, elle s'efforce de l'aneantir par la violence... La classe exploiteuse n'emploie pas seulement la violence pour lutter contre le regime populaire apres l'eta blis se ment par le peuple d'un pouvoir revolutionnaire; elle l'utilise aussi pour reprimer le peuple revolutionnaire des qu'il se leve pour prendre le Pouvoir". Et: "Tous les reactionnaires cherchenta etouffer la revolution par le massacre, s'ima gi nant que plus ils tuent de gens, plus ils affaiblissent la revolution. Mais contrairementa leurs desseins reactionnaires, plus ils massacrent de gens, plus les forces de la revolution grandissent et plus ils approchent de leur fin. C'est une loi ineluctable". Et principalement que: "Toutes les luttes revolutionnaires dans le monde visenta prendre le pouvoir politique eta le consolider". "Toute force reactionnaire au seuil de sa perte se lance necessairement dans un ultime assaut". "Les peuples et nations opprimees ne doivent absolument pas s'en remettre, pour leur emancipation,a la 'sagesse' de l'imperialisme et de ses laquais. C'est seulement en renforcant leur unite et en perseverant dans la lutte qu'ils triompheront". "Que les peuples n'ecoutent que leur courage, qu'ils osent livrer combat, qu'ils bravent les difficultes, qu'ils avancent par vagues successives, et le monde entier leur appartiendra. Les monstres seront aneantis." Parti pour lequel: "La politique est le point de depart de toute action pratique d'un parti revolutionnaire et se manifeste dans le developpement et l'aboutissement des actions de ce parti. Toute action d'un parti revolutionnaire est l'application de sa politique. S'il n'applique pas consciemment une politique, il l'applique aveuglement. Ce que nous appelons ex pe rien ce, c'est le processus d'application d'une politique et son aboutissement. C'est par la pratique du peuple seulement, c'est-a-dire par l'experience, que nous pouvons verifier si une politique est juste ou erronee, et determiner dans quelle mesure elle est juste ou erronee. Mais la pratique des hommes, specialement la pratique d'un parti revolutionnaire et des masses revolutionnaires, se rattache necessairementa une politique oua une autre. Par consequent, avant de mener une action, nous devons expliquer clairement aux membres du Parti et aux masses la politique que nous avons formuleea la lumiere des circonstances donnees. Sinon, les membres du Parti et les masses s'ecarteront de la direction politique donnee par notre Parti, agironta l'aveu glet te et appliqueront une politique erronee."("A propos de la politique concernant l'industrie et le commerce"). Et dont la construction se soumeta ce que le President Mao etablit: "Les formes organisationnelles de la revolution doivent servir les besoins de la lutte revolutionnaire. Si une forme organisationnelle ne s'accorde plus avec les besoins de la lutte, elle doit etre abolie"; et "la tache d'or ga ni sa tion doit etre subordonneea la tache politique". Eta la grande orientation: " Le front uni, la lutte armee et l'edification du Parti constituent donc les trois questions fondamentales qui se posenta notre Parti dans la revolution chinoise. Bien comprendre ces trois questions et leurs relations mutuelles, c'est pouvoir donner une direction justea toute la revolution chinoise". Et concevant le Parti comme une contradiction le developper au milieu de la lutte de deux lignes en son sein, s'assujetissanta: "Ou le vent d'Est l'emporte sur le vent d'Ouest, ou c'est le vent d'Ouest qui l'emporte sur le vent d'Est. Il n'y a pas de compromis possible quand il s'agit de la lutte de deux lignes"; ainsi que "des campagnes de rectification" pour de ve lop per la consolidation du Parti en ce qui concerne l'ideologie, la politique et l'organisation. D'un autre cote, pour traiter la question na tio na le partir de: "La lutte nationale est en derniere analyse, une lutte de classes". Tenir compte du fait que: "Les grands pays et les pays riches meprisent les petits pays et les pays pauvres. Les pays occidentaux meprisent depuis toujours la Russie. La Chine d'aujourd'hui est encore meprisee. Et ce n'est pas sans raison que les autres nous meprisent, car nous sommes encore en retard... Le mepris des autresa notre egard nous est cependant benefique. Il nous obligea travailler eta progresser". Et considerer serieusement le probleme des minorites: "Nos mi no ri tes nationales forment une population de plus de 30 millions d'habitants. Bien qu'elles ne constituent que les 6 pour cent de la population totale du pays, elles vivent dans de vastes regions qui s'etendent sur 50a 60 pour cent de tout le territoire. C'est pourquoi il est absolument necessaire que de bons rapports s'etablissent entre les Hans et les minorites nationales. La cle du probleme est de surmonter le chauvinisme grand-han. Il faut en meme temps sur mon ter le na tio na lis me local partout ou il existe chez les minorites nationales. Le chauvinisme grand han comme le nationalisme local sont prejudiciablesa l'union de toutes les nationalites. Il s'agit la d'une des contradictions au sein du peuple qu'il faut resoudre." ("De la juste solution des contradictions au sein du peuple"). Pour ce qui est de la strategie et de la tactique: "Pour combattre l'ennemi, nous avons forme, au cours d'une longue periode, ce concept,a savoir que, du point de vue strategique, nous devons mepriser tous les ennemis, et, du point de vue tactique, en tenir pleinement compte. En d'autres termes, nous devons mepriser l'ennemi dans son ensemble, mais en tenir serieusement compte en ce qui concerne chaque situation concrete. Si nous ne meprisons pas l'ennemi dans son ensemble, nous tomberons dans l'op por tu nis me. Marx et Engels n'etaient que deux, pourtant ils affirmaient deja que le capitalisme serait renverse dans le monde entier. Mais sur les questions concretes et sur les questions se rapportanta chaque ennemi particulier, si nous ne tenons pas suf fi sam ment compte de l'ennemi, nous tomberons dans l'aventurisme. Dans la guerre, les batailles ne peuvent etre livrees qu'unea une et les forces ennemies ne peuvent etre aneanties qu'unite par unite. Les usines ne peuvent etre baties qu'une par une. Un paysan ne peut labourer la terre que parcelle par parcelle. Il en est de meme pour les repas. Strategiquement prendre un repas ne nous fait pas peur: nous pourrons en venira bout. Pratiquement, nous mangeons bouchee par bouchee. Il nous serait impossible d'avaler le repas entier d'un seul coup. C'est ce qu'on appelle la solution un par un. Et en langage militaire, cela s'appelle ecraser l'ennemi unite par unite!". ("Interventiona la Conference de Moscou des Partis Communistes et des Ouvriers"). En la completant avec ce que le President Mao lui- meme etablit dans "Au sujet de notre politique": "Dans les rapports avec les differentes classes du pays, la politique fondamentale est de developper les forces progressistes, de gagner les forces intermediaires et d'isoler les forces irreductibles anticommunistes"; et: "Dans la lutte contre les irreductibles anticommunistes, exploiter les contradictions, ga gnera soi la majorite, s'opposera la minorite, ecraser les adversaires una un; avoir le bon droit de son cote, s'assurer l'avantage et garder la mesure." Dans le cadre de cette perspective les in tel lec tuels, les femmes et les jeunes doivent se guider sur: "Sans la participation des intellectuelsrevolutionnaires, la victoire de la revolution est impossible". "Les intellectuels ne parviendronta rien s'ils ne s'integrent pas aux masses ouvrieres et paysannes. En definitive la ligne de demarcation entre les in tel lec tuels revolutionnaires et les non- revolutionnaires ou contre-revolutionnaires se situe dans leur disposition ou nona s'integrer aux masses ouvrieres et paysannes et dans leur attitude facea la pratique". Les femmes partant du fait que: "La femme represente la moitie de la population. La condition economique de la femme travailleuse et l'oppression qu'elle subit plus que quiconque, montrent que la femme a un besoin urgent de revolution et quelle est une force qui determinera la victoire ou la defaite de la revolution". Et suivant le principe maoiste sur l'emancipation de la femme faisant partie de l'emancipation du proletariat, ils doivent saisir fermement: "La revolution chinoise triomphera le jour ou toutes les femmes du pays se seront dressees". "Une veritable egalite entre l'homme et la femme n'est realisable qu'au cours du processus de la transformation socialiste de l'ensemble de la societe"; et: "Unissez-vous, participeza la production et aux activites politiques et ameliorez la situation eco no mi que et politique de la femme". Et les jeunes: "Le monde est autant le votre que le notre, mais au fond, c'esta vous qu'il appartient... Le monde vous appartient". "Les jeunes constituent la force la plus active, la plus dynamique de notre societe. Ils sont les plus passionnes pour l'etude, les moins impregnes d'idees conservatrices..". Et: "Comment s'y pren dre pour determiner si un jeune est revolutionnaire ou non? Com ment faire la distinction? Il n'y a qu'un seul critere, c'est de voir si ce jeune veut se lier aux masses ouvrieres et paysannes et se lie ef fec ti ve menta elles. S'il le veut, et s'il le fait, c'est un revolutionnaire; dans le cas contraire, c'est un non-revolutionnaire ou un contre-revolutionnaire. Qu'il se lie aujourd'hui aux masses d'ouvriers et de paysans, il est un revolutionnaire; que, demain, il cesse de le faire, ou qu'il se mette au contraire a opprimer les simples gens, il sera alors un non- revolutionnaire ou un contre-revolutionnaire." De leur cote, les communistes, les membres du Parti Communiste, s'as su jettiront toujoursa ces sages paroles: "Nous autres, communistes chinois, qui prenons pour point de depart les interets supremes de la grande masse du peuple chinois, qui sommes convaincus de la justesse absolue de notre cause, nous n'hesitons pasa lui sacrifier tout ce qui nous est personnel et sommes toujours pretsa donner notre propre vie pour elle". Et de plus: "Cependant ils doivent etre particulierement vigilants vis-a-vis des arrivistes et des conspirateurs du genre Khrouchtchev, et les empecher d'usurper la direction du Parti et de l'Etata quelque echelon que ce soit." Non seulement les communistes, mais aussi les revolutionnaires et tout le peuple doivent toujours avoir bien presenta l'esprit que: "La ou il y a des hommes, soit partout sauf dans les deserts, on distingue toujours une gauche, un centre et une droite. Il en sera ainsi dans dix mille ans". "Incapables de resister au typhon, les elements hesitants vacillent. C'est la une loi generale. Je vous conseille,a vous tous, d'y preter attention. Apres avoir vacillea quelques reprises, certains en ont tire une lecon et cesse de balancer. Mais il en est qui chancelleront toujours. Ils res sem blenta une plante comme le riz dont la tige mince plie d'un cote ou d'un autre lorsque le vent souffle. Le sorgho et le mais sont plus resistants, car leurs tiges sont plus grosses. Seuls les grands arbres se dressent ine bran la bles. Le typhon sevit chaque annee. Et chaque annee des typhons ideologiques et politiques se dechainenta l'interieur eta l'exterieur du pays. C'est la un phenomene naturel de la societe. Un parti politique constitue une sorte de societe, une societe politique, il est la premiere categorie des societes politiques. C'est une organisation de classe". +Quand la situation leur est defavorable, les representants des classes exploiteuses recourent generalementa la tactique d'attaquer pour se defendre afin de proteger leur existence dans le present et de se menager des possibilites de developpement pour l'avenir. Ou ils inventent des histoires de toutes pieces et repandent publiquement des rumeurs, ou ils profitent de quelques phenomenes superficiels pour s'en prendrea l'essence des choses, ou ils chantent les louanges de certaines personnes et en attaquent d'autres, ou encore ils exploitent le moindre pretexte pour 'operer une percee' et nous mettre dans l'embarras. Bref, ils sont cons tam menta la recherche d'une tactiquea nous opposer et 'prennent le vent' pour faire aboutir leurs complots. Parfois, ils 'font le mort', guettant l'occasion de 'revenira la charge', ils ont une longue experience de la lutte de classes et savent mener la lutte sous toutes ses formes legales ou illegales. Nous, membres d'un parti revolutionnaire, nous devons con nai tre leurs ruses et etudier leurs tactiques afin de les vaincre, nous ne devons en aucun cas faire preuve de la naivete du lettre confit dans les livres et considerer de maniere simpliste la lutte des classes qui est de nature complexe". Et: "En ce qui nous concerne, qu'il s'agisse d'un individu, d'un parti, d'une armee ou d'une ecole, j'estime que l'absence d'attaques de l'ennemi contre nous est une mauvaise chose, car elle signifie necessairement que nous faisons cause commune avec l'ennemi. Si nous sommes attaques par l'ennemi, c'est une bonne chose, car cela prouve que nous avons trace une ligne de demarcation bien nette entre l'ennemi et nous. Et si celui-ci nous attaque avec violence, nous peignant sous les couleurs les plus sombres et denigrant tout ce que nous faisons, c'est encore mieux, car cela prouve non seulement que nous avons etabli une ligne de demarcation nette entre l'ennemi et nous, mais encore que nous avons remporte des succes remarquables dans notre travail." Et surs que: "Un grand desordre sous les cieux amene un grand ordre sous les cieux", nous guider toujours avec ces lumineuses paroles du President Mao Tse-toung: "Le monde progresse, l'avenir est radieux, personne ne peut changer ce courant general de l'histoire. En un mot, l'avenir est radieux, mais notre chemin est tortueux." "Le peuple d'un petit pays triompheraa coup sur de l'agression d'un grand pays, s'il ose se dresser pour la lutte, recourir aux armes et prendre en main le destin de son pays. C'est la une loi de l'histoire." "La grande revolution culturelle proletarienne en cours est touta fait indispensable et on ne peut plus opportune pour consolider la dictature du proletariat, prevenir la restauration du capitalisme et edifier le socialisme." "Le danger d'une nouvelle guerre mondiale demeure et les peuples du monde doivent y etre prepares. Mais aujourd'hui, dans le monde, la tendance principale, c'est la revolution." "Le remplacement du vieux par le nouveau est une loi universelle, eternelle et ineluctable." "Rien d'impossible au sein de l'univers, pourvu qu'on ose es ca la der les cimes." SUR LE SOCIALISME ET LA DICTATURE DU PROLETARIAT. Le socialisme et la dictature du proletariat sont une autre question fondamentale du marxisme- leninisme-maoisme; plus encore aujourd'hui ou la nouvelle offensive contre-revolutionnaire revisionniste de Gorbatchev et Teng, con ver geant avec la nouvelle attaque imperialiste, nie le socialisme et ses grandes conquetes menees par Lenine, Staline et le President Mao, ainsi que la dictature du proletariat, le centre et l'essentiel de leur attaque. C'est pour cela qu'aujourd'hui plus que jamais, le proletariat, le peuple et surtout les communistes, nous devons arborer encore davantage la theorie du marxisme sur le socialisme et la dictature du proletariat, defendre les victoires grandioses du proletariat international dans ces domaines et poursuivre infailliblement la meme voie; car, c'est la seule voie pour emanciper l'humanite, pour parvenir au veritable regne de la liberte, le communisme. Le grand fondateur, Marx, dans le Manifeste, nous enseigna: "La revolution communiste est la rupture la plus radicale avec le regime traditionnel de pro prie te; rien d'etonnant si, dans le cours de son developpement, elle rompt de la facon la plus radicale avec les idees traditionnelles". Et dans sa lettre, en 1852,a Weydemeyer: "En ce qui me concerne, ce n'est pasa moi que revient le merite d'avoir decouvert ni l'existence des classes dans la societe moderne, ni leur lutte entre elles. Longtemps avant moi, des historiens bourgeois avaient expose l'evolution historique de cette lutte des classes et des economistes bourgeois en avaient decrit l'anatomie economique. Ce que j'ai apporte de nouveau, c'est de demontrer: 1) que l'existence des classes n'est liee qu'a des phases historiques determinees du developpement de la production; 2) que la lutte des classes mene necessairementa la dictature du proletariat; 3) que cette dictature elle-meme ne represente que la transitiona l'abolition de toutes les classes eta une societe sans classes". Et sur le socialisme, ses limitations et la subsistance du droit bourgeois: "Cea quoi nous avons affaire ici, c'esta une societe communiste non pas telle qu'elle s'est developpee sur les bases qui lui sont propres, mais au contraire, telle qu'elle vient de sortir de la societe capitaliste; une societe, par consequent, qui, sous tous les rapports, eco no mi que, moral, intellectuel, porte encore les stigmates de l'ancienne societe des flancs de laquelle elle est issue. Le producteur recoit donc individuellement -les defalcations une fois faites- l'equi va lent exact de ce qu'il a donnea la societe. Ce qu'il lui a donne, c'est son quantum individuel de travail. Par exemple, la journee sociale de travail represente la somme des heures de travail individuel; le temps de travail individuel de chaque producteur est la portion qu'il a fournie de la journee sociale de travail, la part qu'il y a prise. Il recoit de la societe un bon constatant qu'il a fourni tant de travail (defalcation faite du travail effectue pour les fonds collectifs) et, avec ce bon, il retire des stocks sociaux d'objets de con som ma tion autant que coute une quantite egale de son travail. Le meme quantum de travail qu'il a fournia la societe sous une forme, il le recoit d'elle, en retour, sous une autre forme. C'est manifestement ici le meme principe que celui qui regle l'echange des marchandises pour autant qu'il est echange de valeurs egales. Le fond et la forme different, parce que, les conditions etant differentes, nul ne peut rien fournir d'autre que son travail et que, par ailleurs, rien ne peut entrer dans la propriete de l'individu que des objets de con som ma tion individuelle. Mais pour ce qui est du partage de ces objets entre producteurs pris in di vi duel le ment, le principe directeur est le meme que pour l'echange de marchandises equivalentes: une meme quantite de travail sous une forme s'echange contre une meme quantite de travail sous une autre forme. Le droit egal est donc toujours ici, dans son principe le droit bourgeois, bien que principe et pratique n'y soient plus aux prises, tandis qu'aujourd'hui l'echange d'equivalents n'existe pour les marchandises qu'en moyenne et non dans le cas individuel. En depit de ce progres, le droit egal reste toujours greve d'une limite bourgeoise. Le droit du producteur est proportionnel au travail qu'il a fourni; l'egalite consiste ici dans l'emploi du travail comme unite de mesure commune. Mais un individu l'emporte physiquement ou moralement sur un autre, il fournit donc dans le meme temps plus de travail ou peut travailler plus de temps; et pour que le travail puisse servir de mesure, il faut determiner sa duree ou son intensite, sinon il cesserait d'etre unite. Ce droit egal est un droit inegal pour un travail inegal. Il ne reconnait aucune distinction de classe, parce que tout homme n'est qu'un tra vailleur comme un autre; mais il reconnait tacitement l'inegalite des dons individuels et, par suite, de la capacite de rendement comme des privileges naturels. C'est donc, dans sa teneur, un droit fonde sur l'inegalite, comme tout droit. Le droit par sa nature ne peut consister que dans l'emploi d'une meme unite de mesure; mais les individus inegaux (et ce ne seraient pas des individus distincts, s'ils n'etaient pas ine gaux) ne sont mesurables d'apres une unite commune qu'autant qu'on les considere d'un meme point de vue, qu'on ne les saisit que sous un aspect determine; par exemple, dans le cas present, qu'on ne les considere que comme travailleurs et rien de plus, et que l'on fait abstraction de tout le reste. D'autre part: un ouvrier est marie, l'autre non; l'un a plus d'enfants que l'autre, etc, etc. A egalite de travail et, par consequent,a egalite de par ti ci pa tion au fonds social de consommation, l'un recoit donc effectivement plus que l'autre, l'un est plus riche que l'autre, etc. Pour eviter tous ces inconvenients, le droit devrait etre non pas egal, mais inegal. Mais ces defauts sont inevitables dans la premiere phase de la societe communiste, telle qu'elle vient de sortir de la societe capitaliste, apres un long et douloureux enfantement. Le droit ne peut jamais etre plus eleve que l'etat economique de la societe et que le degre de civilisation qui y correspond." ("Critique du Programme de Gotha"). De meme que sur le communisme: "Dans une phase superieure de la societe communiste, quand auront disparu l'asservissante subordination des individusa la division du travail et, avec elle, l'opposition entre le travail in tel lec tuel et le travail manuel; quand le travail ne sera pas seulement un moyen de vivre, mais deviendra lui-meme le premier besoin vital; quand, avec le developpement multiple des individus, les forces productives se seront accrues elles aussi et que toutes les sources de la richesse collective jailliront avec abon dan ce, alors seulement l'horizon borne du droit bourgeois pourra etre definitivement depasse et la societe pourra ecrire sur ses drapeaux: "De chacun selon ses capacites,a chacun selon ses besoins!" (Ibidem). En ce qui concerne la dictature du proletariat, la conclusion ineffacable etablie dans la "Critique du Programme de Gotha": "Entre la societe capitaliste et la societe communiste se place la periode de transformation revolutionnaire de celle-la en celle-ci. A quoi correspond une periode de transition politique ou l'Etat ne saurait etre autre chose que la dictature revolutionnaire du proletariat." Et: "En detruisant les conditions existantes d'oppression par la remise de tous les moyens de travail au producteur, et en obligeant de cette maniere chaque individu physiquement susceptible de le fairea travailler pour subvenira son existence, nous supprimons l'unique base de la domination et de l'oppression de classe. Mais avant qu'un tel changement puisse etre effectue, une dictature du proletariat devient necessaire, dont la premiere condition est une armee proletarienne." ("Discours prononce lors du VIIeme an ni ver sai re de l'Internationale"). Lenine analysa magistralement la question fondamentale du socialisme et de la dictature du proletariat, developpant le marxisme; il approfondit principalement le socialisme en tant que "periode de transition" et exercice de la dictature du proletariat. Dans sa grande oeuvre "l'Etat et la revolution" sur le socialisme, premiere phase du communisme, il ecrivit: "C'est cette societe communiste qui vient de sortir des flancs du capitalisme et porte dans tous les domaines les stigmates de la vieille societe que Marx appelle la 'premiere' phase ou phase inferieure de la societe communiste. Les moyens de production ne sont deja plus la propriete privee d'individus. Ils appartiennenta la societe toute entiere. Chaque membre de la societe, accomplissant une certaine part du travail socialement necessaire, recoit de la societe un certificat constatant la quantite de travail qu'il a fournie. Avec ce certificat, il recoit dans les magasins publics d'objets de consommation une quantite correspondante de produits. Par consequent, defalcation faite de la quantite de travail versee au fonds social, chaque ouvrier recoit de la societe autant qu'il lui a donne. Regne de l' 'egalite', dirait-on. Mais lorsque, parlant de cet ordre social (que l'on appelle ha bi tuel le ment socialisme et que Marx nomme la premiere phase du communisme), Lassalle dit qu'il y a la 'partage equitable', 'droit egal de chacun au produit egal du travail', il se trompe et Marx explique pourquoi. Le 'droit egal', dit Marx, nous l'avons ici, en effet, mais c'est encore le 'droit bourgeois' qui, comme tout droit, presuppose inegalite. Tout droit consiste dans l'application d'une regle uni quea des gens differents,a des gens qui, en fait, ne sont ni identiques, ni egaux. Aussi le 'droit egal' equivaut-ila une violation de l'egalite,a une injustice. En effet, chacun recoit, pour une part egale de travail social fourni par lui, une part egale du produit social (avec les defalcations indiquees plus haut). Or, les individus ne sont pas egaux: l'un est plus fort, l'autre plus faible; l'un est marie, l'autre non; l'un a plus d'enfants, l'autre en a moins, etc. 'A egalite de travail, conclut Marx, et, par consequent,a egalite de participation au fonds social de consommation, l'un recoit donc effectivement plus que l'autre, l'un est plus riche que l'autre, etc. Pour eviter tous ces inconvenients, le droit devrait etre non pas egal, mais inegal...' La justice et l'egalite, la premiere phase du communisme ne peut donc pas encore les realiser; des differences subsisteront quanta la richesse, et des differences injustes; mais l'exploitation de l'homme par l'hom me sera impossible, car on ne pourra s'emparer,a titre de propriete privee, des moyens de production, fabriques, machines, terre, etc. En refutant la formule confuse et petite-bourgeoise de Lassalle sur l' 'egalite' et la 'justice' en general, Marx montre le cours du developpement de la societe communiste, obligee de commencer par detruire uniquement cette 'injustice' qu'est l'appropriation des moyens de production par des individus, mais incapable de detruire d'emblee l'autre injustice: la re par ti tion des objets de consommation 'selon le travail' (et non selon les besoins). Les economistes font constamment aux socialistes le reproche d'oublier l'inegalite des hommes et d'en 'rever' la suppression. Ce reproche, on le voit, prouve simplement l'igno ran ce extreme de messieurs les ideologues bour geois. Marx tient rigoureusement compte non seulement de l'inevitable inegalite des hommes entre eux, mais aussi du fait que la transformation des moyens de production en propriete commune de la societe entiere (le 'socialisme' au sens habituel du mot) ne sup pri me pasa elle seule les defauts de la repartition et l'inegalite du 'droit bourgeois', qui continue de regner, puisque les produits sont re par tis 'selon le travail'. '...Mais, poursuit Marx, ces defauts sont inevitables dans la premiere phase de la societe communiste, telle qu'elle vient de sortir de la societe capitaliste, apres un long et douloureux enfantement. Le droit ne peut jamais etre plus eleve que l'etat economique de la societe et que le degre de civilisation qui y correspond...' Ainsi, dans la premiere phase de la societe communiste (que l'on appelle ordinairement socialisme), le 'droit bourgeois' est aboli non pas completement, mais seulement en partie, seulement dans la mesure ou la revolution economique a ete faite, c'est-a-dire seulement en ce qui concerne les moyens de production. Le 'droit bourgeois' en reconnait la propriete privee aux individus. Le socialisme en fait une propriete commune. C'est dans cette mesure, mais dans cette mesure seulement, que le 'droit bourgeois'se trouve aboli. Il subsiste cependant dans son autre partie, en qualite de regulateur de la repartition des produits et de la repartition du travail entre les membres de la societe. 'Qui ne travaille pas ne doit pas manger': ce principe socialiste est deja realise; 'a quantite egale de travail, quantite egale de produits': cet autre principe socialiste est deja realise, lui aussi. Pourtant, ce n'est pas encore le communisme et cela n'elimine pas encore le 'droit bourgeois'qui,a des hommes inegaux et pour une quantite inegale (inegale en fait) de travail, attribue une quantite egale de produits. C'est la un 'inconvenient', dit Marx; mais il est inevitable dans la premiere phase du communisme, car on ne peut, sans verser dans l'utopie, penser qu'apres avoir renverse le capitalisme les hommes apprennent d'embleea travailler pour la societe sans normes ju ri di ques d'aucune sorte; au reste, l'abolition du capitalisme ne donne pas d'emblee les premisses economiques d'un tel chan ge ment". Et, dans la meme oeuvre,a propos du controle social et de l'Etat: "En attendant l'avenement de la phase 'superieure'du communisme, les socialistes reclament de la societe et de l'Etat qu'ils exercent le controle le plus rigoureux sur la mesure de travail et la mesure de consommation; mais ce controle doit commencer par l'expropriation des capitalistes, par le controle des ouvriers sur les capitalistes, et il doit etre exerce non par l'Etat des fonctionnaires, mais par l'Etat des ouvriers armes. La defense interessee du capitalisme par les ideologues bourgeois (et leurs caudataires tels que les Tsereteli, les Thernov et Cie) consiste precisementa escamoter, par des discussions et des phrases sur un avenir lointain, la question d'actualite brulante de la politique d'aujourd'hui: l'expropriation des capitalistes, la transformation de tous les citoyens en travailleurs et employes d'un grand 'syndicat' unique,a savoir: l'Etat tout entier, et la su bor di na tion absolue de tout le travail de tout ce syndicata un Etat vraiment de mo cra ti que,a l'Etat des Soviets des deputes ouvriers et soldats.; De meme que sa grande conclusion sur l' "Etat bourgeois, sans bourgeoisie": "Dans sa premiere phase,a son premier degre, le communisme ne peut pas encore, au point de vue economique, etre completement mur, completement affranchi des traditions ou des vestiges du capitalisme. De la, ce phenomene interessant qu'est le maintien de l' 'horizon borne du droit bourgeois', en regime communiste, dans la premiere phase de celui-ci. Certes, le droit bourgeois, en ce qui concerne la repartition des objets de consommation, suppose necessairement un Etat bourgeois, car le droit n'est rien sans un appareil capable de contraindrea l'ob ser va tion de ses normes. Il s'ensuit qu'en regime communiste sub sis tent pendant un cer tain temps non seulement le droit bourgeois, mais aussi l'Etat bourgeois, sans bourgeoisie! Cela peut sembler un paradoxe ou simplement un jeu dialectique de l'esprit, ce que reprochent souvent au marxisme ceux qui n'ont jamais pris la peine d'en etudier, si peu que ce soit, la substance eminemment profonde. En realite, la vie nous montrea chaque pas, dans la nature et dans la societe, des vestiges du passe subsistant dans le present. Et ce n'est point d'une facon arbitraire que Marx a insere dans le communisme une parcelle du 'droit bourgeois'; il n a fait que constater ce qui, economiquement et politiquement, est inevitable dans une societe issue des flancs du capitalisme." (Ibidem). Lenine, dans "Economie et politiquea l'epoque de la dictature du proletariat", dans sa premiere partie traite de la "periode de transition" et de sa negation par les revisionnistes et les opportunistes: "En theorie, il est hors de doute qu'une certaine periode de transition se situe entre le capitalisme et le communisme. Elle doit forcement reunir les traits ou particularites propresa ces deux structures economiques de la societe. Cette periode transitoire ne peut manquer d'etre une phase de lutte entre l'agonie du capitalisme et la naissance du communisme ou, en d'autres termes: entre le capitalisme vaincu, mais non aneanti, et le communisme deja ne, mais encore tres faible. Non seulement pour un marxiste, mais pour tout homme cultive connaissant de facon ou d'autre la theorie du developpement, la necessite de toute une phase historique qui se distingue par les traits propresa la periode de transition doit etre evidente d'elle-meme. Neanmoins, tous les raisonnements sur le passage au socialisme, que nous entendons enoncer par les representants actuels de la democratie petite- bourgeoise (tels sont, en depit de leur etiquette pseudo- socialiste, tous les representants de la IIeme In ter na tio na le, y compris des hommes comme MacDonald et Jean Longuet, Kautsky et Friedrich Adler), se distinguent par un oubli total de cette verite evidente. Le propre des democrates petits- bourgeois, c'est leur repugnance pour la lutte de classes, leur reve de pouvoir s'en passer, leur tendancea aplanir eta reconcilier,a arrondir les angles aigus. Voila pourquoi ces democrates ou bien refusent net de reconnaitre l'existence de toute une phase historique de transition du capitalisme au communisme, ou bien ils con si de rent que leur tache est d'imaginer des plans de reconciliation des deux forces com bat tan tes, au lieu de diriger la lutte de l'une d'entre elles." Ainsi que dans la quatrieme partie ou il traite du point essentiel de la suppression des classes: "Le socialisme, c'est l'abolition des classes. Pour supprimer les classes il faut, premierement, renverser les proprietaires fonciers et les capitalistes. Cette partie de la tache, nous l'avons accomplie, mais ce n'est qu'une partie, et non la plus difficile. Pour supprimer les classes il faut, deuxiemement, sup pri mer la difference entre l'ouvrier et le paysan, faire de tous des travailleurs. Cela ne peut se faire d'un seul coup. ... ... Pour realiser la seconde partie de la tache, la plus difficile, le proletariat, victorieux de la bourgeoisie, doit suivre sans devier la ligne fondamentale suivante dans sa politiquea l'egard de la paysannerie: le proletariat doit distinguer, delimiter le paysan travailleur du paysan proprietaire, le paysan travailleur du paysan mercantile, le paysan laborieux du paysan speculateur. C'est dans cette delimitation que reside tout l'essentiel du socialisme." A tel point que, dans la cinquieme partie, il conclut magistralement en traitant du socialisme, des classes et de la dictature du proletariat: "Le socialisme, c'est la suppression des classes. La dictature du proletariat a fait pour cela tout ce qu'elle pouvait. Mais il est impossible de supprimer les classes d'un seul coup. Les classes demeurent et demeureronta l'epo que de la dictature du proletariat. La dictature deviendra inutile lorsque les classes auront disparu. Elles ne disparaitront pas sans la dictature du proletariat. Les classes demeurent, mais chacune d'elles s'est modifieea l'epo que de la dictature du proletariat; leurs rapports se sont egalement modifies. La lutte de classes ne disparait pas sous la dictature du proletariat, elle revet simplement d'autres formes. En regime capitaliste, le proletariat etait une classe opprimee, privee de toute propriete des moyens de production, la seule classe qui fut directement et entierement opposeea la bourgeoisie et, par consequent, la seule capable d'etre revolutionnaire jusqu'au bout. Apres avoir renverse la bourgeoisie et conquis le pouvoir politique, le proletariat est devenu la classe dominante: il detient le pouvoir d'Etat, il dispose des moyens de production deja socialises, il dirige les classes et les elements hesitants, intermediaires, il reprime la force de resistance accrue des exploiteurs. Telles sont les taches particulieres de la lutte de classes, taches que le proletariat ne posait pas et ne pouvait poser auparavant. La classe des exploiteurs, les proprietaires fonciers et les capitalistes, n'a pas disparu et ne peut disparaitre d'emblee sous la dictature du proletariat. Les exploiteurs ont ete battus, mais non aneantis. Il leur reste une base in ter na tio na le, le capital international, dont ils sont une succursale. Il leur reste en partie certains moyens de production; il leur reste l'argent, il leur reste des relations tres etendues dans la societe. Leur force de resistance s'est accrue de cent et mille fois justement en raison de leur defaite. L' 'art' de gouverner l'Etat, l'armee, l'economie leur donne un grand, un tres grand avantage, de sorte que leur role est infiniment plus important que leur part dans l'ensemble de la population. La lutte de classe des exploiteurs dechus contre l'avant-garde vic to rieu se des exploites, c'est-a-dire contre le proletariat, est devenue incomparablement plus acharnee. Et il ne saurait en etre autrement si l'on parle de revolution, si l'on ne substitue pasa cette notion les illusions reformistes (comme le font tous les heros de la IIe In ter na tio na le). Enfin, la paysannerie, comme toute petite bourgeoisie en general, occupe aussi sous la dictature du proletariat une position moyenne, intermediaire: d'un cote, elle represente une masse assez con si de ra ble (immense dans la Russie arrieree) de travailleurs unis par l'interet commun qu'ont les travailleursa s'affranchir des proprietaires fonciers et des capitalistes; d'un autre cote, ce sont de petits exploitants isoles, proprietaires et commercants. Cette situation economique provoque necessairement des os cilla tions entre le proletariat et la bourgeoisie. Dans la lutte exacerbee que se livrent ces derniers au moment ou tous les rapports sociaux sont si brutalement bouleverses, compte tenu de l'attachement si profond parmi les paysans et les petits bourgeois en generala ce qui est ancien, routinier, immuable, il est tout naturel que nous observions fatalement parmi eux des migrations d'un campa l'autre, des flottements, des revirements, de l'incertitude, etc. La tache du proletariata l'egard de cette classe, ou de ces elements sociaux, est de les diriger, de lutter pour exercer son influence sur eux. Entrainer les hesitants, les instables, voila ce que doit faire le proletariat. Si nous confrontons toutes les forces ou classes essentielles et leurs rapports modifies par la dictature du proletariat, nous verrons quelle absurdite theorique sans bornes, quelle stupidite est l'opi nion petite-bourgeoise courante, selon laquelle on peut arriver au socialisme en passant 'par la democratie' en general, opinion que professent tous les representants de la IIeme Internationale. Le prejuge herite de la bourgeoisiea propos du caractere absolu, en dehors des classes, de la 'democratie', telle est l'origine de cette erreur. En realite, la democratie elle aussi entre dans une phase absolument nouvelle sous la dictature du proletariat; et la lutte de classes gravit un echelon superieur, en se soumettant toutes les formes possibles et imaginables. Les lieux communs sur la liberte, l'egalite, la democratie equi va lent en faita une aveugle reedition d'idees qui calquent les rapports de la production marchande. Vouloir resoudre au moyen de ces lieux com muns les problemes concrets de la dictature du proletariat, c'est adopter sur toute la ligne la position theorique, de principe, de la bourgeoisie. Du point de vue du proletariat, la question ne se pose qu'ainsi: la liberte de n'etre pas opprime par quelle classe? L'egalite de quelle classe avec quelle autre? La democratie sur la base de la propriete privee ou sur la base de la lutte pour l'abolition de la propriete privee? etc. Dans son Anti-Duhring, Engels a depuis long temps montre que la notion d'egalite calque des rapports de la production marchande, se trans for me en prejuge, si l'on ne comprend pas l'egalite au sens de suppression des classes. Cette verite premiere sur la distinction entre la conception democratique bourgeoise et la conception socialiste de l'egalite est constamment oubliee. Si on ne l'oublie pas, il devient evident que le proletariat accomplit, en renversant la bourgeoisie, un pas decisif vers la suppression des classes et que, pour le parfaire, le proletariat doit poursuivre sa lutte de classe en utilisant l'appareil du pouvoir d'Etat et en mettant en oeuvre les divers procedes de lutte, d'influence, d'action vis- a-vis de la bourgeoisie renversee et de la petite bourgeoisie hesitante." Et sur le point central: la dictature du proletariat, avoir toujours bien presenta l'esprit de facon serieuse et profonde ce que Lenine a etabli: "Quiconque reconnait uniquement la lutte des classes n'est pas pour autant un marxiste; il peut se faire qu'il ne sorte pas encore du cadre de la pensee bourgeoise et de la politique bourgeoise. Limiter le marxismea la doctrine de la lutte des classes, c'est le tronquer, le deformer, le reduirea ce qui est acceptable pour la bourgeoisie. Celui-la seul est un marxiste qui etend la reconnaissance de la lutte des classes jusqu'a la reconnaissance de la dictature du proletariat. C'est ce qui distingue foncierement le marxiste du vulgaire petit (et aussi grand) bourgeois. C'est avec cette pierre de touche qu'il faut eprouver la comprehension et la reconnaissance effectives du marxis me." ("L'Etat et la revolution").NY KEY to Start "Lors de toute transition du capitalisme au socialisme, la dictature est necessaire pour deux raisons essentielles ou dans deux directions principales. D'abord, on ne peut vaincre et extirper le capitalisme sans reprimer impitoyablement la resistance des ex ploi teurs, qui ne peuvent etre depouilles d'emblee de leurs richesses, des avantages de leur organisation et de leur savoir, et qui, en consequence, ne manqueront pas de multiplier, pendant une perio de assez longue, les tentatives en vue de renverser le pouvoir execre des pauvres. Ensuite, meme s'il n'y avait pas de guerre exterieure, toute grande revolution en general, et toute revolution socialiste en particulier, est impensable sans une guerre interieure, c'est-a-dire sans une guerre civile, qui entraine une ruine eco no mi que encore plus grande que la guerre exterieure, qui implique des milliers et des millions d'exemples d'hesitation et de passage d'un campa l'autre, un etat extreme d'incertitude, de desequilibre et de chaos. Et il est evident que tous les elements de decomposition de la vieille societe, fatalement tres nombreux et lies pour la pluparta la petite bourgeoisie (car c'est elle que chaque guerre ou crise ruine et frappe avant tout), ne peuvent manquer de 'se manifester' dans une revolution aussi profonde. Et ils ne peuvent 'se manifester' autrement qu'en multipliant les crimes, les actes de banditisme, de corruption et de speculation, les infamies de toute sorte. Pour en venira bout, il faut du temps et il faut une main de fer. L'histoire ne connait pas une seule grande revolution ou le peuple n'ait senti cela d'ins tinct et n'ait fait preuve d'une fermete sa lu tai re en fusillant sur place les voleurs. Le malheur des revolutions du passe etait que l'enthousiasme revolutionnaire des masses, qui entretenait leur etat de tension et leur donnait la force de chatier impitoyablement les elements de decomposition, ne durait pas longtemps. La cause sociale, c'est- a-dire la cause de classe de cette instabilite de l'enthousiasme revolutionnaire des masses, etait la faiblesse du proletariat, seul capable (s'il est suffisamment nom breux, conscient et discipline) de se rallier la majorite des tra vailleurs et des exploites (la majorite des pauvres, pour employer un langage plus simple et plus populaire) et de garder le pouvoir assez longtemps pour ecraser de fi ni ti ve ment tous les exploiteurs et tous les elements de decomposition. C'est cette experience historique de toutes les revolutions, c'est cette lecon economique et politique de l'histoire mondiale que Marx a resume dans une formule breve, nette, precise et frappante: dictature du proletariat." ("Les taches immediates du Pouvoir des Soviets"). "La dictature du proletariat, c'est la guerre la plus heroique et la plus implacable de la nouvelle classe contre un ennemi plus puis sant, contre la bourgeoisie dont la resistance est decuplee du fait de son renversement (ne fut-ce que dans un seul pays) et dont la puissance ne reside pas seulement dans la force du capital international, dans la force et la solidite des liaisons internationales de la bourgeoisie, mais encore dans la force de l'habitude, dans la force de la petite production. Car, malheureusement, il reste encore au monde une tres, tres grande quantite de petite production: or, la petite production engendre le capitalisme et la bourgeoisie cons tam ment, chaque jour,a chaque heure, d'une maniere spontanee et dans de vastes proportions. Pour toutes ces raisons, la dictature du proletariat est indispensable, et il est impossible de vaincre la bourgeoisie sans une guerre prolongee, opiniatre, acharnee, sans une guerrea mort qui exige la maitrise de soi, la discipline, la fermete, une volonte une et inflexible." ("La maladie infantile du communisme 'le gauchisme' "). "En Russie, nous en sommes encore (plus de deux ans apres le renversement de la bourgeoisie)a faire nos premiers pas dans la voie de la transition du capitalisme au socialisme, ou stade inferieur du communisme. Les classes subsistent, et elles subsisteront partout, pendant des annees apres la conquete du pouvoir par le proletariat. Peut-etre ce delai sera-t-il moindre en Angleterre ou il n'y a pas de paysans (mais ou il y a cependant des petits patrons!). Supprimer les classes, ce n'est pas seulement chasser les proprietaires fonciers et les capitalistes, ce qui nous a ete relativement facile, c'est aussi supprimer les petits producteurs de mar chan di ses; or, ceux-ci on ne peut pas les chasser, on ne peut pas les ecraser, il faut faire bon menage avec eux. On peut (et on doit) les transformer, les reeduquer, mais seulement par un travail d'organisation tres long, tres lent et tres prudent. Ils entourent de tous cotes le proletariat par les forces spontanees de la petite bourgeoisie, ils l'en penetrent, ils l'en corrom pent, ils suscitent constamment au sein du proletariat des recidives de defauts propresa la petite bourgeoisie: manque de caractere, dispersion, individualisme, passage de l'en thou sias mea l'abattement. Pour y resister, pour permettre au proletariat d'exer cer comme il se doit, avec succes et victorieusement, son role d'organisateur (qui est son role principal), le parti politique du proletariat doit faire regner dans son sein une centralisation et une discipline rigoureuses. La dictature du proletariat est une lutte opiniatre, sanglante et non sanglante, violente et pacifique, militaire et economique, pedagogique et administrative, con tre les forces et les traditions de la vieille societe. La force de l'habitude chez les millions et les dizaines de millions d'hommes est la force la plus terrible. Sans un parti de fer, trempe dans la lutte, sans un parti jouissant de la confiance de tout ce qu'il y a d'honnete dans la classe en question, sans un parti sachant observer l'etat d'esprit de la masse et influer sur lui, il est impossible de soutenir cette lutte avec succes. Il est mille fois plus facile de vaincre la grande bourgeoisie centralisee que de "vaincre" les millions et les millions de petits patrons; or ceux-ci, par leur activite quo ti dien ne, coutumiere, invisible, insaisissable, dissolvante, realisent les memes resultats qui sont necessairesa la bourgeoisie, qui restaurent la bourgeoisie. Celui qui affaiblit tant soit peu la discipline de fer dans le parti du proletariat (surtout pendant sa dictature) aide en realite la bourgeoisie contre le proletariat." (Ibidem). "Parmi les ingenieurs sovietiques, parmi les instituteurs sovietiques, parmi les ouvriers privilegies, c'est-a-dire les plus qualifies, et places dans les meilleures conditions dans les usines sovietiques, nous voyons continuellement renaitre tous, absolument tous les traits negatifs propres au parlementarisme bourgeois; et ce n'est que par une lutte repetee, inlassable, longue et opiniatre de l'esprit d'or ga ni sa tion et de discipline du proletariat que nous triomphons -peu a peu- de ce mal." ("La maladie infantile du communisme 'le gauchisme' "). "La revolution que nous avons commencee, que nous realisons depuis deux ans deja et que nous sommes fermement decidesa mener jusqu'au bout (applaudissements), cette revolution n'est possible et realisable qu'a la condition que nous reussissionsa faire passer le pouvoir aux mains d'une nouvelle classe, qu'a la place de la bourgeoisie, des esclavagistes capitalistes, des intellectuels bour geois, des representants de tous les possedants, de tous les proprietaires, de haut en bas, apparaisse une nouvelle classe, dans tous les domaines de la gestion de l'Etat, dans toute l'edification de l'Etat, dans toute la direction de la vie nouvelle." ("Rapport au IIe Congres des Syndicats de Russie") Le President Mao Tse-toung dans son elevation du marxismea une nouvelle, troisieme et superieure etape a developpe de facon extraordinaire le socialisme scientifique, theorie et pratique de la revolution, surtout avec son immarcescible developpement de la grande revolution culturelle proletarienne. Le President Mao avec la revolution culturelle proletarienne, continuation de la revolution sous la dictature du proletariat, a donc approfondi et developpe de facon grandiose la question fondamentale du socialisme et la dictature du proletariat; il a etabli la maniere de developper la revolution, avec les conditions de la societe socialiste et sous l'Etat de dictature du proletariat, pour poursuivre la marche inexorable jusqu'au communisme. Voyons des points et des situations qui conduisirent a cette conclusion transcendantale. Sur la revolution, dans "sur le groupe contre-revolutionnaire de Hou-Feng", le President Mao ecrivit: "A l'exception de la revolution qui substitua l'es cla va gea la communaute primitive, c'est-a- dire un systeme d'exploitationa un systeme de non-exploitation, toutes les revolutions du passe ont eu pour resultat de substituer un systeme d'exploitationa un autre, et il n'etait pour elles ni necessaire ni possible de procedera une repression radicale de la contre-revolution. Notre revolution, la revolution des masses populaires sous la direction du proletariat et du parti communiste, est la seule qui visea la suppression definitive de tous les systemes d'exploitation et de toutes les classes". Et sur la "loi universelle" de prendre d'abord le Pouvoir pour transformer la societe: "Du point de vue de l'histoire mondiale, la revolution bourgeoise et l'etablissement d'Etats bourgeois ont eu lieu avant, et non apres, la revolution industrielle. La aussi, la superstructure a d'abord ete transformee et l'appareil de l'Etat mis en place avant que soient propagees les idees permettant d'acquerir le pouvoir reel. Il en est resulte un profond bouleversement des rapports de production. Lorsque les nouveaux rapports de production ont ete bien etablis, ils ont ouvert la voie au developpement des forces productives. Certes, la revolution dans les rapports de production s'est produite lorsque le developpement des forces de production avait atteint un niveau determine. Mais un grand developpement des forces pro duc ti ves vient tou jours apres la transformation des rapports de production. Prenons l'exemple de l'histoire du developpement du capitalisme. Au debut, il n'y eut qu'un simple regroupement des activites. Puis des fabriques et des ateliers artisanaux se sont crees. A ce stade, des rapports de production capitaliste se sont etablis, mais les ateliers artisanaux n'etaient pas encore la production mecanisee. Les rapports de production capitalistes ont fait naitre des besoins de transformation technique, creant ainsi les conditions pour l'utilisation des machines. En Angleterre, la revolution in dus triel le (fin du XVIIIe siecle -debut du XIXe siecle) s'est produite apres la revolution bourgeoise (qui eut lieu apres le XVIIe siecle). De meme, en Allemagne, en France, aux Etats-Unis et au Japon, le grand developpement industriel capitaliste n'a commence qu'apres la transformation de la superstructure et des rapports de production, transformation dont la forme a varie selon les pays. Creer une opinion publique et saisir le pouvoir politique d'abord. Resoudre le probleme des systemes de propriete ensuite pour aboutir enfina un grand developpement des forces productives, voila la regle universelle. Sur ce point, la revolution proletarienne et la revolution bourgeoise se ressemblent fondamentalement mal gre quelques differences (les rapports de production socialistes, par exemple, n'exis taient pas avant la revolution proletarienne tandis que les rapports de production capitalistes ont commencea se developper dans la societe feodale)." ("Notes de lecture sur le 'Manuel d'economie politique' de l'Union sovietique"). Ainsi que sur la necessite de demolir la vieille superstructure afin d'abolir les anciennes relations de production: "L'histoire de toutes les revolutions a prouve qu'il n'etait pas necessaire d'avoir prealablement des forces productives pleinement developpees pour pouvoir transformer des rapports de production surannes. La revolution chinoise a commence par la propagation du marxisme. Gracea cette propagation, une nouvelle opinion pu bli que est nee, facilitant ainsi la revolution. Il faut d'abord renverser l'ancienne superstructure par la revolution pour que les anciens rapports de production puissent etre abolis. C'est apres l'eli mi na tion de ceux-ci qu'on peut creer de nouveaux rapports de production, frayant une voie au developpement des forces productives de la nouvelle societe. C'est ensuite que l'on peut declencher une grande revolution technologique pour developper vigoureusement les forces pro duc ti ves de la societe tout en continuant la transformation des rapports de production et des ideologies. Le Manuel ne parle que des premisses materielles et n'aborde que rarement la superstructure. C'est-a-dire l'Etat de classe, la philosophie de classe et les sciences de classe. La science economique a pour principal objet l'etude des rapports de production. Mais il est difficile de separer l'economie politique et la conception materialiste de l'histoire. Il est difficile d'expliquer clairement les problemes relatifsa la base economique et aux rapports de production sans tenir compte des problemes concernant la superstructure."(Ibidem). En ce qui concerne la naissance de la Chine Nouvelle: "Notre Republique Populaire n'a pas ete creee du jour au len de main, elle s'est developpee progressivementa partir des basesrevolutionnaires. La lutte a aussi trempea des degres divers un certain nombre de personnalites democratiques, qui ont traverse la periode d'epreuves avec nous. La lutte contre l'imperialisme et la reaction a trempe un certain nombre de nos intellectuels, et beau coup d'entre eux, apres la Liberation, sont passes par l'ecole de la reeducation ideologique, destinee a leur ap pren drea faire une distinction nette entre nous et nos ennemis. En outre, la solidite de notre Etat est duea nos mesures economiques foncierement justes,a la stabilite eta l'amelioration progressive des conditions de vie du peuple,a la justesse de notre politiquea l'egard de la bourgeoisie nationale et des autres classes, ainsi qu'a d'autres raisons encore, etc." ("De la juste solution des contradictions au sein du peuple"). Et en ce qui concerne la dictature et ses fonctions: "Notre Etat a pour regime la dictature democratique populaire dirigee par la classe ouvriere et fondee sur l'alliance des ouvriers et des paysans. Quelles sont les fonctions de cette dictature? Sa premiere fonction est d'exercer la repression,a l'interieur du pays, sur les classes et les elements reactionnaires ainsi que sur les exploiteurs qui s'opposenta la revolution socialiste, sur ceux qui sapent l'edification socialiste, c'est-a-dire de resoudre les contradictions entre nous et nos ennemisa l'interieur du pays. Par exemple, arreter, juger et condamner certains contre- revolutionnaires et retirer, pour une certaine periode, aux proprietaires fonciers et aux capitalistes bureaucratiques le droit de vote et la liberte de parole, tout cela entre dans le champ d'application de notre dictature. Pour maintenir l'ordre dans la societe et defendre les interets des masses populaires, il est egalement necessaire d'exercer la dictature sur les voleurs, les escrocs, les assassins, les incendiaires, les bandes de voyous et autres mauvais elements qui troublent serieusement l'ordre public. La dictature a une deuxieme fonction, celle de defendre notre pays contre les activites sub ver si ves et les agressions even tuel les des ennemis du dehors. Dans ce cas, la dictature a pour tache de resoudre sur le plan exterieur les contradictions entre nous et nos ennemis. Le but de la dictature est de proteger le peuple tout entier dans le travail paisible qu'il poursuit pour transformer la Chine en un pays socialiste dote d'une industrie, d'une agriculture, d'une science et d'une culture modernes. Qui exerce la dictature? C'est, bien entendu, la classe ouvriere et le peuple dirige par elle. La dictature ne s'exerce pas au sein du peuple. Le peuple ne saurait exercer la dictature sur lui-meme, et une partie du peuple ne saurait opprimer l'autre. Ceux qui, parmi le peuple, enfreignent la loi doivent etre punis selon la loi, mais il y a la une difference de principe avec la repression des ennemis du peuple par la dictature. Au sein du peuple, c'est le centralisme democratique qui est applique." (Ibidem). Et pour ce qui est de la liberte et de la democratie: "En realite, la liberte et la democratie n'existent que dans le concret, et jamais dans l'abstrait. Dans une societe ou il y a lutte de classes, quand les classes exploiteuses ont la liberte d'exploiter les travailleurs, ceux-ci n'ont pas la liberte de se soustrairea l'exploitation; quand la bourgeoisie jouit de la democratie, il n'y a pas de democratie pour le proletariat et les autres travailleurs. Certains pays capitalistes admettent l'existence legale de partis communistes, mais seulement dans la mesure ou elle ne lese pas les interets fon da men taux de la bourgeoisie; au-dela de cette limite, ils ne la tolerent plus. Les gens qui revendiquent la liberte et la democratie dans l'abstrait considerent la democratie comme une fin et non comme un moyen. Parfois, il semble que la democratie soit une fin, mais en realite elle n'est qu'un moyen. Le marxisme nous enseigne que la democratie fait partie de la superstructure, qu'elle est du domaine de la politique. Cela signifie qu'en fin de compte la democratie sert la base economique. Il en est de meme de la liberte. La democratie et la liberte sont relatives et non absolues, elles sont apparues et se sont developpees dans des conditions historiques specifiques. Au sein du peuple, la democratie est correlative du centralisme, et la liberte, de la discipline. Ce sont deux aspects contradictoires d'un tout unique; ils sont en contradiction, mais en meme temps unis, et nous ne devons pas souligner unilateralement l'un de ces aspects et nier l'autre. Au sein du peuple, on ne peut se passer de liberte, mais on ne peut non plus se passer de discipline; on ne peut se passer de democratie, mais on ne peut non plus se passer de centralisme. Cette unite de la democratie et du centralisme, de la liberte et de la discipline constitue notre centralisme de mo cra ti que. Sous un tel regime, le peuple jouit d'une democratie et d'une liberte etendues, mais en meme temps, il doit se tenir dans les limites de la discipline socialiste. Tout cela, les masses populaires le com pren nent bien." (Ibidem). De plus en mars 49 le President Mao dit: "La conquete de la victoire dans tout le pays n'est que le premier pas d'une longue marche de dix mille lis. Ce pas, meme s'il merite notre fierte, est re la ti ve ment minime; ce qui sera plus digne de notre fierte est encorea venir. Dans quelques dizaines d'annees, la victoire de la revolution democratique populaire de Chine, vue retrospectivement, ne semblera qu'un bref prologuea une longue piece de theatre. C'est par le prologue que commence une piece, mais le prologue n'en est pas l'apogee. La revolution chinoise est une grande revolution, mais apres sa victoire la routea parcourir sera bien plus longue, notre tache plus grandiose et plus ardue". Ainsi que dans "De la juste solution des contradictions au sein du peuple", sa grande oeuvre de fevrier 57, il specifia: "Mais le regime socialiste vient d'etre instaure dans notre pays. Il n'est pas encore completement etabli ni entierement consolide" Et: "C'esta travers les difficultes et les vicissitudes que grandit le nouveau. Ce serait une pure illusion de croire que sur la voie du socialisme, on peut eviter les difficultes et les detours, qu'on peut se passer de faire le maximum d'efforts, qu'il suffit de se laisser pousser par le vent et que le succes vient facilement". Dans ce meme texte on reaffirme que la lutte de classes se poursuit dans le socialisme et surtout que le probleme de qui vaincra qui n'est pas veritablement resolu; c'est-a-dire qui du socialisme ou du capitalisme vaincra politiquement, dans la lutte de classes actuellement en developpement, bien qu'historiquement, en perspective, le socialisme s'imposera necessairement, vaincra ineluctablement: "Certes, en Chine, la transformation socialiste, en tant qu'elle concerne la propriete, est pratiquement achevee; les vastes et tempetueuses luttes de classe, menees par les masses en periode revolutionnaire, sont pour l'essentiel terminees. Neanmoins, il subsiste des vestiges des classes renversees des proprietaires fon ciers et des compradores, la bourgeoisie existe encore, et la transformation de la petite bourgeoisie ne fait que commencer. La lutte de classes n'est nullement arriveea son terme. La lutte de classes entre le proletariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entre les ideo lo gies proletarienne et bourgeoise sera encore longue et sujettea des vicissitudes, et par moments elle pourra meme devenir tres aigue. Le proletariat cherchea transformer le monde selon sa propre conception du monde, et la bourgeoisie, selon la sienne. A cet egard, la question de savoir qui l'emportera, du socialisme ou du capitalisme, n'est pas encore veritablement resolue." Dans l' "Interventiona la Conference Nationale du Parti Communiste Chinois sur le travail de propagande", fevrier 1957, le President Mao traite des grandes transformations que genere le socialisme, sa consolidation par etapes, la necessite d'une longue periode historique pour se consolider et l'assurance de construire un Etat socialiste: "Nous vivons dans une periode de grands changements sociaux. La Chine passe depuis longtemps par de telles periodes. La Guerre de Resistance contre le Japon en fut une, la Guerre de Liberation egalement. Mais les changements qui se produisent aujourd'hui sont, de par leur nature, bien plus profonds que les precedents. Nous edifions en ce moment le socialisme. Des centaines de millions d'hommes participent au mouvement de transformation socialiste. Les rapports entre les differentes classes du pays changent. La petite bourgeoisie dans l'agriculture et l'artisanat comme la bourgeoisie dans l'industrie et le commerce ont connu des chan ge ments. Le regime socio- economique a change; l'economie individuelle s'est transformee en economie collective, et la propriete privee, capitaliste, se transforme en propriete pu bli que, socialiste. Des chan ge ments d'une telle ampleur ont naturellement leur reflet dans l'esprit des hommes. L'existence sociale des hommes determine leur conscience. A ces grands changements dans notre regime social, les gens reagissent differemment selon les classes, cou ches ou groupes sociaux auxquels ils ap par tien nent. Les larges masses y ap plau dis sent chaleureusement, car la vie meme a prouve que le socialisme constitue la seule solution possible pour la Chine. Renverser le regime ancien et en instaurer un nouveau, le socialisme, c'est une grande lutte, un profond changement dans le regime social et dans les rapports entre les hommes. Dans l'ensemble, il faut le dire, la situation est saine. Toutefois, le nouveau regime social vient de s'etablir et il faut un certain temps pour qu'il soit consolide. N'allons pas croire qu'il le soit parfaitement des son instauration; cela est impossible. Il ne peut etre consolide que progressivement. Pour qu'il le soit de facon definitive, il faut realiser l'industrialisation socialiste du pays, pour sui vre avec perseverance la revolution socialiste sur le front economique, et, de plus, deployer sur les fronts politique et ideologique de durs et constants efforts en vue de la revolution et de l'education socialistes. Par ailleurs, il faut que differentes conditions internationales y contribuent. Dans notre pays, la lutte pour la consolidation du regime socialiste, la lutte qui decidera de la victoire du socialisme ou du capitalisme, s'etendra sur une tres longue periode historique. Mais nous devons nous rendre compte que le regime nouveau, socialiste, se consolidera infailliblement. Nous edifieront un pays socialiste dote d'une in dus trie, d'une agriculture, d'une science et d'une culture modernes." Un autre probleme liea la question fondamentale analysee, socialisme et dictature du proletariat, c'est la construction et le developpement du socialisme; sur ce point le maoisme part du fait que: "Quelle serait la situation si notre pays n'avait pas instaure l'economie socialiste? Il serait devenu un pays pareila la Yougoslavie, et en realite un Etat bourgeois. La dictature du proletariat se trans for me rait en dictature de la bourgeoisie, et elle serait une dictature reactionnaire, fasciste. C'est une question qui appelle la plus grande vigilance, j'espere que les camarades y reflechiront serieusement". "En ce qui concerne la construction d'une puissante economie socialiste, la Chine n'a pas besoin de 50 mais de 100 ans ou d'une periode encore plus longue. Dans son pays (l'Angleterre) le capitalisme a mis plusieurs centaines d'anneesa se developper. Sans compter le XVIe siecle qui fait partie du Moyen-Age. Du XVIIe siecle jusqu'a main te nant plus de 360 ans se sont deja ecoules. Dans notre pays, d'apres mes comptes, on aura besoin de plus d'un siecle pour construire une puissante economie socialiste". "Les forces productives du capitalisme pour par ve nira ce quelles sont aujourd'hui ont eu besoin de plus de trois siecles pour se developper. Si nous comparons avec le capitalisme, le socialisme est dans une position plus avantageuse. Le developpement economique de notre pays se fera beaucoup plus vite que celui des pays capitalistes. Pourtant la Chine a une tres forte population, sa base est faible et son economie arrieree". "Si on a eu besoin de trois siecles et de plusieurs decennies pour construire une puissante economie capitaliste, qu'il y a-t-il de mala construire une puissante economie socialiste dans notre pays durant une periode d'environ 50a 100 ans?"Et fait penser que: "Au sujet de la construction socialiste nous agissons encore beaucoupa tatons. Pour nous, l'economie socialiste est sous de nombreux aspects un regne inconnu de la necessite" De la meme maniere, d'autre part, il etablit: "Socialisme ou communisme? A quel moment peut-on dire que la construction du socialisme est achevee? Nous avons formule deux criteres: 1. L'achevement de la construction du socialisme se manifeste par l'application generale du systeme socialiste de la propriete du peuple entier. 2. Lorsque le systeme de la propriete du peuple entier aura remplace le systeme de la propriete collective des communes po pu lai res. Certains camarades ne sont pas d'accord pour faire une dis tinc tion entre ces deux systemes de propriete. Ils pretendent que dans les communes populaires, il n'existe que le systeme de la propriete du peuple entier. En realite, il y a deux systemes: l'un est le systeme de la propriete du peuple entier du type Acierie d'Ansha, l'autre est le systeme de la propriete de la grande collectivite des communes po pu lai res. Si l'on ignore cela, alorsa quoi sert encore l'edification socialiste? Staline a trace une ligne de demarcation entre les deux systemes et preconise trois conditions pour passer au communisme. Ces trois conditions ne sont pas mauvaises. Les deux premieres peuvent etre resumees comme suit: 1) augmentation de la production sociale; 2) passage du systeme de la propriete collective au systeme de la propriete du peuple entier, subs ti tu tion d'un systeme d'echange des produits au systeme d'echange des marchandises, passage de l'etape de la valeur d'echangea l'etape de la valeur d'usage. En Chine, ces deux conditions signifient: primo, aug men ter energiquement la production et developper simultanement l'in dus trie et l'agriculture tout en suivant le principe de la croissance preferentielle de l'industrie lourde. Secundo, porter le systeme de la pro prie te des petites collectivites au niveau du systeme de la propriete du peuple entier. Ceux d'entre nous qui ne veulent pas tracer de ligne de demarcation et qui pretendent que nous sommes deja entres dans l'ere du systeme de la propriete du peuple entier ont tort. La troisieme condition fixee par Staline concerne la culture: il preconise un developpement de l'education physique et de l'education de tout le peuple. Pour atteindre cet objectif, Staline propose quatre mesures: 1) la journee de travail de six heures; 2) l'institution d'une education polytechnique; 3) l'amelioration des conditions de l'habitat; 4) l'augmentation des salaires et la diminution des prix. Les trois conditions de Staline sont ex cel len tes. Mais il y manque une condition politico- ideologique. Ces conditions, citees ci-dessus, visent essentiellementa augmenter la production. Une tres grande abondance de produits facilite en effet le passage du systeme de la propriete collective au systeme de la propriete du peuple entier. Mais pour augmenter la production, il faut produire plus, plus rapidement, mieux et d'une maniere plus economique. Et si l'on veut parvenira ce resultat, il faut mettre la politique au poste de commandement et s'efforcer d'atteindre simultanement les quatres objectifs: quantite, rapidite, qua li te, economie. Il faut aussi lancer des mouvements de rectification afin de detruire l'ideologie du pouvoir legal de la bourgeoisie. Ajouter une forme de structure telle que la commune populaire a un pays comme la Chine, c'est rendre encore plus facile la realisation des quatres objectifs: qualite, rapidite, qualite, economie. Quelle est la signification du systeme general de la propriete du peuple entier? Ce systeme signifie: 1) que les moyens de production de la societe appartiennent au peuple entier; 2) que les produits de la societe appartiennent au peuple entier. Quelle est la nature de la commune populaire? Celle-ci est l'unite de base de la structure sociale chinoise qui rassemble ouvriers, pay sans, soldats, intellectuels et commercants. Actuellement, elle constitue l'organisation administrative de base. Quanta la milice, elle est destineea faire facea l'etranger, notammenta l'imperialisme. La commune populaire est la meilleure forme d'organisation pour la realisation des deux passages: le passage du socialisme d'aujourd'hui au systeme general de la propriete du peuple entier au communisme. Apres ces passages, la commune populaire constituera la structure de base de la societe communiste". ("A propos des 'Problemes economiques du socialisme en URSS', de Staline"). Et sur la marchandise, la valeur et la planification: "Si nous developpons sensiblement la production marchande, ce n'est pas en vue d'un profit, mais dans l'interet de la paysannerie, de l'alliance entre les ouvriers et les paysans, du developpement de la production". "Depuis les campagnes de rectification contre les droitistes, le travail n'est plus une marchandise. On ne travaille plus pour avoir de l'argent, mais pour servir le peuple. Ce n'est possible que si le travail n'est plus une marchandise" . "La loi de la valeur ne joue pas un role regulateur. Ce role est joue par la planification et le principe qui consistea mettre la politique au poste de commandement... Dans la societe chinoise, la loi de la valeur ne joue pas un role regulateur, c'est-a- dire un role decisif. Ce qui joue un role decisif dans la production, c'est la planification". ("Annotations des 'Problemes eco no mi ques du socialisme en URSS' "). Et: "Dans le domaine du travail de planification, si l'on refuse de faire le bilan et que l'on adopte la politique du laisser-faire, ou si l'on se montre trop prudent et que l'on exclut toute audace, on finit par detruire le developpement proportionne. Ces me tho des de travail sont toutes deux erronees. Un plan est une ideologie. L'ideologie est le reflet d'une realite et elle agit sur la realite... Cela montre clairement que des choses comme les plans, qui font partie des ideologies, ont une grande influence sur le progres ou l'absence de progres de l'economie ainsi que sur le rythme du developpement economique". ("Notes de lecture sur le 'Manuel d'economie politique' de l'Union so vie ti que"). Et combattant la position revisionniste des "stimulations materielles": "D'aucun disent que le socialisme doit preter une plus grande attentiona la stimulation materielle que le capitalisme. Cette these n'a vraiment aucun sens!" "Considerer la distribution des moyens de consommation comme une force motrice decisive c'est reviser le point de vue de Marx..." Ainsi que: "Le Manuel poursuit en ces termes: 'Nous devons d'abord tirer profit du facteur qu'est la stimulation materielle'. Il parle comme si l'activite creatrice des masses dependait des interets materiels. Le Ma nuel ne manque jamais une occasion de parler des interets materiels personnels comme s'il cherchait sans cessea faire appela ces interets pour attirer les gens. C'est le reflet de l'esprit d'une partie considerable des cadres des services economiques et des cadres dirigeants. C'est le reflet egalement d'une situation dans laquelle le travail politico-ideologique n'a pas retenu suf fi sam ment l'attention. Dans ces conditions, il n'y a pas d'autre issue que de s'appuyer sur les stimulants materiels. La premiere moitie de la phrase 'De chacun selon ses capacites;a chacun selon son travail' se referea la necessite de faire un effort maximum pour la production. Pourquoi donc couper cette phrase en deux et parler, d'une maniere partielle, de la stimulation materielle? Si l'on fait ainsi de la publicite pour les interets materiels, le capitalisme devient invincible". Et de plus: "Meme si l'on admet que la stimulation materielle soit un principe important, elle ne peut absolument pas etre le seul. Il doit y avoir un autre principe: celui de la stimulation de l'esprit dans le domaine politico-ideologique. En outre, la stimulation materielle ne peut pas etre traitee uniquement en termes d'interets personnels. Elle doit etre traitee aussi en termes d'interets collectifs, de primaute des interets collectifs sur les interets personnels, de priorite des interets a long terme sur les interets provisoires, de primaute des interets generaux sur les interets particuliers." (Ibidem). Et considerant l'importance vitale que represente la paysannerie pour le developpement du socialisme, rappelons- nous ce qu'avait deja dit le President Mao au cours de la resistance antijaponaise: "Parmi les masses paysannes, c'est l'economie individuelle qui predomine depuis des millenaires, chaque famille, chaque foyer formant une unite de production. Cette forme de production, individuelle et dispersee, constitue la base eco no mi que du regime feodal et maintient les paysans dans un etat de pauvrete permanente. Le seul moyen d'en finir avec cette situation, c'est la collectivisation progressive". Et en 1953, en etablissant les transformations socialistes de l'agriculture comme une partie de la ligne generale: "Par exemple, pour notre agriculture, la voie socialiste est l'unique voiea suivre". Tout en critiquant l'attribution des terres conseillee par le "Manuel", il signale la methode de travail avec la paysannerie: "Ce qui signifie que le gouvernement confisque des terres pour les donner aux paysans afin que ceux-ci puissent les redistribuer. Il s'agit la de l'esprit d'octroi; on ne s'engage pas dans la lutte des classes, ni dans les mouvements de masse. Cette conception est, dans la realite, une conception droitiste. Notre methodea nous consistea s'appuyer sur les paysans pauvres,a s'unir avec la grande majorite des paysans moyens (les paysans moyens inferieurs) eta saisir les terres des proprietaires fonciers. Le Parti doit assumer la direction de ce processus sans monopoliser le travail ou laisser les autres faire son travail. Nous devons adopter une serie de mesures concretes: rendre visite aux paysans pauvres pour enqueter sur leurs souffrances, recruter des activistes, reunir tous ceux qui ont la meme origine de classe, constituer un noyau solide, procedera des rassemblements pour que tous ceux qui ont souffert racontent leurs souffrances, organiser les forces de classe et declencher la lutte des classes." (Dans le texte deja cite "Notes..."). Et sur l'alliance ouvriere-paysanne, soutien de la dictature du proletariat, et son developpement lie aux transformations socialistes de l'agriculture: "Chez nous, l'alliance des ouvriers et des paysans est deja passee par deux etapes: la premiere fondee sur la revolution agraire, la deuxieme sur le mouvement des cooperatives. Sans le mouvement des cooperatives, une bipolarisation de la paysannerie aurait cer tai ne ment eu lieu, empechant ainsi la consolidation de l'alliance entre les ouvriers et les paysans ainsi que le maintien de la politique des achats et des ventes groupes par l'Etat. C'est seulement sur la base de la cooperativisation que la politique des achats et des ventes groupes peut etre maintenue et appliquee integralement. Maintenant, notre alliance ouvriers- paysans va devoir progresser en s'appuyant sur la mecanisation. S'il n'y a que les mouvements des cooperatives et des communes populaires, mais pas de mecanisation, l'alliance ouvriers- paysans ne pourra pas se consolider. Dans le mouvement des cooperatives, s'il n'y a qu'une petite cooperativisation, l'alliance ouvriers-paysans ne pourra pas non plus se consolider. Le mouvement des cooperatives doit donc passer aux communes populaires. Et la propriete des equipes de production de base doit devenir la propriete des communes populaires de base. La propriete des communes populaires doita son tour devenir la propriete de l'Etat. Alors, sur la base d'une combinaison de la nationalisation et de la mecanisation, nous pourrons consolider reellement l'alliance ouvriers-paysans, faisant ainsi disparaitre progressivement les differences entre les ouvriers et les paysans."(Ibidem). Ainsi que sur la transformation des intellectuels: "Or, il faut transformer non seulement les intellectuels bourgeois, mais aussi les in tel lec tuels d'origine ouvriere ou paysanne qui sont, sous maints aspects influences par la bourgeoisie. Dans le milieu litteraire et artistique, cette necessite de transformation a ete demontree par le cas de Liu Shao-t'ang qui, devenu ecrivain, attaqua vigoureusement le socialisme. La conception du monde des intellectuels se manifeste souvent dans leur attitudea l'egard du savoir. Celui-ci appartient-ila certains individus ou a tout le monde? D'aucun considerent la con nais san ce comme leur pro prie te privee et attendent pour la vendre au meilleur prix. Ils refusent de la vendre tant que le prix n'en est pas suffisamment eleve. Ce sont seulement des ex perts, mais ce ne sont pas des 'rouges'. Ils disent que le Parti est 'incompetent', donc incapable de 'diriger les competents'. Ceux qui travaillent dans le cinema disent que le Parti ne peut diriger le cinema. Ceux qui font de la danse affirment que le Parti ne peut pas diriger la danse. Ceux qui s'engagent dans la recherche sur l'energie atomique declarent que le Parti ne peut pas diriger la recherche scientifique sur l'ener gie atomique. En un mot, le Parti ne peut rien diriger du tout. Dans l'ensemble du processus de la revolution socialiste et de l'edification socialiste, la transformation des intellectuels constitue un probleme tres important. Nous avons tort si nous ne soulignons pas ce probleme et si nous adoptons une attitude de compromisa l'egard de tout ce qui est bourgeois." (Ibidem). Et en ce qui concerne le processus de l'humanite, la grande comprehension dialectique sur la facon de concevoir la marche du socialisme au communisme et son developpementa travers la revolution: "Certes, le passage au communisme ne signifie pas le renversement d'une classe par une autre classe. Mais on ne peut pas dire qu'il ne soit pas une revolution sociale. Car, la substitution d'un rapport de productiona un autre rapport de production est un bond qualitatif, c'est-a-dire une revolution. En Chine, la transformation de l'economie individualiste en economie collective et la transformation de l'economie collective en economie du peuple entier constituent des revolutions dans le domaine des rapports de production. On ne peut pas dire non plus que la conversion du principe socialiste 'A chacun selon son travail' en principe communiste 'A chacun selon ses besoins' ne constitue pas une revolution dans le domaine des rap ports de production. Certes le principe 'A chacun selon ses besoins' sera mis en application progressivement. Il est possible que, lorsque l'approvisionnement des articles de premiere necessite deviendra suf fi sant, nous les distribuionsa chacun selon ses besoins. Cette distribution sera etendue aux autres articles au fur eta mesure que les forces productives se developperont. Prenons l'exemple du developpement des com mu nes populaires chinoises. Au moment de la conversion du systeme de la propriete au niveau de l'equipe de base en systeme de la propriete au niveau de la commune de base, des conflits ne risquent-ils pas de se produire dans une partie de la population? Ce probleme merite d'etre etudie. Pour realiser cette conversion, une des conditions determinantes est que les revenus qui proviennent de l'economie communale constituent plus de la moitie des revenus globaux de la commune populaire. L'application du sys te me de propriete au niveau de la commune populaire de base est profitable aux mem bres ordinaires de la commune. C'est pourquoi nous estimons que la tres grande majorite des gens ne s'opposent pasa ce changement. Mais, au moment de ce changement, les anciens cadres des equipes de production perdront la direction de ces equipes et leur pouvoir administratif diminuera d'autant. S'opposeront-ils alorsa cette transformation? Dans ce processus de developpement, il est possible que surgisse le probleme de certains 'groupes ayant acquis des privileges', et cela en depit du fait que, dans une societe socialiste, les classes ont ete abolies. Les membres de ces groupes, satisfaits du systeme existant, ne de si re ront pas en changer. L'application des principes 'A chacun selon son travail' ou 'Gagner plus en travaillant plus', par exem ple, leur est profitable. Par consequent, il se peut qu'ils se sentent mala l'aise lorsque ces principes cederont la place au principe 'A chacun selon ses besoins'. Or, l'etablissement de tout nouveau systeme exige necessairement la destruction de l'ancien. La construction sans destruction n'existe pas. Si l'on detruit, on provoque l'opposition d une partie des gens. L'homme est un animal etran ge. Des qu'il se trouve dans une situation privilegiee, il se montre arrogant... Ne pas tenir compte de cela est tres dangereux." (Ibidem). Et: "Bien qu'il n'y ait pas de guerre dans le systeme socialiste, la lutte existe toujours, une lutte entre differentes factions au sein du peuple. Bien que, dans le systeme socialiste, il n'y ait pas de revolution au cours de laquelle une classe renverse l'autre, la revolution existe toujours. Le passage du socialisme au communisme est une revolution. Le passage d'un stadea un autre stade du communisme est aussi une revolution. Il existe egalement des revolutions techniques et des revolutions culturelles. Le communisme passera necessairement par beaucoup de stades. Il y aura donc beaucoup de revolutions."(Ibidem). C'est dans ces conditions et sur ces bases que le President Mao Tse-toung prepara et dirigea la Grande Revolution Culturelle Proletarienne, et dans la documentation essentielle issue de celle-ci il etablit: "La societe socialiste s'etend sur une assez longue periode historique, au cours de laquelle continuent d'exister les classes, les contradictions de classes et la lutte des classes, de meme que la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste, ainsi que le danger d'une res tau ra tion du capitalisme. Il faut comprendre que cette lutte sera longue et complexe, redoubler de vigilance et poursuivre l'education socialiste. Il faut comprendre et resoudre correctement les problemes poses par les contradictions de classes et la lutte des classes, distinguer les contradictions entre l'ennemi et nous, et les contradiction au sein du peuple, puis leur donner une juste solution. Sinon, un pays socialiste comme le notre se transformera en son contraire: il changera de nature et verra la restauration du capitalisme. Des maintenant, nous devons parler de cette question, jour apres jour, mois apres mois, annee apres annee, afin d'en avoir une comprehension suffisamment claire et de suivre la ligne marxiste-leniniste." (Xeme session pleniere du VIIIeme Congres du Comite Central du PCC; 1962). Et invoquant "Ne jamais oublier l'existence des classes et la lutte des classes", en mai 63: "La lutte de classes, la lutte pour la production et l'experimentation scientifique sont les trois grands mouvements revolutionnaires de l'edification d'un pays socialiste puissant. Ces mouvements cons ti tuent une sure garantie permettant aux communistes de se garder de toute bureaucratie, de se premunir contre le revisionnisme et le dogmatisme et de demeurer toujours invincibles, une sure garantie permettant au proletariat de s'unir avec les larges masses tra vailleu ses et de pratiquer une dictature democratique. Si, en l'ab sen ce de ces mouvements, on laissait se dechainer les proprietaires fonciers, les paysans riches, les contre- revolutionnaires, les mauvais elements et les genies malfaisants, tandis que nos cadres fermeraient les yeux et que nombre d'entre eux n'opereraient meme pas de distinction entre l'ennemi et nous, mais collaboreraient avec l'ennemi, se laissant corrompre, demoraliser et desunir par lui; si nos cadres etaient ainsi entraines dans le camp ennemi ou si l'ennemi parvenaita s'infiltrer dans nos rangs, et si beaucoup de nos ouvriers, paysans et intel lectuels se laisseraient ainsi seduire ou intimider par l'ennemi, alors il se passerait peu de temps, peut-etre quelques annees et une decennie, tout au plus quelques decennies, avant qu'une res tau ra tion contre-revolutionnaire n'ait inevitablement lieua l'echelle nationale, que le parti marxiste-leniniste ne devienne un parti revisionniste, un parti fasciste, et que toute la Chine ne change de couleur." Ainsi que le point 17 de la lettre en 25 points du "Debat sur la ligne generale du Mouvement Communiste International", de juin 63, document redige sous la direction personnelle du President Mao: "Durant une longue periode historique apres la conquete du pouvoir par le proletariat, l'existence de la lutte de classe demeure une loi objective independante de la volonte de l'homme; seule la forme de la lutte de classe differe de celle qu'elle revetait avant la conquete du pouvoir par le proletariat. Apres la Revolution d'Octobre, Lenine a indiquea maintes reprises que: a) Les exploiteurs renverses essayent tou jours et par tous les moyens de reconquerir leur 'paradis' perdu. b) L'ambiance petite-bourgeoise engendre cha que jour,a chaque heure de nouveaux elements bourgeois. c) Dans les rangs de la classe ouvriere et parmi les fonctionnaires d'Etat, il peut ega le ment apparaitre des elements degeneres et de nouveaux elements bourgeois en raison de l'in fluence bourgeoise, de l'entourage petit-bour geois et de la corruption exercee par celui-ci. d) Les conditions externes qui determinent la continuation de la lutte de classe dans les pays socialistes sont l'encerclement par le capitalisme international, la menace de l'intervention armee et les manoeuvres de desagregation pa ci fi que auxquelles ont recours les imperialistes. Cette these de Lenine s'est trouvee confirmee dans la realite de la vie. On ne peut pas dire que dans un pays socialiste quel qu'il soit, meme quand des dizaines d'an nees, voire une periode encore plus longue, se seront ecoulees apres l'industrialisation socialiste et la collectivisation de l'agriculture, il n'existe plus d'ecornifleurs bour geois, de pa ra si tes, de speculateurs, de filous, de faineants, de voyous, de gens qui s'approprient des biens d'Etat ni d'elements semblables que Lenine a sans cesse condamnes; on ne peut pas dire non plus que les pays socialistes n'ont pasa s'occuper de la tache assignee par Lenine,a savoir qu'il faut 'vaincre cette infection, cette peste, cette plaie que le capitalisme a leguees au socialisme', ou qu'ils peuvent y renoncer. Dans les pays socialistes, il est necessaire de passer par une tres longue periode historique avant de pouvoir resoudre progressivement la ques tion de savoir qui l'emportera, du socialisme ou du capitalisme. La lutte entre la voie du socialisme et la voie du capitalisme s'etend sur toute une periode historique. Cette lutte connait des hauts et des bas, elle se deroulea la maniere des vagues et peut parfois meme etre tres acharnee. Les formes qu'elle revet sont tres variees. La Declaration de 1957 dit avec justesse que 'pour la classe ouvriere, la prise du pouvoir n'est que le debut de la revolution et non son couronnement'. Il est errone, contrairea la realite et au marxisme-leninisme de nier l'existence de la lutte de classe dans la periode de la dictature du proletariat, et la necessite d'accomplira fond la revolution socialiste sur les fronts economique, politique et ideologique." D'autant qu'en 64 il reiterait: "Dans les domaines politique et ideologique, l'issue de la lutte entre le socialisme et le capitalisme ne sera certaine qu'au terme d'une tres longue periode. Il faudra pour aboutir, non pas quelques dizaines d'annees, mais un ou plusieurs siecles. Quanta la duree, mieux vaut prevoir une periode plutot longue que courte. Quant au travail, il est preferable de l'envisager comme une tache plutot difficile que facile. Il y a plus d'avantages que d'inconvenientsa penser eta agir de cette maniere". Et en 65: "Le mouvement vise principalement, ceux qui, dans le Parti, detiennent des postes de direction et s'engagent dans la voie du capitalisme". "Parmi ceux qui detiennent le pouvoir mais qui s'en ga gent dans la voie capitaliste, certains agissent ouvertement et d'autres en coulisse". Les appuyant "Aux echelons superieurs, on trouve ceux qui s'opposenta l'edification du socialisme mais qui travaillent dans les communes, les arrondissements, les districts, les districts speciaux et meme dans les departements provinciaux ou du Comite Central". Le puissant developpement de la Grande Revolution Culturelle Proletarienne commenca en 1966; au cours de son jalon initial, la "Circulaire du Comite Central du Parti Communiste Chinois", en mai 66, le President Mao ecrivit des paragraphes importants. Se referant aux representants de la bourgeoisie: "On trouve egalement un certain nombre de ces representants de la bourgeoisie au sein du Comite Central et de ses organismes, ainsi qu'au sein des organisations du Partia l'echelon des provinces, des municipalites et des regions autonomes". Et: "Peut-on admettre qu'il en soit question dans la lutte du proletariat contre la bourgeoisie, dans la dictature du proletariat sur la bourgeoisie, dans la dictature exercee par le proletariat dans le domaine de la superstructure, y compris tous les secteurs de la culture, dans la lutte du proletariat pour poursuivre l'epuration des representants bourgeois qui sont parvenusa s'infiltrer dans le Parti communiste et bran dis sent le drapeau rouge pour s'opposer au drapeau rouge, dans tous ces problemes fondamentaux? Les vieux sociaux-democrates, qui ont quelques di zai nes d'annees d'existence, et les revisionnistes modernes, apparus il y a une bonne dizaine d'annees, n'ont jamais admis d'egalite entre le proletariat et la bourgeoisie. Ils nient categoriquement que l'histoire millenaire de l'humanite soit l'histoire de la lutte des classes; ils nient categoriquement la lutte du proletariat contre la bourgeoisie, la revolution du proletariat contre la bourgeoisie et la dictature du proletariat sur la bourgeoisie. Ils sont donc de fideles laquais de la bourgeoisie et de l'imperialisme, et de concert avec eux, ils s'entiennent obstinement au systeme ideologique ou la bourgeoisie opprime et exploite le proletariat, ils s'en tiennent obstinement au regime capitaliste, ils s'opposenta l'ideologie marxiste-leniniste et au regime socialiste. Ils sont une bande de contre-revolutionnaires anticommunistes et antipeuple; la lutte qu'ils menent contre nous est une luttea mort dans laquelle il n'y a pas la moindre ombre d'egalite. La lutte que nous menons contre eux ne peut donc etre qu'une luttea mort, nos rapports avec eux ne sont nullement des rapports d'egalite, mais des rapports d'oppression d'une classe par une autre, c'est-a-dire des rapports de dictature du proletariat sur la bourgeoisie, et ou il n'y a rien d'autre, ni egalite, ni coexistence pacifique entre classes exploiteuses et classes exploitees, ni rien de tout ce qui se nomme humanite, justice, vertu, etc." "Il n'y a pas de construction sans des truc tion. La destruction, c'est la critique, la revolution. Pour la destruction, il faut le raisonnement, et celui-ci signifie la cons truc tion. La destruction vient en premier lieu, elle porte naturellement en elle la cons truc tion." "En realite, ces responsables qui, bien que du Parti, se sont engages dans la voie capitaliste, qui soutiennent les savants despotes bour geois, ces representants de la bourgeoisie infiltres dans le Parti, qui protegent les savants despotes bourgeois, ne sont, les uns et les autres, que de grands despotes du Parti qui ne lisent ni livres ni journaux, qui n'ont aucun contact avec les masses, et sont de pour vus de toute connaissance, mais usurpant le nom du Parti, 'usent d'arbitraire et s'imposent aux autres". "En revanche, ils laissent le champ librea tous les genies mal fai sants qui, depuis de nombreuses annees, se manifestent abondamment dans nos journaux, emissions, publications, livres, manuels, conferences, oeuvres lit te rai res, cinema, theatre, quyi (narrations ar tis ti ques), beaux-arts, musique, danse, etc. Jamais ils n'ont preconise la necessite de se soumettrea la direction du proletariat; jamais ils n'ont demande une approbation." "Porter haut leve le grand drapeau de la revolution culturelle proletarienne, denoncera fond la position reactionnaire bourgeoise de ce groupe de "sommites academiques" antiparti et antisocialistes, critiquer totalement toutes les idees reactionnaires bourgeoises des milieux academiques, pedagogiques, journalistiques, litteraires, artistiques et de l'edition, ainsi que s'assurer la direction dans tous les domaines de la culture. Et,a cette fin, il faut en meme temps critiquer les representants de la bourgeoisie infiltres dans le Parti, le gouvernement, l'armee et les milieux culturels. Ces gens doivent etre ecartes, et certains doivent etre affectesa d'autres fonctions. Il ne faut surtout pas se fiera eux en les placanta des postes de direction dans la revolution culturelle. Nombre d'entre eux ont etea ces postes de direction et le sont encore, et cela comporte le plus grand danger." "Les representants de la bourgeoisie qui se sont infiltres dans le Parti, dans le gouvernement, dans l'armee et dans les differents milieux culturels constituent un ramassis de revisionnistes contre- revolutionnaires. Si l'occasion s'en pre sen tait, ils arracheraient le pouvoir et trans for me raient la dictature du proletariat en dictature de la bourgeoisie. Certains de ces gens- la ont ete decouverts par nous; d'autres ne le sont pas encore; certains autres encore, par exemple les individus du genre Khrouchtchev, beneficient main te nant de notre confiance, ils sont formes pour etre nos successeurs et se trouventa present au milieu de nous. Les comites du Partia tous les echelons doivent preter une attention suffisantea ce point." Ceci dit, le President Mao a aussi etabli: "La Grande Revolution culturelle n'est que la premiere du genre. Dans l'avenir de telles revolutions auront lieu necessairementa plusieurs reprises. La question de l'issue de la revolution -qui l'emportera finalement- demande une tres longue pe rio de historique pour etre resolue. Si les choses ne sont pas bien menees, la restauration du capitalisme seraa tout moment possible. Tous les membres du Parti et le peuple de tout le pays doivent se garder de croire qu'ils pourront dormir tranquillement et que tout ira bien apres une, deux, trois ou quatre grandes revolutions culturelles. Il nous faut main te nir une attention toute particuliere et ne relacher en rien notre vigi lance." Et definissant les objectifs et l'essence politique de cette revolution grandiose, jalon transcendant de la revolution proletarienne mondiale: "La Grande Revolution culturelle proletarienne en cours est touta fait indispensable et on ne peut plus opportune pour consolider la dictature du proletariat, prevenir la restauration du capitalisme et edifier le socialisme." "La Grande Revolution culturelle proletarienne est, au fond, une grande revolution politique que le proletariat mene, dans les conditions du socialisme, contre la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses; elle est le prolongement de la lutte qui oppose, depuis de longues annees, le Parti Communiste Chinois et les larges masses populaires revolutionnaires qu'il dirige aux reactionnaires du Kuomintang; elle est le prolongement de la lutte de classe entre le proletariat et la bourgeoisie." Et soulignant sa fonction au niveau economique: "La Grande Revolution culturelle proletarienne cons ti tue une puissante force motrice dans le developpement des forces productives sociales de notre pays". Et au niveau ideologique son probleme fondamental guide par le principe de "combattre le concept du prive, et critiquer et repudier le revisionnisme"; car, "la Grande Revolution culturelle proletarienne est une grande revolution qui touche l'homme dans ce qu'il a de plus profond et visea resoudre le probleme de sa conception du monde". Insistant sur ce point, le President, en 1967, facea la delegation militaire d'Albanie declara: "Maintenant j'aimerais vous poser une question: quel est le but de la grande revolution culturelle? Quelqu'un a repondu sur-le-champ: 'C'est la lutte contre les gens qui detiennent le pouvoira l'interieur du Parti et qui suivent la voie capitaliste'. Lutter contre ceux qui detiennent le pouvoir et qui suivent la voie capitaliste est la tache principale, mais ca n'est pas le but. Le but est de resoudre le probleme de la conception du monde; le probleme est d'extirper les racines du revisionnisme. Le Comite Central a insiste maintes fois sur le fait que les masses doivent s'eduquer et se liberer elles-memes parce qu'on ne peut pas leur imposer la conception du monde. Pour transformer l'ideologie, les causes externes doivent agira travers les causes internes, bien que ces dernieres soient les principales. Si la conception du monde n'est pas transformee, comment la grande revolution culturelle pour rait-elle s'appeler une victoire? Si la conception du monde n'est pas transformee, alors qu'il y a en ce moment 2 000 dirigeants qui suivent la voie capitaliste dans cette grande revolution culturelle, il y en aura 4 000 la prochaine fois." Grande Revolution Culturelle Proletarienne dans laquelle: "On a raison de se revolter contre les reactionnaires"; "la classe ouvriere doit exercer sa direction en tout" et "Le proletariat doit exercer dans tous les domaines sa dictature sur la bourgeoisie au niveau de la superstructure, y compris les divers secteurs de la culture". Revolution dont la com plexi te et les conditions difficiles s'expriment magistralement ainsi: "Dans le passe nous avons livre bataille au nord comme au sud. Cette guerre etait facile, car l'ennemi etait apparent. La Grande Revolution culturelle proletarienne en cours est beaucoup plus difficile". "La question, c'est que les cas qui revelent d'erreurs ideologiques et ceux qui revelent des contradictions entre l'ennemi et nous se trouvent confondus et que, pendant un temps, on ne parvient pasa y voir clair". Grande Revolution qui dans la tempete revolutionnaire de Shanghai, en janvier 67, arbora l'appel du President Mao: "Revolutionnaires proletariens, unissez-vous pour arracher le pouvoir aux dirigeants engages dans la voie capitaliste!"; et son important enseignement: "L'Armee populaire de Liberation doit soutenir activement les larges masses de la gauche". Les comites revolutionnaires etant formes pour exercer la direction unifiee de la revolution, forme de Pouvoir concretisee dans: "L'experience fondamentale en ce qui concerne le comite revolutionnaire, c'est qu'il est forme premierement de representants de cadres revolutionnaires, deuxiemement de ceux de l'armee, et troisiemement de ceux des masses revolutionnaires, incarnant ainsi la triple union revolutionnaire. Ce comite doit exercer une direction unique, en finir avec les structures administratives superposees, avoir un personnel reduit mais meilleur et une administration simplifiee, et se constituer en une equipe dirigeante revolutionnarisee liee aux masses." Grande Revolution qui se developpa tout en suivant le principe de "faire la revolution et stimuler la production, le travail et les preparatifs en prevision d'une guerre", inscrit dans le concept strategique de "se preparer en prevision d'une guerre et de calamites naturelles et tout faire dans l'interet du peuple". La Grande Revolution Culturelle Proletarienne, prolongement de la revolution sous la dictature du proletariat, marque donc la voie de la revolution proletarienne mondiale dans sa marche heroique et ineluctable vers le communisme; et dans l'epopee revolutionnaire la plus gigantesque de l'hu ma ni te elle a conquis des victoires imperissables pour le proletariat international. Malgre tout, en 68, avec une comprehension profonde de l'histoire et de l'internationalisme proletarien, le President Mao nous a enseigne: "Nous avons deja remporte de grandes victoires, mais la classe vaincue se debattra encore. Ces gens sont toujours la et cette classe aussi. C'est pourquoi, nous ne pouvons pas parler de victoire finale, meme pour les prochaines de cen nies. Il ne faut pas relacher notre vigilance. Selon le point de vue leniniste, la victoire finale d'un pays socialiste reclame non seulement les efforts du proletariat et des larges masses populaires de ce pays, elle depend encore de la victoire de la revolution mondiale, de l'abolition sur le globe du systeme d'exploitation de l'homme par l'homme, qui apportera l'emancipation de toute l'humanite. Par consequent, parlera la legere des victoires finales de notre revolution est errone, anti- leniniste. De plus, cela ne correspond pasa la realite." En avril 1969, le President Mao a dit: "A ce qu'il semble, si l'on ne fait pas la Grande Revolution Culturelle Proletarienne, ca n'ira pas, car notre base n'est pas solide. A en juger par ce que j'ai pu observer, ne disons pas dans la totalite ni l'ecrasante majorite, mais je le crains, dans une majorite assez grande des usines, la direction n'est pas entre les mains de vrais marxistes ni des masses ouvrieres. Non pas qu'il n'y ait pas de bons elements parmi ceux qui dirigeaient les usines. Il y en a, il y en a parmi les secretaires, les secretaires adjoints et les membres des comites du Parti. Il y en a parmi les secretaires de cellule. Mais ils suivent la ligne autrefois mise en avant par Liu Chao-Chi, ce qui se ramene simplement de leur parta des pratiques du genre stimulants materiels, profit au poste de commandement, pas de politique proletarienne misea l'honneur, distribution de primes, et ainsi de suite". "Toutefois, il se trouve effectivement de mauvais elements dans les usines". "Cela montre que la revolution n'est pas ter mi nee". Et visant le droit bourgeois: "Lenine a parle de l'etablissement d'un Etat bourgeois sans capitalistes charge de proteger le droit bourgeois. Nous meme, nous avons precisement edifie un Etat de ce genre, qui ne differe guere de l'ancienne societe: on y trouve hierarchie, salairesa huit echelons, repartition selon le travail, echangesa valeur egale". Combattant le revisionnisme du vent revocatoire anti- revolution culturelle de Teng et ses laquais, le President Mao affirma: "Apres la revolution democratique, les ouvriers, les paysans pauvres et moyens- pauvres ne se sont pas arretes; ils veulent continuer la revolution. Mais les membres du Parti ne veulent plus avancer, certains ont meme fait marche arriere et s'op po senta la revolution. Pourquoi cela? Devenus de grands dignitaires, ils tien nenta pro te ger les interets de leur caste". "Les voila eux- memes sous le feu de la revolution socialiste. Lors du mouvement de cooperation, il y avait au sein du Parti des gens qui s'y opposaient. Et la critique du droit bourgeois les rebute. On mene la revolution socialiste, et on ne sait meme pas ou est la bourgeoisie; or elle est dans le Parti Com mu nis te, ce sont les responsables engages dans la voie capitaliste. Ils n'ont cesse de suivre cette voie". "La remise en cause des conclusions justes vaa l'encontre de la volonte du peuple". "Sans lutte, pas de progres". "Avec une population de 800 millions d'hommes, pouvons-nous nous passer de lutter?". "Que signifie 'prendre les trois directives comme axe'? Stabilite et unite ne veulent pas dire suppression de la lutte des classes; la lutte des classes c'est l'axe qui entraine tout le reste". "Cette personne n'attache aucune importancea la lutte des classes, jamais elle n'a mentionne cet axe. Et c'est toujours sa formule 'Chat blanc, chat noir', sans distinction entre imperialisme et marxisme". Et pour synthetiser la lutte de classes en Chine et le PCC: "Nous chantons 'l'Internationale''depuis 50 ans, pourtanta dix reprises on a essaye de scinder le Parti. Cela ne m'etonnerait pas qu'on essaye encore dix fois, vingt fois ou trente fois. Vous ne le croyez pas? Peut-etre bien, mais moi je le crois. Quand nous parviendrons au communisme, n'y aura-t-il plus de luttes? Je ne le crois pas non plus. Quand nous parviendrons au communisme, il y aura encore des luttes, mais elles mettront aux prises le neuf et le vieux, le correct et l'incorrect, c'est tout. Apres que des dizaines de millenaires se soient ecoules, l'incorrect sera toujours aussi mauvais et il echouera". "Depuis que l'empire a ete renverse en Chine, en 1911, la reaction n'a pu rester bien longtemps au pouvoir. La plus longue periode de domination de la reaction (Tchiang Kai-chek) n'a dure que 20 ans, mais des que le peuple s'est revolte, il a ete renverse. Tchiang Kai-chek parvint au pouvoir profitant de la confiance que lui accordait Sun Yat- sen, de l'academie militaire Whampoa qu'il avaita sa charge, et reunit autour de lui toute une foule de reactionnaires. Des qu'il se montra oppose au PCC pratiquement toute la classe des proprietaires fonciers et toute la bourgeoisie l'appuyerent. Du reste, le Parti Communiste manquait alors d'experience dans ce domaine. C'est ainsi que Tchiang Kai-chek a pu se maintenir tranquillement au pouvoir pendant un certain temps. Durant ces 20 ans, il n'a cependant jamais reussia unifier le pays. Il y eut la guerre entre le Parti Communiste Chinois et le Kuomintang, les guerres entre le kuomintang et les seigneurs de la guerre de toutes ten dan ces, la guerre sino-japonaise et, pour finir, la monstrueuse guerre civile qui dura quatre ans et entraina la fuite de Tchiang Kai-chek vers un archipel. Si la droite declenche un coup d'Etat anticommuniste en Chine, je puis affirmer qu'elle ne connaitra pas non plus la tranquillite; il est meme fort probable que son regime sera de courte duree, car les revolution nai res, representant les interets du peuple qui constitue plus de 90 pour cent de la population, ne les laisseront pas faire". "Conclusion: les perspectives sont brillantes mais le chemin renferme des tours et des detours, ces phrases sont deja bien connue". En 1975, "Renmin Ribao" et "Hongqi" publierent la Note suivantea propos de la publication "Marx, Engels et Lenine, sur la dictature du proletariat": "Notre grand dirigeant, le President Mao, a recemment donne une importante directive sur une question de theorie. Le President Mao a declare: POURQUOI LENINE A-T-IL DIT QU IL FAUT EXERCER LA DICTATURE SUR LA BOURGEOISIE? CETTE QUESTION DOIT ETRE BIEN COMPRISE. SI ELLE NE L'ETAIT PAS, ON TOMBERAIT DANS LE REVISIONNISME. CELA DOIT ETRE PORTE A LA CON NAIS SAN CE DU PAYS TOUT ENTIER . A propos du regime socialiste, le President Mao a dit: EN UN MOT, LA CHINE EST UN PAYS SOCIALISTE. AVANT LA LIBERATION, C'ETAIT A PEU PRES COMME LE CAPITALISME. MAINTENANT ENCORE, ON PRATIQUE LE SYSTEME DES SALAIRES A HUIT ECHELONS, LA REPARTITION SELON LE TRAVAIL, L'ECHANGE PAR L'INTERMEDIAIRE DE LA MONNAIE, ET TOUT CELA NE DIFFERE GUERE DE L'ANCIENNE SOCIETE. LA DIFFE RENCE, C'EST QUE LE SYSTEME DE PROPRIETE A CHANGE . Et il a indique: NOTRE PAYS PRATIQUE A L'HEURE ACTUELLE LE SYSTEME MARCHAND, ET LE SYSTEME DES SALAIRES EST INEGAL, IL Y A DES SALAIRES A HUIT ECHELONS, ETC. TOUT CELA, ON NE PEUT QUE LE RESTREINDRE SOUS LA DICTATURE DU PROLETARIAT. C'EST POUR QUOI, SI DES GENS COMME LIN PIAO ACCEDENT AU POUVOIR, IL LEUR EST TRES FACILE D'INSTAURER LE REGIME CAPITALISTE. NOUS DEVONS DONC LIRE DA VAN TA GE LES OEUVRES MARXISTES-LENINISTES . Le President Mao a encore indique: LENINE A DIT QUE +LA PETITE PRODUCTION ENGENDRE LE CAPITALISME ET LA BOURGEOISIE CONSTAMMENT, CHAQUE JOUR, A CHAQUE HEURE, D'UNE MANIERE SPONTANEE ET DANS DE VASTES PROPORTIONS;. DE MEME, ILS APPARAISSENT CHEZ UNE PARTIE DE LA CLASSE OUVRIERE, UNE PARTIE DES COMMUNISTES. LE STYLE DE VIE BOURGEOIS SE MANIFESTE AU SEIN DU PROLETARIAT COMME PARMI LE PERSONNEL DES ORGANISMES D'ETAT ET AUTRES . La directive du President Mao, en mettant pleinement en lumiere la theorie marxiste sur la dictature du proletariat, souligne l'ex treme importance qu'en revet l'etude aujourd'hui. Les camarades de tout le Parti et le peuple tout entier lui doivent la grande attention qu'elle requiert". SUR LA LUTTE CONTRE LE REVISIONNISME. Enfin, la lutte contre le revisionnisme est une autre question fondamentale du marxisme-leninisme-maoisme; lutte necessaire, constante et impitoyable pour defendre l'ideologie du proletariat et in dispensable pour developper la revolution, conquerir le Pouvoir et poursuivre l'emancipation de l'humanite au moyen de la dictature du proletariat et la direction des partis communistes. A leur epoque Marx et Engels, en septembre 1879, demasquerent l'essence reformiste et bourgeoise du programme soutenu dans le soi-disant "Examen retrospectif du mouvement socialiste", article ecrit entre autres par E. Bernstein, le plus attarde des pontifes du vieux revisionnisme: "Le reproche essentiel qu'on a adresse la a Schweitzer consiste en ce qu'il a abaisse le lassallianisme -qu'on represente ici comme un mouvement philanthropique bourgeois et democratique- au niveau d'une lutte exclusive d'interets des ouvriers industriels, et cela parle fait qu'il a approfondi le sens de ce mouvement en y soulignant la lutte de classe des ouvriers industriels contre les bourgeois. Ensuite, on lui reproche 'd'avoir repousse la democratie bourgeoise'. Mais qu'est-ce que la democratie bour geoi se vient faire dans la Social-Democratie? (lire Parti Communiste). Si elle est composee 'd'hommes honnetes', elle peut ne pas vouloir entrer dans le mouvement et si elle le veut tout de meme c'est seulement pour y semer la discorde. ... ... ... Donc, de l'avis de ces messieurs, le parti social-democrate ne doit pas etre un parti exclusivement ouvrier, mais un parti large, groupant 'tous les hommes penetres d un veritable sentiment d'humanite'. Il devrait avant tout le prouver en faisant fi des grossieres passions proletariennes, et en se mettant sous la ferule des bourgeois- philanthropes instruits, en vue de 'se former un bon gout' et d'apprendre le 'bon ton' (p.85). La 'conduite abominable' de certains leaders devra alors, elle aussi, ceder le pasa la 'conduite bourgeoise' bienseante (comme si la conduite en apparence abominable des personnes auxquelles on fait allusion ici n'etait pas la moindre chose qu'on puisse leur reprocher). Alors, de 'nombreux adherents, issus du milieu des classes instruites et possedantes, y en tre raient volontiers. Mais ceux-ci ne pourront etre acquisa la cause que... quand l'agitation aura donne des resultats sensibles'. Le socialisme allemand 'a fait trop de cas de la necessite de gagner les masses et a, partant, neglige celle de gagner les couches dites superieures par une propagande energique(!)'. Encore man que-t-il au parti des hommes capables de le representer au Reichstag'. Et cependant 'il est desirable et necessaire de confier les mandats aux gens qui ont eu assez de possibilite et de temps pour se familiarisera fond avec les matieres correspondantes. Les simples ouvriers et artisans... n'ont pour cela -sauf quelques rares exceptions- aucun loisir'. Faites donc elire des bourgeois! Bref: la classe ouvriere est incapable de s'affranchir par ses propres forces. Pour pouvoir le faire, elle doit se mettre sous la ferule des bourgeois 'instruits et possedants' qui, seuls, 'ont la possibilite et le temps' d'apprendrea fond ce qui peut profiter aux ouvriers. Et, en second lieu, la bourgeoisie ne peut aucunement etre vaincue, elle peut seulement etre gagneea la cause par une pro pa gan de energique. Toutefois, si l'on veut gagnera la cause les couches superieures de la societe, ou au moins ses elements le mieux inspires, on ne doita aucun prix les effrayer. Les Trois de Zurich croient avoir fait ainsi une decouverte tranquillisante: 'Justement de nos jours, sous la pression de la loi contre les socialistes le parti montre qu'il n'est pas disposea entrer dans la voie de la revolution sanglante et violente, mais qu'il est decide...a prendre la voie de la legalite, c'est-a-dire des reformes. Donc, si les 5a 600 000 electeurs social-democrates, c'est-a-dire le dixieme ou le hui tie me du nombre total des electeurs qui, de plus, sont epar pilles dans tout le vaste pays, sonta tel point sages qu'ils ne veulent pas enfoncer les murs avec leurs tetes en essayant une 'revolution sanglante', se trouvanta un contre dix, cela prouve qu'ils font voeu de ne jamais profiter d'un evenement violent de politique etran ge re, d'une subite poussee revolution nai re consecutive et meme de la victoire du peuple gagnee dans la collision ainsi survenue. Si un jour Berlin se montre de nouveau si mal eleve pour faire un 18 mars(*), les social-democrates, au lieu de prendre parta la lutte en qualite de 'canailles brulant de monter sur les barricades' (p. 88), devront alors plutot 'prendre la voie de la legalite', enlever les barricades et, si besoin est, marcher au pas avec les troupes glorieuses contre les masses, bornees, brutales et illettrees. Si ces messieurs viennent affirmer qu'ils entendent par la autre chose, qu'est-ce donc qu'ils entendent alors? Mais il y a mieux encore. 'Plus le parti mettra de calme, de fond et de raison dans la critique des evenements con tem po rains et dans ses propositions pour y parer, et moins il sera possible de repeter l'operation, reussie actuellement (sous la loi contre les socialistes), par laquelle la reaction consciente a pu plier la bourgeoisie en quatre en jouant sur sa terreur devant le spectre rouge' (p.88). Pour que dorenavant la bourgeoisie n'ait meme pas une ombre de crainte, il faut lui assurer d'une facon claire et probante que le spectre rouge n'est en fait pas autre chose qu'un fantome, qui n'existe pas dans la realite. Mais en quoi consiste donc le mystere du spectre rouge sinon dans la frousse de la bourgeoisie devant la lutte inevitable et impitoyable entre elle et le proletariat? la frousse devant l'issue ineluctable de la lutte de classe contemporaine? Qu'on supprime la lutte de classes et alors la bourgeoisie et 'tous les hommes independants'n'auront pas peur de 'marcher la main dans la main avec les proletaires'. Or, ce sont justement les proletaires qui seront alors dupes. Que le parti demontre, donc, par sa conduite humble et soumise, qu'il en a fini une fois pour toutes avec 'les inconvenances et les extravagances' qui ont servi de pretextea la promulgation de la loi contre les socialistes. S'il promet de bon gre de ne pas sortir des cadres de cette loi, Bismarck et les bourgeois auront bien la com plai san ce de l'abroger vu son inutilite dans ces conditions. 'Qu'on nous comprenne bien', nous ne voulons pas 'renoncera notre parti nia notre programme, mais nous pensons que nous avons assez de travail pour bien des annees si nous employons toute notre force, toute notre energie pour arrivera certains objectifs plus rapproches de nous, que nous devons atteindre coute que coute avant de pouvoir pensera la realisation des fins plus eloignees'. Alors viendront aussi en masses se joindrea nous les gros et petits bourgeois, ainsi que les ouvriers qui, 'a l'heure qu il est, sont effarouches par nos revendications extremes'. Le programme ne doit pas etre rejete, mais seulement remis... aux calendes grecques. On l'accepte non pour soi-meme et non pour la duree de sa vie, mais comme un programme posthume pour le laisser en heritagea ses enfants et aux enfants de ses enfants. Entre-temps, on applique 'toute sa force et toute son energie'a toutes sortes de bagatelles et au raccommodage du regime capitaliste, pour avoir l'air de faire quelque chose sans effrayer, chemin faisant, la bourgeoisie. ... ... ... C'est la le programme des trois censeurs de Zurich. Il ne laisse plus riena desirer au moins pour nous qui connaissons tres bien cette phraseologie depuis 1848. Nous avons devant nous des re pre sen tants de la petite bourgeoisie affirmant, pris de terreur, que le proletariat peut 'aller trop loin', pousse qu'il est par sa situation revolutionnaire. Au lieu de l'opposition politique resolue esprit general de conciliation; au lieu de lutte contre le gouvernement et les bourgeois, tentatives de les convaincre et les gagnera la cause; au lieu de la resistance opiniatre aux persecutions d'en haut humble soumission et aveu que le chatiment est bien merite. Tous les conflits historiquement inevitables sont presentes comme des malentendus et toute discussion se termine par cette formule: au fond, nous sommes tous d'accord. Les gens qui, en 1848, se declaraient de mo cra tes bourgeois, peu vent avec autant de raison s'appeler main te nant social-democrates. Pour ceux-la l'avenement de la republique democratique etait un fait d'un avenir tres lointain; il en est de meme pour ceux-ci en ce qui concerne le renversement du regime capitaliste: cette question n'a donc aucune valeur pour la pratique politique journaliere; on peut concilier, entrer en com pro mis et faire de la philosophie tant qu'on veut. Il en est de meme de la lutte de classes entre le proletariat et la bourgeoisie. On la reconnait sur le papier, car on ne peut faire autrement, mais en pratique on fait tout pour la voiler, l'effacer, l'emousser. Le parti social-democrate ne doit pas etre un Parti ouvrier, il ne doit pas provoquer la haine de la bourgeoisie, ni aucune autre, il doit avant tout faire une propagande energique parmi la bourgeoisie; au lieu de poursuivre en premier lieu des fins eloignees terribles aux bourgeois et ir rea li sa bles par notre generation, il doit plutot appliquer toute sa force et toute son energie aux reformes petites-bourgeoises de rapiecement qui vont consolider le regime social actuel et peut-etre transformer ainsi la catastrophe finale en un processus de desagregation progressif et autant que possible paisible. Ce sont les memes gens qui, sous pretexte d'une activite sans repit, non seulement ne font rien eux-memes, mais cherchent encorea empecher que quelque chose soit fait en general, sauf le verbiage; les memes gens qui, en 1848 et 1849, par leur crainte d'accomplir un acte quelconque entravaient le mouvementa chaque pas et l'ont amenea la fina la defaite; les memes gens qui ne voient pas bien la reaction et s'etonnent enor me ment de s'apercevoir qu'ils sont dans une impasse ou ni la re sis tan ce ni la fuite ne sont guere possibles; les memes gens qui veulent faire entrer de force l'histoire dans leur horizon etroit de petits bour geois, tandis que l'histoire s'y refuse et passe outre. Pour ce qui est de leurs convictions socialistes, elles ont ete suf fisamment soumises a la critique dans le Manifeste du parti communiste, au chapitre intitule 'Le socialisme allemand ou socialisme vrai'(**). La ou la lutte de classe est rejetee comme une chose 'brutale', repoussante, il ne reste, en fait de base du socialisme, que le 'veritable sentiment d'humanite' et les paroles en l'air sur la 'justice'. ... ... ... En ce qui nous concerne, nous avons devant nous, vu tout notre passe, une seule voiea suivre. Depuis pres de quarante ans, nous avons fait ressortir au premier plan la lutte de classes comme la force motrice directe de l'histoire, et en particulier, la lutte de classes entre la bourgeoisie et le proletariat comme le plus puissant levier de la revolution sociale. Il nous est par consequent impossible de marcher de concert avec des gens qui tendenta rayer du mouvement cette lutte de classes. En fondant l'Internationale, nous avons lance en termes clairs son cri de guerre: L'emancipation de la classe ouvriere sera l'oeuvre de la classe ouvriere elle-meme. Nous ne pouvons donc pas marcher avec des gens declaranta cor eta cri que les ouvriers sont trop peu instruits pour pouvoir s'eman ci per eux-memes et qu'ils doivent etre affranchis par en haut, par les philanthropes bourgeois et petits-bourgeois". (*) Il s'agit des combats qui se de rou le rent le 18 mars sur les barricades a Berlin et qui marquerent le debut de la revolution de 1848-1849. (**) Voir le Manifeste, chapitre III, point c. Lenine developpa une lutte extraordinaire contre le vieux revisionnisme qui connut sa faillite au cours de la Premiere Guerre Mondiale; il en dit: "Le revisionnisme ou 'revision' du marxisme esta l'heure actuelle l'une des principales manifestations, sinon la principale, de l'influence bourgeoise sur le proletariat et de la corruption des proletaires par la bourgeoisie". Signalant en 1899 et 1902, respectivement: "La social-democratie internationale traversea l'heure actuelle une periode de flottement de la pensee. Jusqu'a present, les doctrines de Marx et Engels etaient considerees comme le fondement solide de la theorie revolutionnaire; maintenant, des voix s'elevent de toutes parts pour proclamer ces doctrines insuffisantes et pe ri mees. Quiconque se declare social- democrate et se propose de publier un organe social-democrate doit definir nettement son attitude envers une question qui est loin de preoccuper uniquement les social-democrates allemands. Nous nous placons entierement sur le terrain de la theorie de Marx: elle a ete la premierea faire du socialisme, d'utopie qu'il etait, une science,a en poser les fondements inebranlables,a tracer le chemina suivre en la developpant plus avant et en l'elaborant dans tous ses details. Elle a misa nu la nature de l'economie capitaliste moderne en expliquant comment le salariat, l'achat de la force de travail, dissimule l'asservissement de millions de non-possedants par une poignee de capitalistes, de proprietaires de terres, de fabriques, de mines, etc. Elle a montre comment toute l'evolution du capitalisme moderne tenda evincer la petite production par la grande et cree les conditions qui rendent possible et necessaire l'organisation socialiste de la societe. Elle nous a apprisa discerner, derriere le voile des coutumes enracinees, des intrigues politiques, des lois subtiles et des doctrines astucieuses, la lutte des classes, la lutte qui oppose les diverses classes possedantesa la masse des non-possedants, au proletariat, qui esta la tete de tous les non-possedants. Elle a elucide la veritable tache d'un parti socialiste revolutionnaire, qui n'est pas d'inventer des plans de reorganisation de la societe, ou de precher aux capitalistes eta leurs valets l'amelioration du sort des ouvriers, ou de tramer des complots, mais d'organiser la lutte de classe du proletariat et de diriger cette lutte dont le but final est la conquete du pouvoir politique par le proletariat et l'organisation de la societe socialiste". ("Notre Pro gram me"). "La social-democratie doit se transformer de parti de revolution sociale en parti democratique de reformes sociales. Cette revendication politique, Berstein l'a entouree de toute une batterie de 'nouveaux' arguments et con si de ra tions assez harmonieusement orchestres. Il nie la possibilite de donner un fondement scientifique au socialisme et de prouver, du point de vue de la conception materialiste de l'histoire, sa necessite et son inevitabilite; il nie la misere croissante, la proletarisation et l'aggravation des contradictions capitalistes; il declare inconsistante la conception meme du `but final' et repousse categoriquement l'idee de la dictature du proletariat; il nie l'opposition de principe entre le liberalisme et le socialisme; il nie la theorie de la lutte de classes, soi- disant inapplicablea une societe strictement democratique, administree selon la volonte de la majorite, etc." ( "Que faire?" ). Et soulignant sa caracteristique rampante: "Lorsqu'on parle de la lutte contre l'opportunisme, il ne faut jamais oublier le trait caracteristique de tout l'opportunisme moderne dans tous les domaines: ce qu'il a de vague, d'indecis et d'insaisissable. De par sa nature, l'opportuniste evite tou jours de poser les questions d'une maniere claire et decisive; il recherche toujours la resultante, il a des louvoiements de couleuvre entre deux points de vue qui s'excluent, cherchanta 'se mettre d'accord' avec l'un et avec l'autre, et reduisant ses divergencesa de legeres modifications,a des doutes,a des voeux pieux et innocents, etc, etc". ("Un pas en avant, deux pas en arriere"). De meme combattant la negation de la lutte de classes et demasquant la collaboration de classe du revisionnisme: "En matiere politique, le revisionnisme a tente de reviser en fait le principe fondamental du marxisme: la theorie de la lutte des classes. La liberte politique, la democratie, le suffrage universel privent de tout terrain la lutte de classe, nous a-t-on affirme, et dementent le vieux principe du Manifeste du Parti communiste: les ouvriers n'ont pas de patrie. Des l'instant ou, dans la democratie, c'est la 'volonte de la majorite' qui prevaut, on ne saurait, parait-il, ni envisager l'Etat comme un organisme de domination de classe, ni refuser les alliances avec la bourgeoisie progressive, social-reforma tri ce, contre les reactionnaires. Il est incontestable que ces objections des revisionnistes se resumaient en un systeme de conceptions assez coherent,a savoir: de conceptions bourgeoises liberales connues de longue date. Les liberaux ont toujours pretendu que le parlementarisme bourgeois supprimait les classes et les divisions en classes, puisque tous les citoyens sans distinction beneficiaient du droit de vote, du droit de participationa la chose publique. Toute l'histoire europeenne de la seconde moitie du XIXe siecle, toute l'histoire de la revolution russe du debut du XXe siecle, montrenta l'evidence l'absurdite de ces conceptions. Avec la liberte du capitalisme 'democratique', les distinctions economiques, loin de se relacher, s'intensifient et s'aggravent. Le parlementarisme n'empeche pas les republiques bourgeoises les plus democratiques d'etre des organes d'oppression de classe, il le fait apparaitre avec plus d'evidence. Aidanta eclai rer et organiser des masses de la population infiniment plus grandes que celles qui, autre fois, participaient activement aux evenements politiques, le parlementarisme prepare ainsi non la suppression des crises et des revolutions politiques mais une aggravation maximum de la guerre civile pendant ces revolutions. Les evenements du printemps de 1871a Paris et ceux de l'hiver 1905 en Russie ont montre, de toute evidence, que cette aggravation se produit inevitablement. La bourgeoisie francaise, pour ecraser le mou ve ment proletarien, n'a pas hesite une secondea passer un marche avec l'ennemi national, avec l'armee etrangere qui venait de ruiner sa patrie. Quiconque ne comprend pas l'ineluctable dialectique interne du parlementarisme et du democratisme bourgeois, la quel le conduita une solution du conflit encore plus brutale qu'autre fois, faisant davantage intervenir la violence de masse, ne saura jamais mener sur le terrain de ce parlementarisme une propagande et une agitation conformesa nos principes et susceptibles de preparer en fait les masses ouvrieresa participer victorieusementa ces 'conflits'. L'experience des alliances, des accords, des blocs avec le liberalisme social-reformateur en Oc ci dent, avec le reformisme liberal (les cadets) dans la revolution russe, a montre de facon convaincante que ces accords ne font qu'emousser la cons cien ce des masses, qu'au lieu d'accentuer, ils attenuent la portee veritable de leur lutte, en liant les combattants aux elements les moins aptesa combattre, les plus promptsa la defaillance eta la trahison". ("Marxisme et revisionnisme"). Et demantelant sa trahison au socialisme et sa defense de la democratie bourgeoise: "L'histoire enseigne qu'aucune classe opprimee n'a jamais ac ce de au {pouvoir et ne pouvait y acceder sans passer par une periode de dictature, c'est-a-dire conquerir le pouvoir politique et briser par la violence la resistance la plus acharnee, la plus furieuse, qui ne recule devant aucun crime et que les exploiteurs ont toujours opposee. La bourgeoisie, dont la domination est defenduea present par les socialistes qui s'elevent contre la 'dictature en general' et qui portent aux nues la 'democratie en general', a conquis le pouvoir dans les pays evolues, au prix d'une serie d'insurrections, de guerres civiles, de repression violente des rois, des seigneurs, des esclavagistes et de leur tentatives de restauration. Dans leurs livres, brochures, resolutions de congres, dans leurs discours de propagande, les socialistes de tous les pays ont explique au peuple des milliers et des millions de fois le caractere de classe de ces revolutions bourgeoises, de cette dictature de la bourgeoisie. C'est pourquoi la defense actuelle de la democratie bourgeoise sous le couvert de discours sur la 'democratie en general', les cris et les vociferations qui retentissent aujourd'hui contre la dictature du proletariat sous pretexte de s'elever contre la 'dictature en general', tout cela revienta trahir deliberement le socialisme,a passer aux cotes de la bourgeoisie,a nier le droit du proletariata sa revolutiona lui, la revolution proletarienne,a defendre le reformisme bourgeois precisementa l'heure ou il a fait faillite dans le monde entier et quand la guerre a cree une situation revolutionnaire". ("Premier Congres de l'In ter na tio na le Communiste"). D'autre part, analysant l'aristocratie ouvriere en tant que bastion social du revisionnisme; au cours du IIeme Congres de l'Internationale Communiste: "Une des principales causes qui freine le mouvement ouvrier revolutionnaire dans les pays capitalistes evolues, c'est que, etant donne les possessions coloniales et les superprofits du capital financier, etc..., le capital est parvenu, dans ces pays,a former une couche relativement plus large et plus stable, une petite minorite, une aristocratie ouvriere. Cette derniere jouit de meilleurs salaires et est tres imbue d'un etroit esprit de corps et de prejuges petits-bourgeois et imperialistes. C'est la le vrai 'appui' social de la IIeme Internationale, des reformistes et des 'centristes' et,a l'heure ac tuel le, c'est pour ainsi dire le principal appui social de la bourgeoisie". "Ici, nous devons nous demander ce qui explique la persistance de ces tendances en Europe et pourquoi cet opportunisme est plus fort en Europe occidentale que chez nous. Mais parce que les pays avances ont bati et batissent leur culture gracea la possibilite qu'ils ont de vivre aux depens d'un milliard d'opprimes. Parce que les capitalistes de ces pays ont des profits bien superieursa ceux qu'ils pourraient tirer de la spoliation des ouvriers de leur pays. On estimait avant la guerre que les trois pays les plus riches, la Grande Bretagne, la France et l'Allemagne, tiraient de la seule exportation de leurs capitauxa l'etranger un revenu annuel de 8a 10 milliards de francs sans compter les autres revenus. On comprend qu'il soit possible de prelever sur cette jolie somme au moins un demi-milliarda distribuer en aumone aux dirigeants ouvriers,a l'aristocratie ouvriere, comme dessous-de-table de toute espece. En effet, tout est dans la corruption. On s'y prend de mille facons: en elevant le niveau de culture des grands centres, en creant des etablissements educatifs, des milliers de sinecuresa l'intention des dirigeants des cooperatives, des trade-unions, des leaders parlementaires. Cela se fait dans tous les pays de civilisation capitaliste. Et ces milliards de super- benefice constituent la base economique de l'opportunisme dans le mouvement ouvrier". Et sur le revisionnisme, produit de la conception bourgeoise et de son influence sur le proletariat: "Qu'est-ce qui le rend inevitable (le revisionnisme) dans la societe capitaliste? Pourquoi est-il plus profond que les particularites nationales et les degres de developpement du capitalisme? Mais parce que, dans chaque pays capitaliste,a cote du proletariat se trouvent toujours les larges couches de la petite- bourgeoisie, des petits patrons. La petite production a engendre et continue d'engendrer constamment le capitalisme. Celui-ci cree ineluctablement de nouvelles 'couches moyennes' (appendice de la fabrique, travaila domicile, petits ateliers dissemines dans tout le pays, en raison des necessites de la grosse industrie, par exemple celle du cycle et de l'automobile, etc.). Ces nouveaux petits producteurs sont ineluctablement rejetesa leur tour dans les rangs du proletariat. Des lors il est par fai te ment naturel que des conceptions petites-bourgeoises ne cessent de surgir dans les rangs des grands partis ouvriers". ("Marxisme et revisionnisme"). Et: "Ainsi, la revendication d'un coup de barre decisif -de la social- democratie revolutionnaire vers le social-reformisme bourgeois- etait accompagnee d'un revirement non moins decisif vers la critique bourgeoise de toutes les idees fondamentales du marxisme. Et comme cette critique etait depuis longtemps menee contre le marxisme du haut de la tribune politique et de la chaire universitaire, en une quantite de brochures et dans une serie de savants traites, comme, depuis des dizaines d'annees, elle etait in cul quee systematiquementa la jeune generation des classes instruites, il n'est pas etonnant que la 'nouvelle' tendance 'critique' dans la social-democratie ait surgi du premier coup sous sa forme definitive, telle Minerve du cerveau de Jupiter. Dans son contenu, cette tendance n'a pas eua se developper eta se former; elle a ete transposee directement de la litterature bourgeoise dans la litterature socialiste". ("Que faire?"). Lenine qualifia les revisionnistes de "meilleurs defenseurs de la bourgeoisie que la bourgeoisie elle-meme", lors du IIeme Congres ou, y faisant allusion, il dit: "Je ne m'arreterai pas sur la facon concrete dont nous devons le faire. Il en est question dans mes theses, qui ont ete publiees. Ma tache consistea indiquer les causes economiques profondes de ce phenomene. Cette maladie est devenue chronique; sa guerison se fait plus attendre que les optimistes ne pouvaient l'esperer. L'opportunisme, voila notre en ne mi principal. L'opportunisme des couches superieures du mouvement ouvrier, c'est un socialisme non proletarien, mais bourgeois. La preuve est faite que les militants du mouvement ouvrier qui appartiennenta la tendance opportuniste sont de meilleurs de fen seurs de la bourgeoisie que les bourgeois eux-memes. S'ils n'avaient pas en main la direction des ouvriers, la bourgeoisie ne pourrait pas se maintenir. Ce n'est pas seulement l'histoire du regime Kerenski en Russie qui le prouve; la Republique democratique d'Al le ma gne, aveca sa tete un gouvernement social-democrate, le prouve aussi de meme que le comportement d'Albert Thomasa l'egard de son gouvernement bourgeois. La preuve est faite enfin par l'experience analogue de la Grande- Bretagne et des Etats-Unis. L'opportunisme est notre ennemi principal et nous devons en venira bout. Nous devons quitter ce congres avec la ferme resolution de mener cette lutte jusqu'au bout dans tous les partis. C'est la notre tache essentielle". Et sur "l'unique ligne marxiste": "Engels distingue entre le 'parti ouvrier bourgeois' des vieilles trade-unions, la minorite privilegiee, et la 'masse inferieure', la majorite veritable; il en appellea cette majorite qui n'est pas contaminee par la 'respectabilite bourgeoise'. La est le fond de la tactique marxiste! Nous ne pouvons -et personne ne peut- prevoir quelle est au juste la partie du proletariat qui suit et suivra les social-chauvins et les op por tu nis tes. Seule la lutte le montrera, seule la revolution socialiste en decidera finalement. Mais ce que nous savons pertinemment, c'est que les 'defenseurs de la patrie' dans la guerre imperialiste ne representent qu'une minorite. Et notre devoir, par consequent, si nous voulons rester socialistes, est d'aller plus bas et plus profond, vers les masses veritables: la est toute la signification de la lutte contre l'opportunisme et tout le contenu de cette lutte. En montrant que les opportunistes et les social-chauvins tra his sent en fait les interets de la masse, defendant les privileges momentanes d'une minorite d'ouvriers, propagent les idees et l'influence bourgeoises et sont en fait les allies et les agents de la bourgeoisie, nous apprenons aux massesa discerner leurs veritables interets politiques eta lutter pour le socialisme et la revolutiona travers les longues et dou lou reu ses peripeties des guerres imperialistes et des armisticesimperialistes. Expliquer aux masses que la scission avec l'opportunisme est inevitable et necessaire, les eduquer pour la revolution par une lutte im pla ca ble contre ce dernier, mettrea profit l'ex pe rien ce de la guerre pour devoiler toutes les ignominies de la politique ouvriere nationale liberale au lieu de les camoufler: telle est la seule ligne marxiste dans le mouvement ouvrier mondial". ("L'imperialisme et la scission du socialisme"). De la meme facon il appelaa defendre le marxisme eta le developper malgre les cris des revisionnistes: "Et maintenant, nous demandons: qu'ont donc apporte de nouveau a cette theorie ces to ni truants 'renovateurs'qui font tant de tapagea l'heure actuelle et qui se groupent autour du socialiste allemand Bernstein? Absolument rien: ils n'ont pas fait avancer d'un pas la science que Marx et Engels nous ont recommande de developper; ils n'ont enseigne au proletariat aucun nouveau pro ce de de lutte; ils n'ont fait que reculer en empruntant des bribes de theories arrierees et en prechant au proletariat non pas la theorie de la lutte, mais celle des concessions -des con ces sions aux pires ennemis du proletariat, aux gouvernements et aux partis bourgeois, qui cherchent inlassablement de nouveaux moyens de traquer les socialistes. Plekhanov, l'un des fondateurs et des chefs de la social-democratie russe, a eu touta fait raison de critiquer impitoyablement la recente 'critique' de Bernstein, dont les conceptions viennent egalement d'etre repudiees par les representants des ouvriers allemands (au congres de Hanovre). Nous savons que ces mots nous vaudront une avalanche d'ac cu sa tions: on criera que nous voulons faire du parti socialiste un ordre d' 'orthodoxes', persecutant les 'heretiques' qui s'ecartent du 'dogme', qui ont une opinion independante, etc. Nous les connaissons, toutes ces phrases cinglantesa la mode. Mais elles ne contiennent pas un grain de sens ni de verite. Il ne saurait exister de parti socialiste fort sans une theorie revolutionnaire qui unisse tous les socialistes, d'ou ils tirent toutes leurs convictions et qu'ils appliquenta leurs methodes de lutte eta leurs moyens d'action. De fen dre une telle theorie que l'on considere comme pro fon de ment vraie, contre les attaques injustifiees et les tentatives de l'alterer ne signifie nullement qu'on soit ennemi de toute critique. Nous ne tenons nullement la doctrine de Marx pour quelque chose d'acheve et d'intangible; au contraire, nous sommes persuades qu'elle a seulement pose les pierres angulaires de la science que les socialistes doivent faire progresser dans toutes les directions s'ils ne veulent pas retarder sur la vie. Nous pensons que les socialistes russes doivent absolument developper par eux-memes la theorie de Marx, car celle-ci n'indique que les principes directeurs generaux, qui s'appliquent dans chaque cas particulier,a l'Angleterre autre ment qu'a la France,a la France autrement qu'a l'Allemagne, a l'Al le ma gne autrement qu'a la Russie". ("Notre Programme"). Et analysant l'effondrement du vieux revisionnisme, dans son oeuvre tres importante "La faillite de la IIe Internationale" de 1915, Lenine nous enseigna: "Pour les ouvriers conscients, le socialisme est une conviction serieuse, et non un masque commode servanta camoufler des opinions conciliatrices petites-bourgeoises et des tendances d'opposition nationaliste. La faillite de l'Internationale, pour eux, c'est le reniement revoltant par la plupart des partis social-democrates officiels de leurs convictions, des declarations les plus solennelles faites dans les discours aux congres internationaux de Stuttgart et de Bale, dans les resolutions de ces congres, etc... Il est reconnu de longue date que les guerres, malgre toutes les horreurs et les calamites qu'elles entrainent, sont utiles dans une mesure plus ou moins grande en ce sens qu'elles devoilent, denoncent et detruisent implacablement, dans les institutions humaines, bien des elements pourris, perimes et necroses". "L'opportunisme consistea sacrifier les interets fondamentaux de la masse des hommes aux interets temporaires d'une infime mi no ri te d'en tre eux, ou, en d'autres termes, l'alliance d'une partie des ouvriers avec la bourgeoisie contre la masse du proletariat. La guerre rend cette alliance particulierement manifeste et forcee. L'opportunisme a ete engendre pendant des di zaines d'annees par les particularites de l'epo que de developpement du capitalisme ou l'existence relativement pacifique et aisee d'une couche d'ouvriers privilegies les 'embourgeoisait', leur donnait des bribes des benefices du capital national, leur epargnait la detresse, les souf frances, et les detournait des tendances revolutionnaires de la masse voueea la ruine eta la misere". "Le social- chauvinisme, c'est l'opportunismea tel point muri, devenua tel point vigoureux et impudent pendant la longue epoque du capitalisme relativement 'pacifique',a tel point cristallise sous le rapport ideologique et politique,a tel point lie d'amitie avec la bourgeoisie et les gouvernements, qu'on ne saurait tolerer l'existence d'un pareil courant au sein des partis ouvriers social-democrates". "L'opportunisme, pour parlera l'echelle europeenne, etait pour ainsi direa l'etat juvenile avant la guerre. La guerre une fois declenchee, il est devenu completement adulte et on ne peut plus lui rendre son 'innocence' et sa jeunesse. On a vu murir toute une couche sociale de parlementaires, de journalistes, de fonctionnaires du mouvement ouvrier, d'employes privi legies et de certains contingents du proletariat, couche qui s'est integreea sa bourgeoisie nationale et que celle-ci a parfaitement su apprecier et 'adapter'a ses vues. Impossible de faire tournera rebours ni d'arreter la roue de l'histoire: on peut et l'on doit avancer sans crainte, en passant du stade preparatoire, legal, des organisations de la classe ouvriere prisonnieres de l'opportunisme,a des organisations revolutionnaires du proletariat qui sachent ne pas se bornera la legalite, qui soient capables de se premunir contre la trahison opportuniste et qui entament 'la lutte pour le pouvoir', la lutte pour le renversement de la bourgeoisie". Et dans "L'opportunisme et la faillite de la IIeme Internationale" de 1916: "Le caractere relativement 'pacifique' de la periode 1871- 1914 a nourri l'opportunisme, etat d'esprit d'abord, tendance ensuite, et enfin groupe ou couche comprenant la bureaucratie ouvriere et les compagnons de route petits-bourgeois. Ces elements ne pouvaient se soumettre le mouvement ouvrier qu'en reconnaissant en paroles les objectifs revolutionnaires et la tactique revolutionnaire. Ils ne pouvaient ga gner la confiance des masses qu'en jurant que tout le travail 'pacifique' n'etait qu'une preparation a la revolution proletarienne. Cette contradiction etait un abces qui devait percera jour, et qui a perce. Le tout est de savoir s'il faut essayer, comme le font Kautsky et Cie, de refoulera nouveau ce pus dans l'or ga nis me au nom de l' 'unite' (avec le pus), ou bien, s'il faut, pour aidera la guerison complete de l'organisme du mouvement ouvrier, le debarrasser de ce pus aussi vite et aussi soigneusement que possible, malgre la douleur aigue, mais passagere, que cause cette ope ra tion". Le President Mao Tse-toung developpa une grandiose lutte contre le revisionnisme contemporain de Khrouchtchev et ses laquais au niveau mon dial, visant la sinistre restauration du capitalisme en Union sovietique, le demasquant pleinement et completement comme le montre la "Polemique autour de la ligne generale du Mouvement Communiste International", do cu ment redige sous sa propre direction. Cependant sa lutte la plus trans cen dan te contre le revisionnisme il la livra en Chine memea travers la Grande Revolution Culturelle Proletarienne. Dans son "Discoursa la deuxieme session pleniere du VIIIe Comite Central", en 1956, il dit: "Je voudrais dire quelques motsa propos du XXe Congres du Parti communiste de l'Union so vie ti que. A mon avis, il y a deux'epees': l'une est Lenine et l'autre, Staline. L'epee qu'est Staline, les Russes l'ont maintenant rejetee. Gomulka et certains Hongrois l'ont ra mas see pour frapper l'Union sovietique, pour combattre ce qu'on appelle stalinisme. Dans beaucoup de pays d'Europe, les partis communistes critiquent aussi l'Union so vie ti que; leur leader, c'est Togliatti. Les imperialistes se servent aussi de cette epee pour tuer les gens; Dulles par exemple l'a brandie un moment. Cette arme n'a pas ete pretee, elle a ete jetee. Nous autres Chinois, nous ne l'avons pas rejetee. Premierement, nous defendons Staline et deuxiemement, nous critiquons aussi ses erreurs; et pour cela, nous avons ecrit l'article 'A propos de l'experience historique de la dictature du proletariat'. Ainsi, au lieu de le diffamer et de l'anean tir comme font certains, nous agissons en partant de la realite. Quanda l'epee qu'est Lenine, n'a-t-elle pas ete aussi rejetee quelque peu par des dirigeants sovietiques? A mon avis, elle l'a ete dans une assez large mesure. La Revolution d'Octobre est-elle toujours valable? Peut-elle encore servir d'exemple aux differents pays? Le rapport de Khrouchtchev au XXe Congres du Parti Communiste de l'Union sovietique dit qu'il est possible de parvenir au pouvoir par la voie parlementaire; cela signifie que les autres pays n'auraient plus besoin de suivre l'exemple de la Revolution d'Octobre. Une fois cette porte grande ouverte, le leninisme est pratiquement rejete. La doctrine leniniste a developpe le marxisme. Dans quels do mai nes l'a-t- elle developpe? 1) Dans celui de la conception du monde, c'est-a-dire du materialisme et de la dialectique; 2) dans celui de la theorie et de la tactique revolutionnaires, surtout en ce qui concerne la lutte de classes, la dictature du proletariat et le parti proletarien. Par ailleurs, la doctrine de Lenine porte sur l'edification socialiste. A partir de la Revolution d'Octobre en 1917, Lenine a entrepris l'edification tout en poursuivant la revolution; ainsi, il a accumule dans ce domaine sept annees d'experience pratique, experience que Marx n'avait pas. Ce que nous apprenons, ce sont precisement ces principes fondamentaux du marxisme-leninisme". Et insistant sur ce meme theme et sur les instables dans les tourmentes, l'abandon du marxisme et l'attaque contre les choses avancees, dans "Discours prononcesa la conference des secretaires", de l'annee 57: "Au cours de l'annee ecoulee, plusieurs grands orages ont eclate sur la scene du monde. Le XXe Congres du Parti Communiste de l'Union sovietique a lance une violente attaque contre Staline; puis, les imperialistes ont mene deux vastes campagnes anticommunistes, et deux debats ora geux ont eu lieu au sein du mouvement com mu nis te international. Certains partis d'Europe et d'Ame ri que ont ete beaucoup affectes par ces evenements et ont subi des pertes assez considerables; les partis des pays d'Orient ont ete moins touches et leurs pertes ne sont pas aussi graves. Depuis le XXe Congres du Parti communiste de l'Union sovietique, certains qui avaient soutenu tres activement Staline sont maintenant non moins actifs dans leurs attaques contre lui. A mon avis, ils laissent de cote le marxisme-leninisme, ils n'ont pas fait l'analyse du probleme et ignorent la morale revolutionnaire. Le marxisme-leninisme implique aussi la morale revolutionnaire du proletariat. Naguere, vous deployiez tant de zele pour soutenir Staline qu'il faudrait tout de meme,a present, avancer quelques raisons pour justifier votre revirement! Mais, sans donner la moindre explication, vous prenez touta coup un virage de 180 degres, comme si vous n'aviez jamais soutenu Staline, et pourtant, vous etiez bien ses partisans fervents. La question de Staline concerne l'ensemble du mouvement communiste international et les partis de tous les pays. Pour ce qui est du XXe Congres du Parti communiste de l'Union sovietique, l'ecrasante majorite des cadres de notre Parti en sont mecontents. Ils estiment qu'on est alle trop loin dans la critique de Staline. C'est la un sentiment naturel, une reaction normale. Neanmoins, une minorite s'est misea vaciller. Chaque fois qu'un typhon s'annonce, avant l'arrivee de la pluie, les fourmis sortent de leurs nids, elles ont le 'nez' fin et connaissent la meteorologie. Lorsque la tempete s'est dechainee au XXe Congres du Parti Com mu nis te de l'Union sovietique, il y a eu aussi, en Chine, des fourmis qui ont quitte leurs nids. Ce sont des elements instables au sein du Parti, ils chancellenta la moindre occasion. Apprenant qu'on avait assomme Staline d'un coup de massue, ils se sentaient tresa l'aise et se sont ranges de l'autre cote. Ils ont crie des vivats et dit que Khrouchtchev avait raison sur toute la ligne et qu'ils avaient toujours ete de cet avis. Puis, lorsqu'ils ont vu s'abattre les coups de baton des imperialistes et aussi ceux provenant du mou ve ment communiste international, et que Khrouchtchev lui-meme a ete oblige de changer quelque peu de ton, ils sont revenusa nous. Par la force des choses, ils sont repasses de notre cote, et ils ne pouvaient agir autrement. C'est comme une touffe d'herbe sur un mur, qui oscille au passage du vent. Mais leur desir sincere n'etait pas de revenira nous, c'etait d'aller vers l'autre bord. Ces gens, au sein comme en dehors du Parti, ont bien fait de glorifier les evenements de Pologne et de Hongrie! Ils n'avaienta la bouche que Poznan et la Hongrie, de sorte qu'ils se sont reveles eux-memes. Les fourmis etaient hors de leurs galeries, toutes les canailles, toutes les crapules ont fait leur apparition. Ces individus tournaient au rythme de la baguette de Gomulka; lorsque celui-ci parlait de la grande democratie, ils reprenaient le meme refrain. Maintenant que la situation a change, ils ne soufflent plus mot. S'ils gardent le silence, c'esta contre-coeur; ce qu'ils voudraient, c'est toujours se faire entendre" "La delegation que nous avons envoyee recemment en Union so vie ti que leur a dit leurs quatre verites sur certaines questions. J'ai dit par telephone au camarade Chou En-lai que ces gens-la se sont laisses griser par le succes et que la meilleure methode pour traiter avec eux, c'est de leur passer un bon savon. Qu'entendons chez eux par 'succes'? Rien d'autre que leurs 50 millions de tonnes d'acier, 400 millions de tonnes de charbon et 80 millions de tonnes de petrole. Est-ce que cela compte pour beaucoup? Mais non. Et les voila pris de vertige pour si peu, et ca, c'est des communistes, des marxistes! J'estime que, meme multiplie par dix, par cent, cela ne comptera toujours pas. Vous n'avez fait qu'extraire du sous- sol de quoi produire de l'acier et fabriquer des automobiles et des avions, qu'y a-t-il la de formidable? Mais vous en avez fait un lourd fardeau qui pese sur vous, et vous passez outrea tous les principes revolutionnaires; n'est-ce pas la vous laisser griser par le succes?". "Depuis la Seconde Guerre Mondiale, le Parti Communiste de l'Union sovietique et les Partis de certains pays d'Europe Orientale ne parlent guere des principes fondamentaux du marxisme. Ils n'insistent plus sur la lutte de classes, la dictature du proletariat, la direction exercee par le Parti, le centralisme democratique et l'union du Parti avec les masses; tout cela ne les interesse plus. Les evenements de Hongrie en ont ete la consequence. Nous devons maintenir fermement la theorie fondamentale du marxisme". "Nul ne sait combien d'injures ont ete deversees sur le Parti Com mu nis te. Le Kuomintang nous taxait de 'bandits communistes', et les gens qui entraient en rapports avec nous etaient con si de res comme etant 'de meche avec les bandits'. Mais finalement, les 'bandits' se sont averes meilleurs que les 'non-bandits', les gens du Kuomintang. Depuis l'antiquite, ce qui est avance n'a jamais fait l'objet, au debut, d'un accueil favorable; on l'a toujours recu par un flot d'injures. Des leur naissance, le marxisme et le Parti Communiste ont ete couverts d'in vec ti ves. Dans dix mille ans, les choses d'avant-garde feront toujours l'objet d'injuresa leurs debuts". Dans sa grande oeuvre "De la juste solution des contradictions au sein du peuple", de fevrier 57, le President Mao nous a dit: "C'est dans la lutte seulement que le marxisme peut se de ve lop per: il en a ete ainsi dans le passe, il en est ainsi dans le present, et il en sera necessairement ainsia l'avenir. Ce qui est juste se developpe toujours dans un processus de lutte contre ce qui est errone. Le vrai, le bon et le beau n'existent jamais qu'au regard du faux, du mauvais et du laid, et se developpent dans la lutte contre eux. Au moment meme ou l'humanite rejette quelque chose de faux et accepte une verite, une nouvelle verite entrea son tour en lutte contre de nouvelles opinions erronees. Cette lutte ne cessera jamais. C'est la loi du developpement de la verite, et c'est evidemment aussi la loi du developpement du marxisme". Et sur le fait de ne pas avoir peur de la critique mais au contraire de se developper dans la critique: "Etant donne que dans notre pays le marxisme est deja reconnu comme ideologie directrice par la majorite des gens, peut-on le critiquer? Bien sur que oui. Le marxisme est une verite scien ti fi que, il ne craint pas la critique. Si le marxisme craignait la critique, s'il pouvait etre battu en breche par la critique, il ne serait bona rien. De fait, les idealistes ne critiquent-ils pas le marxisme tous les jours et de toutes les facons possibles? Les gens qui s'en tiennenta des points de vue bourgeois et petits-bourgeois sans vouloir en de mor dre ne critiquent-ils pas le marxisme de toutes les facons possibles? Les marxistes ne doivent pas craindre la critique, d'ou qu'elle vienne. Au contraire, ils doivent s'aguerrir, progresser et gagner de nouvelles positions dans le feu de la critique, dans la tempete de la lutte. Lutter contre les idees erronees, c'est en quelque sorte se faire vacciner; gracea l'action du vaccin, l'immunite de l'organisme se trouve renforcee. Les plantes elevees en serre ne sauraient etre robustes". Ainsi qu'en ce qui concerne le dogmatisme et le revisionnisme: "Tout en refutant le dogmatisme, nous devons veillera refuter le revisionnisme. Le revisionnisme ou opportunisme de droite est un courant ideologique bourgeois; il est encore plus dangereux que le dogmatisme. Les revisionnistes ou opportunistes de droite ap prou vent le marxisme du bout des levres et attaquent eux aussi le 'dogmatisme'. Mais leurs attaques visent en fait la substance meme du marxisme. Ils combattent ou denaturent le materialisme et la dialectique, ils combattent ou tentent d'affaiblir la dictature de mo cra ti que populaire et le role dirigeant du Parti Com mu nis te, ainsi que la transformation et l'edification socialistes. Lors meme que la revolution socialiste a remporte pratiquement la victoire dans notre pays, il y a encore un certain nombre de gens qui revent de restaurer le regime capitaliste; ils menent la lutte contre la classe ouvriere sur tous les fronts, y compris celui de l'ideologie. Dans cette lutte, les revisionnistes sont leurs meilleurs adjoints". Et soulignant le caractere plus pernicieux du revisionnisme: "Depuis longtemps, beaucoup de critiques ont ete portees contre le dogmatisme. C'est ce qu'il fallait faire. Mais on a souvent neglige de critiquer le revisionnisme. Le dogmatisme et le revisionnisme vont tous deuxa l'encontre du marxisme. Le marxisme doit necessairement avan cer, se developper au fur eta mesure que la pratique se developpe, et il ne saurait rester sur place. S'il de meu rait stagnant et stereotype, il n'aurait plus de vie. Toutefois, on ne doit pas en enfreindre les principes fondamentaux; ce serait tomber dans l'erreur. Considerer le marxisme d'un point de vue metaphysique et comme quelque chose de fige, c'est du dogmatisme. Nier les principes fondamentaux du marxisme et nier sa verite universelle, c'est du revisionnisme. Le revisionnisme est une forme de l'ideologie bourgeoise. Les revisionnistes effacent la dif ference entre le socialisme et le capitalisme, entre la dictature du proletariat et celle de la bourgeoisie. Ce qu'ils preconisent est en fait non pas la ligne socialiste, mais la ligne capitaliste. Dans les circonstances presentes, le revisionnisme est encore plus nuisible que le dogmatisme. Une tache importante nous incombe sur le front ideologique, celle de developper la critique contre le revisionnisme". ("Interventiona la Conference Nationale du Parti Communiste de Chine sur le travail de propagande"). Dans les "Notes de lecture sur le 'Manuel d'economie politique' de l'Union sovietique" aux quel les nous nous sommes deja referes, on prend fermement position sur l'apparition des relations socialistes de production et la necessite de combattre le revisionnisme: "Le proletariat doit 'unir autour de lui tous les travailleurs afin d'eliminer le capitalisme' (p. 327). Cette formulation est correcte. Mais, ici, il faut parler egalement de la prise du pouvoir politique. 'Le proletariat ne trouvera jamais une economie socialiste toute faite' et 'les elements de l'economie socialiste ne peuvent pas se developper dans une societe bourgeoise fondee sur le systeme de la propriete privee' (p. 328). En realite, non seulement ces elements 'ne peuvent pas se developper' mais ils ne peuvent meme pas exister. Dans une societe capitaliste, les secteurs socialistes de l'economie cooperative et de l'economie d'Etat ne sont meme pas en mesure de naitre. Il est evident qu'on ne peut pas parler de leur developpement. C'est la la difference principale entre nous et les revisionnistes. Ces derniers disent que dans une societe capitaliste, certaines entreprises, tel les que les services publics urbains, ont un caractere socialiste. Ils affirment que le passage au socialisme peut s'effectuer pacifiquement par le prolongement du capitalisme. Il s'agit la d'une deformation grave du marxisme".Et: "Sur les plans ideologique, politique et organisationnel, la scission entre les bolcheviks et les mencheviks en Russie a ouvert la voiea la victoire de la Revolution d'Octobre. S'il n'y avait pas eu de lutte entre les bolcheviks et les mencheviks, s'il n'y avait pas eu de lutte contre le revisionnisme de la IIe Internationale, il aurait ete im possiblea la Revolution d'Octobre de triompher. C'est en luttant contre tous les revisionnismes et tous les opportunismes que le leninisme a pris naissance et s'est developpe. Sans le leninisme, il n'y aurait pas eu de victoire de la revolution russe". Le President Mao Tse-toung dans les annees 60 tira ces conclusions essentielles et transcendantes: "Dans la lutte entre le marxisme-leninisme et le revisionnisme, on ne sait pas encore qui vaincra qui, car il est fort probable que le revisionnisme triomphe et que nous fassions faillite. Nous nous sommes appuyes sur cette possibilite pour avertir le peuple et cette attitude fut precieuse pour rester en alerte contre le revisionnisme, le prevenir et nous y opposer". Et sur ses sources: "L'influence bourgeoise est la cause interieure du revisionnisme, la capitulation devant la pression de l'imperialisme en est la cause exterieure". Ainsi que la clef: "la question de savoir qui, des marxistes ou des revisionnistes, detiendra la direction du Parti et de l'Etat". La necessite de mettre en relief son centre: "le probleme de se prevenir de l'apparition du revisionnisme", ce qui exige d' "etre d'authentiques marxistes-leninistes et non, comme Khrouchtchev, des revisionnistes se parant du marxisme-leninisme"; et plus encore il nous enjoint: "il faut se mettre en garde contre l'apparition du revisionnisme, notamment dans le Comite central du Parti". Et visant la racine meme du probleme, les deux grandes orientations strategiques: "Il faut combattre l'egoisme et critiquer le revisionnisme" et "combattre le concept du prive et repudier le revisionnisme". De la meme facon, les conclusions suivantes meritent d'etre soulignees tout specialement pour leur immense repercussion au sein de la lutte de classes internationale: "Le revisionnisme au Pou voir, c'est la bourgeoisie au Pouvoir". "En Union sovietique,a l'heure actuelle, c'est la dictature de la bourgeoisie, celle de la grande bourgeoisie, une dictature de type fasciste allemand, une dictature du type hitlerie". "L'Union sovietique, la Yougoslavie, et les autres pays ou le Pouvoir est entre les mains des cliques revisionnistes modernes ont change ou changent de nature, restaurant le capitalisme et passant de la dictature du proletariata la dictature de la bourgeoisie". Et: "Si les revisionnistes venaienta usurper la direction en Chine, les marxistes-leninistes de tous les pays devraient aussi les de non cer et les combattre avec fermete, aider la classe ouvriere et les masses populaires chinoisesa s'opposera ces revisionnistes". De plus, comparant les communistes et les revisionnistes: "La clique dirigeante revisionniste de l'Union sovietique, la clique titiste de Yougoslavie et toutes les autres cliques de renegats et de "jaunes" de tout acabit ne sont que taupinieresa cote de vous qui etes une montagne dont le front se perd dans les nuages. Elles sont des valets et des hommes de paille prosternes devant lesimperialistes et vous etes des revolutionnaires proletariens intrepides osant combattre l'imperialisme et ses laquais, ainsi que tous les ennemis dans le monde, si feroces soient- ils". Et insistant sur le fait que le peuple veut la revolution, soutient le marxisme et refuse le revisionnisme: "Les peuples de tous les pays, les masses qui representent plus de 90% de la population, en viendront tot ou tarda faire la revolution eta soutenir le marxisme-leninisme. Ils ne sauraient soutenir le revisionnisme. Certains, qui le soutiennent momentanement fi ni ront par le re je ter. Ils prendront graduellement conscience, s'op po se ronta l'imperialisme eta la reaction de tous les pays ainsi qu'au revisionnisme". Le President Mao etablit la perspective inexorable: "En un mot, que ce soit en Chine ou dans les autres pays du monde, plus de 90% de la population en viendronta soutenir le marxisme-leninisme. Dans le monde, il y a maintenant encore un grand nombre de gens qui, trompes par la social-democratie, le revisionnisme, l'imperialisme et toute la reaction, n'ont toujours pas pris conscience. Mais, en fin de compte, ils prendront