"FYI"-- MC5 from the Maoist Internationalist Movement, science@mitvma.mit.edu COMITE CENTRAL PARTI COMMUNISTE DU PEROU ELECTIONS, NON! GUERRE POPULAIRE, OUI! I. ELECTIONS CRUCIALES POUR LA REACTION. Comme l'a conclu la recente Session du Comite Central, celebrant le triomphe du Xeme ANNIVERSAIRE DE LA GUERRE POPULAIRE, la reaction peruvienne et son maitre, principalement l'imperialisme yankee, ont besoin de relancer le capitalisme bureaucratique, de restructurer a nouveau l'Etat et d'aneantir la guerre populaire. Tels sont leurs besoins et leurs reves du fait du constat de la crise economique du capitalisme bureaucratique, la plus profonde jusqu'a maintenant, qui plonge toute la vieille societe peruvienne dans la crise generale la plus grave; en ce qui concerne son Etat, la caduque dictature des grands bourgeois et des proprietaires fonciers, restructuree pour la troisieme fois au cours de ce siecle, en 78, continue logiquement d'etre un appareil bureaucratique militaire pourri, plus oppresseur et sanguinaire dans la mesure ou il se montre plus impuissant face au developpement de la lutte populaire; et du fait que la guerre populaire, soutenue par les masses, principalement la paysannerie pauvre et sous la direction du Parti, est parvenue au cours de ces dix annees victorieusesa concretiser la bouleversante et reelle perspective de conquerir le pouvoir dans tout le pays pour le proletariat et le peuple. Besoins, plans et efforts reactionnaires et imperialistes qui inevitablement renforceront davantage la lutte des classes, developpant la lutte de masses et elevant la guerre populairea son expression superieure. Le tout dans un contexte ou, les superpuissances (Etats-Unis et Union Sovietique) et les puissances, toutes imperialistes ou social-imperialistes, dans la collusion et la lutte, attisent les contradictions au niveau mondial (nations opprimees- superpuissances et puissances imperialistes, superpuissances entre elles et avec les autres puissances imperialistes et entre ces dernieres, et bourgeoisie-proletariat; des trois, la premiere est la principale); c'est ainsi que se developpent la collusion et la lutte pour des zones de domination et une nouvelle repartition du monde qui entraine de nouvelles guerres localisees, regionales et mondiales en perspective, en depit de tous les papotages de pacifisme sournois avec lesquels on cherche une fois de plusa endormir le monde. Dans des circonstances dans lesquelles se developpe depuis le milieu de la derniere decennie une nouvelle offensive contre- revolutionnaire revisionniste dirigee principalement par Gorbatchev et Teng; une offensive qui s'intensifie ces derniers temps et converge avec celle declenchee par l'imperialisme contre le marxis me, vociferanta nouveau la dite et publicitee "caducite du marxisme"; c'est ainsi que la collusion et la lutte, et dans ce cas surtout la collusion, se livrent au sein de cette sinistre attaque contre le marxisme-leninisme-maoisme. Dans des conditions in ter na tio na les ou la lutte revolutionnaire, et plus encore la guerre populaire, acquiert une importance plus grande dans les nations opprimees, car elles sont la base de la revolution proletarienne mondiale, la tendance principale de l'histoire mondiale. Realite complexe materialisee par des faits tant ressasses dans le pays, par exemple l'Europe de l'Est qui se demene entre la decomposition du revisionnisme et la bagarre imperialiste ou le Nicaragua dont la revolution democratique inachevee a fait naufrage dans les urnes avec de noires perspectives, ou encore le dialogue du M19 en Colombie aux consequences riches en lecons, pour ne citer que quelques exemples. Et pour finir la dite "legitimation" dont l'ob jec tif politique est la guerre contre-subversive. Sous sa forme bien connue de "guerre de faible intensite", dans la mesure ou elle cherche des gouvernements issus d'elections afin de "leur donner la legitimite" et "l'autorite" reconnue par le peuple; sans compter que d'apres eux, elle "serta satisfaire les besoins du peuple". Les elections sont donc un instrument de la guerre contre- revolutionnaire. Pour toutes ces raisons les elections generales de 90 sont des elections cruciales pour la reaction peruvienne et l'imperialisme, principalement yankee.II. LA CRISE POLITIQUE S'ACCENTUE, LES CONTRADICTIONS AUGMENTENT. Dans "Contre les illusions constitutionnelles et pour l'Etat de Democratie Nouvelle!", le Parti indique: "SUR LES ELECTIONS. Marx souligna: 'On autorise les oppri mesa decider periodiquement, pour un certain nombre d'annees, quel sera, parmi les representants de la classe des oppresseurs, celui qui les representera et les foulera aux pieds au Parlement' Et c'est encore plus vrai s'il s'agit d'elections pour approuver les chartes constitutionnelles. Ainsi, si les elections sont l'ordre normal de renovation des gouvernements dans les dictatures bourgeoises des societes capitalistes, y compris les plus democratiques qu'on puisse imaginer, elles sont le moyen normal de leur fonctionnement politique pour preserver et developper le capitalisme; dans les etats fon ciers-bureaucratiques comme ceux d'Amerique La ti ne, quand elles ont accompli leur fonction de changement de gouvernements et dans les moments ou elles ont respecte au mieux les normes du systeme democratique bourgeois, les elections n'ont ete qu'un instrument de domination des proprietaires fonciers feodaux et des grands capitalistes, qu'il s'agisse deja d'un re nou vel le ment pe rio di que, comme en Colombie ces dernieres annees, ou de la fin d'un gouvernement militaire comme en Argentine, egalement ces der nie res annees, pour citer un exemple parmi ceux nombreux dont regorge notre Amerique. Dans le pays, tout ceci se verifie aisement. Bien qu'il y ait eu d'importantes interruptions des processus periodiques electoraux par les gouvernements militaires, surtout des interrup tions liees d'un cote au developpement de la lutte populaire et de l'autre aux contradictions entre les proprietaires fonciers feodaux et la grande bourgeoisie et aussi entre la bourgeoisie compradore et la bourgeoisie bureaucratique, tout en soulignant que les gouvernements militaires eux-memes ont servia mettre en place des elections, pour regulariser leur propre situation, achever leur gouvernement ou les garantir, les elections au Perou ont servia preserver ou developper l'Etat Peruvien, la republique formelle, la dictature des proprietaires fonciers feodaux et des grands bourgeois. Les elections comme il ne pouvait en etre autrementa l'interieur d'un ordre social dominant, ont ete un instrument aux mains de la bourgeoisie compradore premierement, puis de la bourgeoisie bureaucratique. Voila l'essentiel des processus electoraux de l'etat peruvien au cours de ce siecle et c'est ce qui a determine le caractere de classe des elections dans le pays. Ces questions fondamentales nous indiquent que: 1) L'Etat Peruvien est foncier-bureaucratique, une dictature des proprietaires fonciers feodaux et des grands bourgeois sous le controle de l'imperialisme nord- americain; contre celui-ci, le peuple lutte pour la construction d'un Etat de democratie nouvelle qui requiert la destruction du vieil ordre existant. 2) L'Etat Peruvien, comme tout Etat, se nourrit, se defend et se developpe en utilisant la violence; facea celle-ci, le peuple a besoin de la violence revolutionnaire en suivant le chemin d'encercler les villes a partir de la campagne. 3) Les elections sont un moyen de domination des proprietaires fonciers et des grands bourgeois; elles ne sont pas, pour le peuple, un instrument de transformation ni un moyen pour abattre le pouvoir des dominants; de la la juste orientation de ne les utiliser qu'a des fins d'agitation et de propagande."A Tout ceci, exprime en 1978, reste pleinement valable; et soulignons que les elections de 80 et 85 l'ont prouve de facon evidente. C'est donc avec cette fonction des elections au Perou, semblablesa celles des autres pays, et du fait qu'elles etaient cruciales pour la reaction, que les elections generales de 90, comme il se devait, se sont presentees et deroulees dans le but de defendre l'ordre existant caduc et l'evolution de la societe peruvienne; et dans ce cadre, les partis comme l'Apra, l'IS, l'IU, le Fredemo et Cambio 90 soutiennent et defendent des objectifs et des buts fondamentaux semblables et ne different que dans la forme, les moyens et la facon de les utiliser. 300 000 membres des forces armees et des forces de police ont ete mobilises au cours de ces elections. Un nombre jamais atteint pour des elections et reconnu par les propres appareils de l'Etat. De plus ils ont mis en alerte et en marche toutes leurs institutions; ainsi par exemple ils ont developpe une propagande effrenee non seulement dans le but de capitaliser des votes mais aussi de faire pression sur le peuple afin qu'il vote et de combattre la guerre populaire, tout cela sans compter la demagogie la plus basse et la plus vile . On note clairement la participation ouverte et grandissante de l'Eglise Catholique dans la politique peruvienne, comme le demontrent de facon evidente ces elections; mais il fauta la fois voir serieusement dans ces elections les agissements de l'evangelisme, derriere laquelle agit l'imperialisme yankee. C'est ainsi que pendant que la force armee continue d'etre le grand electeur et le garant, l'Eglise, le soi-disant "pouvoir spirituel", se dresse toujours plus comme un pouvoir politique. Ces elections ont montre plus ouvertement que tout est valable et que la reaction dans ses propres luttes internes, est capable de tout utiliser dans la bagarre pour ses interets de groupe ou de faction, de quoi ne sera-t-elle pas capable dans sa lutte contre le peuple et la revolution? Dans les elections generales actuelles elle a mis en marche deux engeances: le racisme et la lutte religieuse, le premier est un nefaste em poi son ne ment d'idees depassees de fausses superiorites totalement opposeesa forger une nationalite en formation comme la notre et la seconde la lutte religieuse, la sinistre utilisation de la religion non seulement comme instrument de la lutte de classes, ce qu'elle est reellement, mais aussi pour lancer les masses les unes contre les autres, desorienter la lutte populaire et freiner la revolution en marche, la guerre populaire. Ces engeances n'ont pas ete les seulesa etre mises en marche, et comme toujours, la reaction et les classes, factions et groupes, qui la composent, agitent de facon perverse le coup d'etat, leur instrument passe-partout, tandis qu'ils pa la brent cyniquement sur la democratie bourgeoise. Tout cela sans compter les machinations, pieges, artifices et fraudes bien connus dans le scrutin, sur fond de repression et de genocide, surtouta la campagne. Un profond relent de fascisme se degage donc du processus electoral puant. D'apres les chiffres du "Decompte total des elections politiques generales du 14 avril 1985" du Jury National des Elections et du "Consolidado Nacional Presidencial" du meme organisme, diffuse le 11 mai, on obtient les resultats suivants ainsi que ceux exposes plus loin.RESULTATS GENERAUX Inscrits 9 983 400 N'ont pas vote 2 116 600 Ont vote 7 866 800 CEUX QUI N'ONT PAS VOTE REPRESENTENT 21,2% DES INSCRITS ET 27% DE CEUX QUI ONT VOTE. TOTAL DES VOIX EN POURCENT AGEFredemo 27,6 Cambio 90 24,6 Apra 19,1 IU 6,9 IS 4,0 Autres 2,2 Nuls et blancs 15,3 Le faible pourcentage des deux premiers candidats est frappant, que ce soit Vargas Llosa ou Fujimori ils n'ont meme pas obtenu 30% des votes emis; tres loin donc des 50% plus une voix qu'exige leur constitution pour assumer la presidence. Il est tres clair aussi, meme si nous en reparlerons, que l'absenteis me, le fait de ne pas aller voter, s'est accru de facon notoire, atteignant 21,2% des inscrits et 27% de ceux qui sont alles voter; c'est-a-dire que le meilleur pourcentage n'a obtenu que 0,6% de plus. Voila donc le triomphe autoproclame de la dite democratie et la supposee defaite du soi-disant terrorisme! Les 19% de l'Apra impliquent une rupture avec les traditionnels 30% de voix dont elle se vantait depuis des dizaines d'annees; mais son groupe par lementaire lui permet de poursuivre son role nefaste joue dans l'histoire peruvienne. D'un autre cote, les autoproclamees "Gauche Unie" et "Gauche Socialiste" ont ete ecrasees par ces memes urnes qu'elles venerent, ensemble elles n'atteignent meme pas le pourcentage des votes nuls et blancs; le cretinisme parlementaire effrene a donc subi son echec le plus cuisant et le plus humiliant, bien paye pour leur revisionnisme, leur opportunisme et leur trahisona la classe et au peuple. En resume c'est l'eparpillement des voix et l'incertitude qui marquent les elections generales d'avril; le second tour s'annonce comme une lutte trouble, ambigue et plus demagogique de la part de politiciens tricheurs. De plus, avec la repartition des sieges, le parlement evoluera davantage dans la collusion affaiblie et la lutte de groupes et factions d'exploiteurs, pourrissant encore plus le systeme parlementaire caduc. Tout montre donc que les bases de l'Etat Peruvien se sont affaiblies et qu'il devra s'appuyer davantage sur ses forces armees et repressives; ce sera alors chaque fois plus net pour le peuple que les forces armees sont la colonne vertebrale de l'Etat et que cet Etat n'est rien d'autre que la violence organisee pour maintenir l'esclavage du peuple peruvien. Le processus electoral met en evidence les problemes fondamentaux de la societe peruvienne malgre l'intention de les voiler: la semi- feodalite qui subsiste, base de la crise de la production agricole, faisant surgir le probleme de la terre qu'on disait regle; le capitalisme bureaucratique, s' appuyant sur le retard et liea la domination imperialiste; l'imperialisme, principalement yankee, qui, comme toujours, nous suce le sang et s'appretea le faire davantage; en synthese, la crise generale de la societe caduque n'a qu'une seule issue: la revolution, le triomphe de la guerre populaire en marche. D'autre part, les sinistres resultats du gouvernement apriste chapeaute par le genocide demagogue Garcia Perez sont tres clairs. En 85 nous disions que le nouveau gouvernement serait plus affameur et plus genocide, aujourd'hui la faim ronge et devore la classe et le peuple; alors que, selon les chiffres de la dite "Commission de pacification" du Senat, le gouvernement de Belaunde avait baigne le pays dans le sang de 5880 morts, le gouvernement actuel l'a trempe dans le sang de 8504 pour la periode de 85a 88 et de 3198 pour 1989; ce qui etait previsible a donc eu lieu et concretement le gouvernement apriste de Garcia Perez est le plus affameur et le plus genocide de l'histoire peruvienne. Le peuple ne l'oubliera jamais! Tout cela s'accentue et s'aggrave avec l'incertitude electorale et le renvoi du probleme au second tour. Les partis politiques ont ete violemment ebranles par les resultats des elections d'avril et entrent necessairement dans une periode de remises en cause et de regroupements, non seulement en fonction du second tour mais surtout pour leur developpement ulterieur. Durant la campagne electorale ils ont arbore le "sans partisme", cherchanta gagner les voix des independants; ils trafiquerent avec le discredit de leurs propres partis politiques et le rejet des partis revisionnistes d'Europe de l'Est, visant essentiellement et en perspective le parti du proletariat, le Parti, claironnant la these pourrie de la non necessite des partis politiques. Rappelons-nous ce que disait Lenine: "Le sans partisme est une idee bourgeoise. Le partisme est une idee socialiste" (lire communiste). Tout cela montre simplement la crise des partis qui soutiennent le vieil ordre; crise qui ne date pas d'aujourd'hui mais qui s'est renforcee avec le processus electoral et ses resultats; crise des partis qui prouve evidemment la deterioration croissante du vieil Etat peruvien. Le premier tour a laisse deux candidats. Un, malmene et accable, Vargas Llosa du Fredemo; carillonneur arrogant du succes personnel arriviste, de la liberte individuelle et de l'economie de marche, fier du prix de consolation du premier tour avec les maigres 27%. L'autre, catapulte et grise, Fujimori de Cambio 90; le porteur ruse et sournois du slogan publicitaire "Honnetete, travail et technologie", carte de reserve de l'imperialisme et de la reaction, qui se hissaa la deuxieme place avec 24%. Tous les deux representent la grande bourgeoisie et l'imperialisme, pour ce qui est de Fredemo le probleme est clair mais pour ce qui est de Cambio la confusion est semee du fait de l'origine de classe de ses candidats, de la petite bourgeoisie et de la bourgeoisie moyenne, et du fait de la dissimulation des points de son programme, surtout avant le premier tour. De plus Fujimori lui-meme et ses conseillers ont signale qu'ils preparent contre la montre leur plan de Gouvernement: economie de marche, meme pas "economie sociale de marche"; reconnaissance de la dette ex terie re et recherche de moyens pour la payer; renforcement de la banque; soutien aux exportations et meme a la grande mine; encouragement des inve tissements etrangers et de la soi- disant "aide" internationale; ce sont toutes des positions de la grande bourgeoisie, specialement d'une de ses factions, la bourgeoisie compradore, celle qui en beneficie le plus. Ses conseillers de plus sont presque tous formes par l'imperialisme et sont lies aux institutions de la grande bourgeoisie, sans compter que quelques-uns ont participe au gouvernement apriste,a la Gauche Unie ou sont issus du velasquisme; le lien avec H. de Soto, personnage profondement liea l'imperialisme yankee et ayant l'aval direct de Reagan et Bush, chercheur de la dite "production informelle" que tous aujourd'hui veulent recuperer, y compris Vargas Llosa et Fujimori, est revelateur. Le Fredemo comme Cambio 90 sont donc l'expression politique de classe de la grande bourgeoisie. La recente Session du Comite Central a deja signale: "Cambio 90, ce mouvement dirige par l'ex-recteur de l'Universite Agraire (Fujimori), a la meme position mais pas le meme poids que le Fredemo..."; l'appreciation sur le caractere de classe est juste, alors que le poids definitif depend du second tour, vu l'importance de l'Executif. Le probleme est celui-ci: bien que les deux privilegient les interets de la bourgeoisie compradore, Vargas Llosa se presente en defenseur des interets exclusifs de cette faction, alors que Fujimori se presente comme le defenseur des interets de toute la grande bourgeoisie, c'est-a-dire aussi de la faction bureaucratique et il est de plus evident qu'il pretend avec demagogie defendre les interets de la bourgeoisie moyenne et meme ceux de tout le peuple. Voici le fond de classe des positions des deux candidats qui, de facon tres personnelle eta la maniere de petits chefs, bien qu'ils s'en defendent, chapeautent le Fredemo et Cambio 90; et tandis que Vargas Llosa cherche laborieusement a surmonter cette limitation en invoquant le peuple et en promouvant des oeuvres de son dit "programme d'aide sociale", Fujimori fourbit son plan tout en frappant aux portes pour chercher des liens et l'equipe de son gouvernement possible. C'est dans ces circonstances que se prepare le deuxieme tour au cours duquel l'Apra, la Gauche Unie et la Gauche Socialiste, et leurs groupes et factions jouent au plus offrant, se montrant de plus en plus pretsa cautionner Fujimori; l'Apra cherchant des positions importantes dans le gouvernement prochain; meme la Gauche Unie a deja presente son cahier de "conditions"pour appuyer Cambio 90, de simples points de marchandage et une simple declamation qui justifie son electoralisme; et la Gauche Socialiste, cherchant un petit quelque chose pour ses chefs de file. Ainsi sont deja jetees les bases de ce que sera le futur gouvernement, quel que soit le gagnant, et les contradictions qui regissent la collusion et la lutte au sein de la reaction et de ses laquais. III. LE BOYCOTT DEVELOPPE LA TENDANCE DU PEUPLE CON TRE LES ELECTIONS ET SERT LA GUERRE POPULAIRE. Une fois de plus on clame aux quatre vents la "defaite du terrorisme": du demagogue genocide Garcia Perez, jusqu'aux "senderologues" autoproclames et bien payes; des partis politiques de la reaction et leurs chefs de bande aux forces policieres sanguinaires; des candidats aux presidentielles troubles et desesperes aux venaux plumitifs de tous bords; d'une seule et meme voix, comme il se devait, ils s'egosillent en cherchanta vendre au peuple leur dite et pourrie "defaite du Sentier" pour faconner une opinion publique contre-revolutionnaire au benefice du Vieil Etat et des plans contre-subversifs des forces armees, afin de defendre la reaction peruvienne, specialement la grande bourgeoisie, le social-imperialisme et l'imperialisme, principalement yankee. Une fois de plus leur noir reve sanglant d'ecraser pour toujours le peuple et d'aneantir la guerre populaire met en marche l'engeance de la "defaite de Sentier" qui se concretiserait, d'apres ce qu'ils affirment sans aucune preuve, dans des fantasmes d'"echec strategique", de "premier et grand vaincu" et de "division et reddition" puisque, comme le repete leur mensonge habituel, la guerre populaire se serait enlisee en 89, les elections seraient une grande defaite du boycott et le Parti se serait divise, les combattants de l'Armee Populaire de Guerilla se seraient rendus. Commencons par le soi-disant "echec strategique", l'"enlisement de 89". Le mieux est de partir du rapport sur le "Grand Achevement du Plan Pilote!", presente au Comite Central en juin de l'annee passee, dont nous transcrivons une des parties: "I. ACTIONS DE GUERILLA PLANS ET CAMPAGNES DURANT NEUF ANS DE GUERRE POPULAIRE. Le processus de forge et de developpement de neuf annees de guerre populaire couvre quatre jalons: Definition, Preparation, Com men ce ment et Developpement; et la guerre populaire se de ve lop pe de facon rigoureuse selon un processus de bonds qualitatifs avec jusqu'a present quatre plans; plans chaque fois plus etendus et plus eleves qui montrent que la guerre est devenue plus complexe. LE PLAN DE COMMENCEMENT, realise au moyen de deux sous-plans, couvre moins d'un an, de maia juillet 80 280 actions ont ete accomplies, ce fut reellement le commencement; de juilleta decembre 80, Impulser la guerre de guerillas a realise 1 062 actions, on voit deja un bond, un accroissement, la duree fut aussi plus importante; au total 1 342 actions. LE PLAN DE DEPLOYER, fut deja plus etendu, les plans ont couvert une periode plus longue et ont compte davantage de campagnes; deployer fut precede d'un plan: "Ouvrir des zones de guerilla" qui developpa des pelotons et des detachements en fonction des Bases d'appui. Comme l'objectif etait de deployer la guerre, de l'ouvrir comme un eventail dans tout le pays, trois campagnes furent concues: "Conquerir des armes et des moyens", "Retourner la cam pa gne avec des actions de guerilla" et "Abattre pour avancer vers les Bases d'Appui", cette derniere fut appliquee en deux parties; elle couvrit deux annees et 5 350 actions furent realisees. Bien que le plan precedent nous donna le commencement de la lutte armee, celui-ci genera le Pouvoir Nouveau;a la fin de ce plan les forces armees entrerent pour nous combattre directement (de cem bre 82). Ce plan fut plus complexe; on commenca a mener plusieurs campagnesa l'interieur d'un meme plan, chaque campagne specifiee par la definition d'une strategie politique et d'une strategie militaire. PLAN DE CONQUERIR DES BASES, de mai 83a septembre 86; premierement se deroulerent deux campagnes de "Defendre, de ve lop per et construire", precisement en 83-84, le moment le plus difficile; c'est avec ces deux campagnes que les forces armees furent arretees. Ce troisieme plan developpa une campagne de grande importance avec un sous-plan, celui du "Grand Bond" qui nous permit de surmonter largement les problemes et d'etendre le champ d'action de Cajamarcaa Puno, en nous centrant sur la Sierra tout en couvrant la Foret et la Cote. A l'epoque aussi, la reaction pensa qu'elle nous avait aneanti et qu'elle avait balaye la guerre populaire. Conquerir couvrit 3 ans 4 mois et realisa 28 621 actions; il donna les bases d'appui et tout le systeme des bases d'appui, des zones de guerilla, des zones d'operations et des points d'actions. LE GRAND PLAN DE DEVELOPPER DES BASES (GPDB): avec lui nous entrons dans un processus de grande portee parce que les bases d'appui sont la moelle de la guerre populaire, il n'y a pas de guerre populaire sans bases d'appui; le CC decida de l'appliquer premierement comme Plan Pilote, de de cem bre 86a mai 89,a peu pres deux ans huit mois et trois campagnes, la troisieme en deux parties; il realisa 63 052 actions; il a montre ses bienfaits et depasse ses objectifs, nous entrons maintenant dans son approbation definitive. C'est ainsi que le total des actions en 9 ans est de: 98 365; en comptant les actions com ple men tai res ce sont plus de 100,000 actions; principalement, le grand couronnement final realise en juillet, comme un deuxieme cou ron ne ment special. Les plans sont strategiquement centralises et tactiquement decentralises, ce sont des Plans Strategiques qui couvrent les actions et la construction; ils se developpent au moyen de campagnes, ensuite les plans commencenta devenir plus complexes et durent plus long temps, puis se developpent des sous-plans ou des plans cir cons crits aux plans generaux et finalement, en entrant au GPDB, nous decidons de l'appliquer en premier lieu comme plan pilote. Chacun contient sa strategie politique et militaire. Ils sont approuves et appliques dans la lutte; les bilans montrent les reajustementsa faire et surtout definissent les conditions pour le plan suivant; les appellations des bilans nous les traduisons en phrases claires qui permettent de les conduire facilement, par exemple Grand Cou ron ne ment du Plan Pilote! Le CC sanctionne les Plans Strategiques-Operationnels; tel que le decida en 79 la Conference Nationale Elargie, des plans strategiquement centralises, qui en prenant compte aussi de la situation operationnelle, etablissent des formes de lutte: agitation et propagande, sabotage, aneantissement selectif et combats de gue rilla; ils determinent les parties, etablissent des periodes et fixent un calendrier. Nous devons toujours preter une attention tres profonde a la centralisation strategique, puis que d'elle depend que nous agissions tousa l'interieur d'un plan et que nous puissions developper des vagues de facon systematique et simultanee en frappant des zones diverses et etendues, avec toutes les formes et les moyens possibles, pour administrer de dures et severes defaitesa l'ennemi. Ceux qui ont etudie les principes et la theorie militaire du President Mao, relevent toujours qu'il a etabli un plan strategiquement centralise, la cle qui permet de developper l'ac tion; l'appliquer nous a permis d'assener des coups durs et simultanesa l'ennemi dans presque tout le pays, il rencontre ainsi plus de difficultes. Nous devons persister dans des plans strategiquement centralises, sans oublier qu'ils sont tactiquement decentralises. Nous appliquons des Plans Strategiques- Operationnels parce qu'ils etablissent le trait d'union entre la strategie et la tactique; le camarade Staline avait deja etabli qu'il fallait voir le lien entre le cote strategique, l'ensemble et les actions concretes. Soulignons que nous sommes partis de "rien", parce que c'est ainsi que nous l'a appris le President Mao; ayant un Parti avec une ligne juste et correcte le probleme etait de commencer car le probleme n'est pas celui du nombre mais plutot celui de la volonte ou non de commencer. Avec la guerre populaire nous avons developpe le Parti, construit l'Armee Populaire de Guerilla et concretise le Pouvoir Nouveau et notre travail de masses a fait de grands bonds en quantite et en qualite; les armes, nous les avons arrachees a l'ennemi et le transfert d'armes modernes s'accroit. La guerre populaire nous a conduit au Grand Couronnement du Plan Pilote! que nous avons acheve avec succes et eclat, ainsi nous avons scelle avec transcendance le Plan Pilote du Grand Plan de Developper des Bases; il est donc necessaire d'Impulser les Bases d'Appui, si nous ne le concevions pas ainsi, l'avoir realise n'aurait pas de sens. Il commenca avec le plan pilote parce que ce grand plan signifiait des changements qualitatifs tres importants; il est deja misa l'epreuve dans la pratique, sa perspective necessaire est de continuer avec Impulser le Developpement des Bases d'Appui!a l'interieur d'un nouveau GRAND PLAN DE DEVELOPPER DES BASES EN FONC TION DE LA CONQUETE DU POUVOIR dans tout le pays.* En neuf ans nous avons developpe, gracea ces plans, l'APG et le Pouvoir Nouveau et nous avons applique et persisterons dans le fait que le Parti dirige la guerre populaire et dirige de facon absolue l'armee puisque nous sommes attaches au principe: le Parti com man de aux fusils et il est inadmissible que les fusils commandent au Parti. Nous devons aussi persister dans le fait que, comme nous l'a enseigne le President Mao, la guerre suit la politique; nous nous soumettonsa Lenine: la guerre est le prolongement de la politique par des moyens belliqueux, il en fut ainsi et cela continuera de l'etre, de la derive le caractere de classe de la guerre. Quand le marxisme est nie, nous, les communistes, nous devons reaffirmer davantage nos principes. Quand on affronte des campagnes contre- revolutionnaires comme celles qui se livrent au niveau mondial contre le marxisme-leninisme-maoisme, comme les campagnes dans le pays contre le Parti et la guerre populaire, c'est dans ces moments que nous devons etre attaches plus fermement aux principes et voir l'objectif irrecusable vers lequel nous allons, le communisme. Nous insistons davantage aujourd'hui alors que Gorbatchev, Teng et leurs laquais diffusent qu'on ne peut plus comprendre la guerre avec des criteres du passe, qu'on ne peut plus dire que la guerre est le prolongement de la politique; que, ce qu'affirmait Clausewitz, ratifie par Lenine et developpe par le President Mao, est un principe qui n'est pas valable aujourd'hui, d'apres Gorbatchev qui vocifere aussi que la guerre conduiraa la disparition de l'humanite, que la guerre n'ap por te ra ni vain queurs ni vaincus parce que personne ne survivra, de sinistres positions qu'il tient de Khrouchtchev. Nous condamnons en marquant au fer rouge ces positions revisionnistes contre la guerre po pu lai re; nous reaffirmons avec persistance que la guerre populaire est le prolongement de la politique par la force des armes au service du proletariat et du peuple, de leurs interets; si nous n'etions pas fermes sur les principes et flexibles dans leur application nous quitterions la voie de la guerre populaire et nous nous jetterions dans le revisionnisme. C'est pour cela que nous devons persister dans le marxisme-leninisme- maoisme, pensee gonzalo, dans la guerre populaire et dans le fait que le Parti Communiste la dirige jusqu'au communisme. Et de plus nous soulignons: 1) la centralisation, 2) des plans plus complexes, 3) un nouveau Grand plan de developper des bases en fonction de la conquete du Pouvoir! et 4) persister dans les principes de la guerre populaire. QUANTITE ET QUALITE. Campagne et ville. Formes de combat et greves armees. Le Plan Pilote a ete realise avec succes avec trois campagnes; la deuxieme partie de la troisieme campagne, Grand Couronnement du Plan Pilote! dont nous sommes en train de faire le bilan, a realise un accroissement de 172% par rapporta la premiere partie, augmentation tres significative bien que la deuxieme partie ait dure plus longtemps que la premiere. Neuf ans de guerre populaire represente 100 000 actions, sans compter les actions com ple men tai res aux differents plans. Le total des actions du Grand Couronnement du Plan Pilote! est de 32 646; et la troisieme campagne, avec ses deux parties, traduit un bond immense par rapporta la deuxieme campagne du Plan Pilote, car elle multiplie le total des actions par quatre alors qu'elle n'a dure que trois mois de plus; voici un des resultats extraordinaires du Premier Congres du Parti. Agitation et propagande. C'est une des quatre formes de la guerre populaire et en con se quen ce il est errone de la voir comme quelque chosea part; ne pas la voir comme une forme de la guerre conduita commettre des erreurs. L'essentiel est de voir qu'elle se developpe comme la campagne d'agitation et de propagande la plus profonde qu'aucun parti n'ait jamais menee dans le pays; la propagande, c'est-a-dire la diffusion d'idees en vue d'un objectif, et l'agitation, c'est-a- dire l'utilisation des problemes concrets pour lesquels luttent les masses. Ces actions, comme les autres formes, sement la revolution, la guerre populaire, la politique, l'ideologie; aujourd'hui elles sement la necessite de la conquete du Pouvoir dans tout le pays. C'est ainsi qu'on penetre dans les masses les plus profondes qui pour une grande part ne savent ni lire ni ecrire. Engels enseignaa marteler les idees dans la tete des hommes avec des faits, c'est une question de principe, c'est le fait materiel qui genere la connaissance; les quatre formes de guerre sont des faits materiels et ceux qui les executent, militants, combattants et masses ou ceux qui les vivent, subissent l'impact et le martelement de la necessite de la guerre, de l'obtention d'objectifs politiques, de la conquete du Pouvoir, de la necessite de l'ideologie du proletariat. L'agitation et la propagande penetrent donc les masses les plus pro fon des du pays, bouleversent la pensee, sement et martelent; elles sont lieesa la source reelle de la connaissance. L'agitation et la propagande se deroulent comme une action psychologique et une guerre psychologique. Lenine disait que la propagande n'est jamais perdue, quel que soit le temps qui s'ecoule entre les semailles et la moisson et si nous realisons l'action les armesa la main, une action armee dont l'objectif est de mobiliser les masses, c'est dans la meilleure ecole que nous forgeons le peuple, dans l'ideologie du proletariat, la politique du Parti et la necessite de la guerre populaire pour conquerir le Pouvoir. Voyons comme sa grande importance est liee au fait de gagner et de former l'opinion publique, au fait que la guerre populaire est en train de generer un esprit de transformation dans les masses, comme le dit Julio C. Guerrero. Elle offre de grandes perspectives pour semer la guerre populaire et c'est es sen tiel pour generer l'opinion publique, im pri mer la guerre populaire, les objectifs politiques, la conquete du Pouvoir, le marxisme-leninisme-maoisme, pensee gonzalo; l'ideologie, la politique du Parti et les politiquesa differents niveaux et nous devons tenir compte du fait que sans generer l'opinion publique on ne conquiert pas le Pouvoir. Sabotages. Ils continuent de jouer un role tres important, frappant durement l'economie peruvienne qui evolue dans les pires conditions, dans la crise la plus profonde de notre histoire. Saboter l'action miniere est d'une grande transcendance parce que le pourcentage le plus important d'entrees de devises provient de cette activite; il frappe directement l'Etat peruvien non seulement parce qu'il lui cause des problemes mais il recoit des coups dans sa propre activite eco no mi que d'Etat, commea Centromin par exemple. Cela cree des problemesa l'Etat lui-meme, nous embrouillons ses plans corporatistes qui s'en li sent mais encore, ses "mesures sociales", celles auxquelles ils ont sans cesse recours, sont frappees elles aussi et l'action armee contre-revolutionnaire elle-meme s'affaiblit donc. Le sabotage du reseau electrique est tres important; les dernieres coupures de courant touchent neuf departements, au nord jusqu'a La Libertad, au sud jusqu'a Ica en passant par la capitale meme du pays, en passant par les departements de Junin, Pasco, Huanuco, Ayacucho, Huancavelica, le coeur de son systeme economique, l'axe meme de son systeme administratif qu'est la capitale. Les coupures leur causent chaque fois plus de problemes; "El Comercio" a revele qu'au cours de la derniere coupure l'electricitea Lima n'a pu etre retablie qu'au bout de dix jours. S'ils cherchenta utiliser plus de centrales thermiques, cela entrainera une depense plus importante parce que le cout de cette energie est tres eleve. Il frappe en plus l'administration publique et les systemes informatiques de la ban que, l'in dus trie a aussi de serieuses difficultes. La repercussion sur les masses est grande parce que celui qui voit la coupure en connait l'origine et les masses voient comment l'Etat peruvien, exprimant son caractere de classe, repond d'abord aux besoins de la grande bourgeoisie et fait passer ceux du peuple apres; c'est ainsi que les masses se forgent des criteres chaque fois plus clairs. La grande bourgeoisie souffre des sabotages, c'est pourquoi la Societe Miniere et Petroliere exige le renforcement des forces armees et des forces de police dans les mines. L'essentiel est que les effets du sabotage se ressentent dans la zone economique la plus importante, la plus avancee du pays, dans la zone economique centrale qui est en meme temps une zone strategique pour restructurer la vieille societe peruvienne, son vieil Etat. Aneantissement selectif. Il augmente et frappe des autorites. Nous reaffirmons qu'ainsi il decapite le fonc tion ne ment de l'appareil etatique ou le paralyse. Cer tains, les reactionnaires et leurs comparses, les opportunistes, disent "comment peut-on as sas si ner vilement des maires elus par le peuple"; il faut signaler tout d'abord qu'election si gni fie instrument du systeme bureaucratique bourgeois reactionnaire; chez nous ne va jamais fleurir la stupidite politique de ceux qui ne parlent de dictature que lorsqu'il n'y a pas d'election, ce que peuvent dire l'IU et ses composants; mais jamais un communiste ne peut penser ainsi, car l'Etat, d'abord et avant tout, est dictature de classe et les maires, les gouverneurs ou les autorites bureaucratiques, des COR DES ou autres, font partie de ce systeme etatique, de cette structure reac tion nai re. D'autre part, en frappant et en decapitant des autorites de l'etat ou des autorites bureaucratiquesa quelque niveau que ce soit, on paralyse la marche de l'Etat mais surtout, on genere un vide de Pouvoir. Un des problemes de l'Etat peruvien, deja signale par Mariategui, est qu'il n'a jamais pu etendre son pouvoir aux endroits les plus recules du pays; il est un fait que la reaction s'est toujours fixee dans les endroits centraux, dans les villes et son pouvoir s'est etendu aux villes moyennes, intermediaires, parvenant quelquefois aux petites; pour ce qui est des annexes ou des agglomerations, des villages ou des hameaux plus eloignes, ils ne souffrent pas du controle constant; c'est un probleme lie aux bases semi-feodales qui le sou tien nent. Cela revient donca saper l'ordre etatique et c'est bien, cela serta laminer, parce que ce vide politique tombe dans nos mains pour etre comble, pour que nous exercions le Pouvoir et nous pouvons mettre en place une des cinq formes de Pouvoir dont nous disposons. Il faut se rappeler de ceux qui disent que "l'exemple du Vietnam est bon" mais qui oublient qu'ils ont aneanti 13 000 autorites; ainsi l'aneantissement fait par les Vietnamiens est bon et le notre est mauvais; pourquoi? quels objectifs atteignaient et atteignent les deux? saper l'ordre, pro ble me clairement etabli par Cassinello dans sa "Guerre de guerilla et contre-guerilla". Combats de guerilla. Leur quantite est grande et leur taux de croissance augmente sans cesse. Les deux formes de combat fondamentales, l'embuscade et l'as saut, se developpent. Les embuscades evoluent, elles sont cha que fois plus percutantes et on frappe les forces armees; toucher des officiers a beaucoup d'importance et on en voit deja les re per cus sions: les demandes de demission dans l'armee s'accroissent tel le ment qu'ils ont du les interdire; les desertions augmentent et les heurts entre eux commencent; la vente d'armes augmente de plus en plus et ce commerce ira en s'accroissant. Mais sur ce point la reaction atteint les extremes du sarcasme, de la stupidite et du ridicule en disant "ils nous tendent lachement des embuscades", "ils ne montrent pas la face", dans quelle embuscade montre-t-on la face? si la cle de l'embuscade c'est la surprise; em bus quer est une norme pour nous comme pour toute armee mais nous ne devons pas tomber dans une embuscade ni une contre- embuscade. Quand nous frappons les militaires, ils caquetent "Barbarie!", "Assassinat brutal!"; alors pourquoi vociferent-ils "nous sommes en guerre" et quel role jouent leurs forces armees? Mercado Jarrin dit qu'elles sont la "police de la nation"; en effet, elles sont la police de la reaction et sa colonne vertebrale, c'est pour cette raison que nous devons les aneantir totalement et com pletement. Les combats de guerilla, comme les aneantissements, abaissent le moral des forces armees qui sont des troupes recrutees se battant contre leur volonte, avec peu d'instruction et qu'on maintient sous le joug d'une discipline reactionnaire de fer. Certains disent qu'ils auraient besoin d'une armee professionnelle plus reduite, mieux equipee, avec des armes sophistiquees et tres bien payee; mais cela ne leur serait pas utile, cela ne servirait qu'a accroitre nos forces et la disproportion entre eux et nous; comme tout le monde le sait, la norme est telle que, quand une guerilla est tres developpee, la reaction a besoin d'un rapport de forces d'au moins 20 pour 1, comme nous le montre l'experience internationale; dans notre cas, bien que nous ne soyons pas tres hautement developpes, ils ont besoin d'augmenter leurs forces. En second lieu, ont-ils les moyens de le faire? Non, ils n'ont pas les moyens suffisants, les officiers eux-memes sont mal payes et la dure crise que vit le pays ne se prete pasa de grands investissements; en consequence, ils ont besoin de l'aide exterieure des superpuissances et/ou des puissances imperialistes et ils y ont recours et y recourront chaque fois plus. L'URSS vient de leur vendre des helicopteres d'Afghanistana un prix cadeau; et les USA leur fournissent l'"aide militaire" en les formant et en leur offrant des moyens, et leur participation dans la lutte contre le "trafic de drogue"en paroles et contre la guerre populaire dans les faits est evidente. Il faut avoir bien en tete toute cette vision dans le cas d'une eventuelle agression yankee, surtout si on considere leur action dans le Huallaga; il faut se souvenir de ce qu'on a vu dans la revue militaire de l'armee des Etats-Unis sur la strategie nationale, soutenant que meme s'il n'y a pas de guerre declaree, il se developpe des guerres subversives, des insurrections, des actions terroristes, du trafic de drogue et que c'est dans ces zones qu'il faut participer et combattre la force armee. Ils commencent donca avoir de serieux problemes avec le developpement des combats de guerilla. En ce qui concerne la qualite, on voit un bond significatif, specialement dans les combats de guerilla; les assauts sont chaque fois plus importants, comme celui d'Uchiza par exemple qui a meme engendre des contradictions internes entre les forces armees et le gouvernement, ainsi qu'entre les forces armees et les forces de police; et les embuscades successives montrent qu'elles sont mieux conduites. Greves armees. Cette nouvelle forme de lutte qui implique tout un ensemble d'actions, doit conduire les quatre formes de la guerre: agitation et pro pa gan de, sabotage, aneantissement selectif et combats de gue rilla; et elle entrainea la fois la mobilisation d'une immense masse qui vit la force du Pouvoir Nouveau, l'existence de l'Etat Nouveau, la remise en question et la negation du vieil Etat. La greve armee, militairement par lant, mene les quatre formes et sa repercussion sur les masses est profonde, parvenanta isoler des zones et de mon trant de plus, qu'il est facile d'isoler la capitale; nous savons deja depuis 79 que Lima est la capitale de l'Amerique Latine la plus vulnerable, il faut en tenir compte pour continuer de les frapper, et demain aussi quand nous aurons le Pouvoir dans tout le pays. Face aux greves la reaction va s'evertuer, comme elle le fait deja,a les reprimer et les empecher,a les briser; elle appelleraa de fausses greves ou utilisera les armes; comme par exemplea Chosica ou ils con vo que rent une fausse greve pour faire une demonstration de force, pour faire pression, intimider et amener les massesa rejeter les greves armees; mais cela ne sera pas suffisant pour eux, ils devront en venira la repression des greves armees, repondre militairementa la greve, ne pas se contenter seulement d'une demonstration de force mais briser les greves armeesa feu eta sang. Les greves armees mettent aussi dans l'em bar ras les revisionnistes, la bureaucratie syndica le, ceux qui chevauchent les masses; ils vont continuera s'opposer aux greves, en disant que c'est "une imposition autoritaire", que "ce ne sont pas les organisations corporatives qui les convoquent"; notre reponse est simple: il ne s'agit pas d'une action corporative ou syndicale mais d'une action militaire pour isoler, frapper, user et saper le vieil ordre, afin que le peuple voie chaque fois plus l'impuissancea laquelle est reduit l'Etat peruvien; par consequent nous ne parlons pas d'une lutte revendicative ou corporative mais nous developpons une action militaire pour saper l'ordre, montrer son impuissance, former l'opinion publique et avoir plus de repercussion sur les amples masses; et cela renferme deja, en perspective, le sectionnement du pays, de facon plus ample, en relation avec un autre probleme du plan que nous allons mettre en marche, celui de passer de la guerre de guerillaa la guerre de mouvement. Le travail militaire se developpea la campagne eta la ville en suivant le chemin d'encercler les villes a partir de la campagne, et notre condition specifique est d'agiter aussi les villes; toutefois les quatre formes de guerre se developpent principalementa la cam pa gne et de facon complementaire dans les villes; et ce developpement va se poursuivre, mais il faut penser aussi que la greve armee se developpe surtout dans les villes, par exemple la greve du Centre a touche des villes importantes comme Huancayo, Jauja, Oroya, Huanuco, Cerro de Pasco, c'est-a- dire des capitales departementales et provinciales. Le travaila la campagne est bon, de la plus grande importance et essentiel, mais l'avancee du travail dans les villes est une necessite qui va s'accroitre et nous devons nous preoccuper de ce type de travail. En synthese, pour ce qui est de la qualite et de la quantite nous pouvons dire que la guerre populaire qualitativement et quantitativement se developpe vigoureuse et forte; nous persistons dans le chemin d'encerclerles villesa partir de la campagne, le principal etant la campagne et les encerclements commencent dejaa se resserrer de plus en plus; la guerre populaire a donc fait un grand bond qualitatif et quantitatif au cours du Plan Pilote et une avancee de grande portee est en gestation. PLAN DE DEVELOPPEMENT STRATEGIQUE. L'investigation montre que tous s'accordenta dire que les axes, sous-axes, directions et lignes de mouvement sont bien etablis et qu'ils sont chaque fois mieux conduits, nous n'avons donc pas besoin pour l'instant de les changer; et il ne serait d'ailleurs pas opportun de les varier en ce moment. La reaction entre dans une periode de difficultes et de contradictions fortes; le probleme des elections municipales et ge ne ra les, les deux tours et la nouvelle administration les conduita la collusion eta la lutte mais toute collusion s'appuie sur la lutte et elle eclate a n'importe quel moment; ces situations de lutte, de rupture qui peuvent meme mener au coup d'etat, nous pousse en ce moment et pour au moins deux ansa venira appliquer une avancee audacieuse, et pour cette raison il n'est pas opportun de varier les plans et nous devons nous efforcer de les conduire au mieux. Sans oublier qu'a l'interieur du plan de developpement strategique se deroule tout notre travail de Parti et que le Parti le dirige totalement. CHAMP D'ACTION. Il est de plus en plus clair que nous nous developpons dans la Sierra du pays. Au cours de son histoire le Perou a eu un axe vertebral: la sierra centre-sud, il en fut ainsia l'epoque des Incas; au cours de la guerre avec le Chili c'est la partie qui se defendit le plus et des forces peuvent s'y replier facea une attaque etrangere. Nous nous developpons aussi en bordure de foret, une zone offrant de bonnes conditions au niveau des masses; ici la majorite est lieea la culture de coca, la zone du Haut Huallaga est la plus grande zone productrice d'Amerique Latine, plus que celles de Colombie et de Bolivie, c'est de plus pour cette raison, qu'elle preoccupe beaucoup la reaction. Mais nous nous developpons aussi en bordure de foret d'Apurimac et il faut souligner la penetration dans la region Centre. La perspective est de couvrir toute la bordure de foret. Le champ d'action s'etend aussia la Cote; des parties hautes de la Cote on penetre jusqu'a la Sierra, comme le moyen Nord et le moyen Sud. Ceci nous amenea developper les autres zones cotieres,a developper le travail de la Cote nord et de la Cote sud du pays. Y compris developper davantage les villes de la Sierra. Il est tres important de se pre oc cu per des villes, c'est lie a l'insurrection; et le fait de ne pas se preparer pour la prise des villes, principalement celle des grandes villes qu'il faudra realiser dans la derniere partie de la guerre populaire, retarderait la prise du Pouvoir dans tout le pays. Le travaila Lima doit se developper davantage etant donne qu'il s'agit de la capitale. Notre expansion nous permet aussi de de ve lop per des incursions, qui facilitent le developpement de notre champ d'action et notre repli face aux offensives ennemies. En resume, le champ d'action montre son expansion et l'interrelation entre les comites ainsi que la capacite d'incursion des uns vers les autres; en consequence, la perspective du champ d'action est de structurer toute la guerre populaire. Avec le developpement de la guerre il faudra redelimiter les comites, surtout en fonction du developpement de l'APG. On voit donc que le champ d'action est en train de s'etendre et qu'est mis en place un processus de structuration dans lequel commencea se solidifier l'encerclement des villes, non seulement celui de la capitale mais de toutes les autres." Voila pour le rapport partiellement retranscrit. Mais voyons le cadre suivant: PLANS ET CAMPAGNES DE LA GUERRE POPULAIRE TROISIEME JALON: COMMENCEMENT DE LA GUERRE POPULAI RE I. PLAN DE COMMENCEMENT (MAI-DEC 80) 1 342 COMMENCER LA LUTTE ARMEE (ILA) IMPULSER LA GUERRE DE GUERILLA QUATRIEME JALON: DEVELOPPEMENT DE LA GUERRE DE GUERILLA II. PLAN DE DEVELOPPER (JAN 81-JAN 83) 5 350 OUVRIR DES ZONES DE GUERILLA Ie. CAMPAGNE. CONQUERIR ARMES ET MOYENS IIe. CAMPAGNE. AGITER LA CAMPAGNE AVEC DES ACTIONS DE GUERILLA IIIe. CAMPAGNE. COMBATTRE POUR AVANCER VERS LES BASES D'APPUI COMBATTRE I COMBATTRE II III. PLAN DE CONQUERIR LES BASES (MAI 83- SEP 86) 28 621 DEFENDRE, DEVELOPPER ET CONSTRUIRE I DEFENDRE, DEVELOPPER ET CONSTRUIRE II GRAND BOND Ie CAMPAGNE. INITIER LE GRAND BOND! IIe CAMPAGNE. DEVELOPPER LE GRAND BOND! IIIe CAMPAGNE. DEVELOPPER LA GUERRE POPULAIRE! IVe CAMPAGNE Iere partie COURONNER LE GRAND BOND! 2eme partie COURONNER LE GRAND BOND AVEC ECLAT! IV. GRAND PLAN DE DEVELOPPER DES BASES. PLAN PILOTE (DEC 86-MAI 89) 63 052 Ie CAMPAGNEPLAN PILOTE DE DEVELOPPER DES BASES IIe CAMPAGNE. CULMINER BRILLAMMENT EN PLANTANT UN JALON HISTORIQUE! IIIe CAMPAGNE Iere partie CONSOLIDER ET PRINCIPALEMENT DEVEVELOPPER LA BRILLANTE CULMINATION! 2eme partie GRANDE CULMINATION DU PLAN PILOTE! V. GRAND PLAN DE DEVELOPPER DES BASES EN FONCTION DE LA CONQUETE DU POUVOIR (AOUT 89) Ie CAMPAGNE. IMPULSER LE DEVELOPPEMENT DES BASES D'APPUI Pour ce qui est de son application, jusqu'a fin 89: 23 090 TOTAL DES ACTIONS 121 455 NB. Jusqu'a cette date quatre jalons ont marque de facon specifique le developpement de la guerre populaire: LE PREMIER: DEFINITION, dont le centre est le IXeme Plenum du Comite Central, de juin 79. LE DEUXIEME: PREPARATION, centree sur la Conference Nationale Elargie, de novembre 79. De plus, ce cadre ne tient pas compte des actions realisees com ple men tai res aux differents plans. Il montre de facon manifeste l'immense avancee et le grand developpement de la guerre populaire, au moins facea quiconque chercheraita soutenir, ce qui serait absurde, qu'il n'y a qu'un changement, un bond quantitatif mais pas qualitatif. On voit clairement et de facon frappante que chaque plan suppose un bond plus eleve que le precedent. Si nous comparons les plans III et IV, alors que le premier a couvert trois ans et quatre mois et que le deuxieme n'a couvert que deux ans et six mois, le deuxieme represente plus du double d'actions par rapport au premier. Par ailleurs, si nous considerons l'application du nouveau GRAND PLAN DE DEVELOPPER DES BASES EN FONCTION DE LA CONQUETE DU POUVOIR commence depuis peu, en aout 89, avec la "Iere Campagne d'Impulser le Developpement des Bases d'Appui", durant les quatre mois de son execution, jusqu'a la fin de l'annee derniere, 23 090 actions de guerilla ont ete realisees; en con se quen ce, si nous considerons que quatre mois re pre sen tent la moitie du temps de la Grande Culmination du Plan Pilote!, la deuxieme partie de la campagne precedente, le nouveau Grand Plan est deja parvenua un accroissement notoire de 41,5% de ces actions de guerilla; augmentation dont on mesure mieux l'importance si on tient compte de l'accroissement tres eleve que cette culmination du Plan Pilote a signifie. Et si nous comparons les resultats, les 23 090 actions de guerilla representent 19% du total des actions jusqu'en decembre 89; 23,5% de celles realisees en neuf ans; et 36,6% de tout le Plan Pilote! En un peu moins de quatre mois, 37% de ce qui a ete conquis auparavant en trente mois! C'est ainsi que le nouveau Grand Plan a donc commence, de facon resolue et victorieuse. Finalement, si nous centrons sur l'annee 89, l'annee du suppose et claironne "enlisement"; considerant la periode d'octobre 88a decembre 89 au cours de laquelle sont enregistrees les 32 642 actions de la Culmination en question et les 23 090 du Nouveau Grand Plan, nous avons un total de 55 736 actions de guerilla; cela ne represente pas moins des 46% de toutes les actions ac com plies; la voila, la grande "deroute du Sentier"! En ce qui concerne les actions concretes de cette periode, il suffit de relever les suivantes. Greve armee regionale d'Ayacucho qui dura une semaine en fevrier 89; au cours de laquelle furent detruits des regroupements paysans controles par les forces armees. Moissona Huaycan, dans la capitale elle-meme au cours de ce meme mois; deux mille personnes se mobilisent avec l'appui de l'APG qui aneantit l'administrateur et le contremaitre de la Propriete Fonciere attaquee; les masses s'approprient la production en se la repartissant. Assaut de la base policiere anti-subversive DOES-6 d'Uchiza, le 27 mars; la base est occupee et son contingent se rend: 48 personnes dont 15 blesses, 3 officiers morts et 7 policiers. Prise de Pampa Cangallo, en Avril 600 soldats qui ne peuvent pas sortir de leur caserne, sont maintenusa distance tandis que le village est occupe et que la population est sous le controle de l'APG. Mobilisation du Comite des Familles des prisonniers de guerre et des disparus,a Lima, contre le Ministere de la Justice avec agitation et sabotage; des plans de repression a l'encontre des familles, des avocats et du genocide des prisonniers sont contenus; en avril. Assaut des postes de police de Yauricocha, Alto Laran et San Clemente dans le Moyen Sud, egalement en avril. Greve armee regionale du Centre dans les departements de Junin, Cerro de Pasco et Huanuco, du 10 au 12 mai. Greve armee de Canete, partie sud du departement de Lima, les deux premiers jours de juin et le 7, assaut du poste de police d'Ambar, partie nord du departement de Lima. Embuscade contre le vehicule de transport de l'escorte presidentielle, "Hussards de Junin", en plein centre de la capitale du pays, 7 soldats morts et 29 blesses, le 3 juin. De meme au cours de ce mois, greves armees: du 5 au 7a Huancavelica, le 7a Huaraz et du 15 au 20 dans le Haut Huallaga. Embuscade contre l'armee, faisant partie de la greve, le 19 juina Aguaytia; contre un convoi de six camions sur la route de F. Basadre; sont aneantis un major (chef en second du commandement politique et militaire d'Ucayali) un lieutenant et 14 soldats, ainsi que 10 blesses, au total 26 tombent. Au cours du mois de juillet, greves armees: le 14a Huamachuco, le 20a Lima, contre la faim et la repression, organisee par le MRDP, et celle du 27 au 29a Ayacucho; de meme le 5 sabotage de l'omnibus des sovietiques qui degradent la richesse maritime du pays, 33 blesses; et une embuscade contre une patrouille policiere de la DOES,a Azangaro, departement de Puno, le 6, un commandant, un capitaine, un lieutenant et trois subalternes sont aneantis; et assaut du poste de policea Pacaran, Canete, le poste est detruit et le pont qui relie Pacarana Yauyos et Huancayo saute. Destruction de la Caserne de Madre Mia, 150 soldats (120 pour l'infanterie et 30 pour le genie), dans la vallee du Haut Huallaga; l'assaut a lieu le 27 juillet, veille de la "fete nationale"; apres un dur combat l'Armee Populaire de Guerilla a detruit totalement et completement la caserne de l'armee reactionnaire, provoquant 64 pertes (39 morts et 25 blesses) et conquit une bonne quantite de gilets pare-balles. De meme durant cette partie de l'annee derniere il y eut un assaut du poste de police de Cotahuasi, dans le departement d'Arequipa; et du poste de police de la centrale hydro-electrique de Huancaray,a Apurimac. Ainsi que dans le departement de Huancavelica ou furent aneanties des milices de ferme de Pachaclla et ou furent realisees de nombreuses occupations de villages sur l'axe prin ci pal de la guerre populaire dans la zone, generant un vide de Pouvoir. Et une embuscade contre l'armeea Milano, Haut Huallaga; l'assaut du poste de police de Julcan,a Otuzco, dans le departement de La Libertad et du poste de police de Cajacay dans le departement d'Ancash. Et maintenant, si nous envisageons le developpement de la guerre populaire dans les regions et les zones ou elle se developpe, tout en mettant l'accent sur la Iere Campagne d'Impulser, le commencement du nouveau Grand Plan, nous avons le panorama suivant. Ayacucho, la forge constante et heroique. Con si de rons la zone de Pampa Gallo au sud du departement; en octobre une serie d'actions fut realisee contre les forces armees et la micro-region; l'action centrale fut le harcelement et l'intimidation causeea la caserne de Vilcashuaman, le sabotage des ins tal la tions de l'Etat, la propagande, l'agitation et la mobilisation dans le village dont l'APG prit le controle; le harcelement et l'intimidation ont aussi frappe les bases anti-guerilla de Pampa Cangallo, Cangallo, Puente Matero, Accomarca, Ocros, Cayara, Hualla, Canaria, Huancapi et Chipao. Facea la grande repercussion sur les masses, surtout celles qui sous la pression integrent les milices de ferme, qui cessent de faire des rondes et d'assurer la vigilance, l'armee reagit de facon desesperee en imposant le couvre-feu, en reprimant, en emprisonnant et en rasant les cranes. Nous avons repondu aux elections municipales de novembre avec la greve armee du 5 au 15 qui a montre qu'elle est une grande arme pour entraver, boycotter et empecher les elections partout ou c'est possible. Il n'y avait pas de candidatsa Concepcion, Carhuanca et Huambalpa, Andamarca et Cabana;a Huancapi, Hualla, Colca et Cayara c'etaient des inconnus;a Vilcashuaman, ils renoncerent tous, excepte un membre d'IU;a tel point que, pour donner une preuve evidente de ce qu'est la democratie bourgeoise,a Carhuanca et Huambalpa, le jour meme des elections, les sinchis attraperent deux paysans sur la place publique, les informerent "Vous etes les candidats" et sous les coups, les firent accepter. Voila leur democratie et leurs elections, le peuple en est temoin; mais ils n'atteignirent pas leur objectif, l'immense majorite ne vota pas. En liaison avec le processus il y a l'eclatante embuscade du 13 contre le convoi de l'armee,a Andamarca, ou on aneantit dix soldats et un fonctionnaire du jury electoral. Et, quoique partiellement, la Petite Marche qui, mobilisant des centaines de personnes, armees de divers moyens et portant des drapeaux rouges avec la faucille et le marteau, des banderoles et des affiches de la guerre populaire, parcourut beaucoup de villages et de hameaux comme une petite machinea semer le Pouvoir Nouveau, tout en developpant des actions et en touchant profondement les masses. D'autre part de durs coups sont assenes, aneantissant les recalcitrantes tetes noires, caudillos des milices de ferme controlees par les forces armees, commea Huamanquiquia et Sacsamarca, province de Huancasancos. Tandis que la guerre s'etend vers les parties hautes de la Cote avec des prises de villages comme celle d'Ocana et la destruction du poste de police, proche de la route pour Nazca. Voyons la partie nord du departement d'Ayacucho, les provinces de Huamanga, Huanta et La Mar. Les elections municipales revetent, evi dem ment, une importance majeure. Dans la ville de Huanta, la capitale provinciale, il n'y eut pas de candidat, puisque tous renoncerent;a Ayacucho, capitale du departement, les candidats renoncerent mais le retrait du candidat apriste (un ex-belaundiste, inconnua Ayacucho, qui ne fut meme pas present le jour des elections), ne fut pas accepte par l'apra; tandis que le retrait du candidat de l'IU, transgressant les normes electorales, a ete accepte malgre l'opposition de son compere de liste, ne le reconnaissant pas comme candidat, qui voulait lui aussi se retirer. En appliquant le boycott comme dans d'autres endroits, le Parti menaa bien la greve armee du 11 au 13 novembre dans toute la zone; des le 10 le transport fut paralyse par des barrages et des tranchees sur les routes; les masses, au moyen d'emetteurs radios, demandent meme la suspension du processus electoral. Les forces armees, le commandement politico-militaire, repondirent en appliquant le couvre-feu, de 6a 6, de six heures du soira six heures du matin; ceci, le lendemain de l'attaque du 9, de l'occupation simultanee d'Ayacucho et de Huanta par l'APG; decretant la "suspension des activites publiques jusqu'au 13"; avec d'importantes rafles et des menaces d'emprisonnement et de presentation au juge pour appliquer leurs sanctions draconiennes envers ceux qui ne voteraient pas selon les dispositions diffusees par la radio. Ayacucho se reveilla le 12 sous les explosions et un immense deploiement de forces militaires et policieres. Le genocide demagogue, Garcia Perez, arriva le jour meme pour mettre en scene le "triomphe de la democratiea Ayacucho"; il donna des ordres et des contrordres, ce qui lui passait par la tete, comme il le fait quotidiennement; il realisa un meeting d'apristes, de milices de ferme et de soldats en civil au cours duquel le bouillant bouffon narcissique decreta sa "victoire" personnelle et la "defaite de Sentier", le "triomphe du processus electoral exemplaire" et l'"echec du boycott". Mais il n'y eut pas d'electionsa Huanta, pas non plus de mairea Ayacucho, parce que le "gauche-uniste" choisi par quelques uns se volatilisa facea plus des deux tiers de votes blancs et nuls de l'infime minorite qui vota; voila aussi le triomphe que celebra l'IU affolee s'epoumonant avec le "nous avons gagnea Ayacucho". En fin de compte, le JNE lui-meme dut declarer les elections nulles. Tout cela hormis le fait que, comme en 85, dans certains endroits, les masses furent obligees d'aller votera coups de pieds, commea San Jose; ou bien encore, les cartes electorales furent simplement tamponnees et les soldats trafiquerent les votes, commea Pischa et Acocro, tandis qu'a Llochegua et Churcampa le vote eut lieu dans les casernes. A Julcamarca l'AGP occupa le village et retenant la base anti-guerilla incendia le conseil municipal et empecha les elections; de la meme facona Acocro leur suspension fut imposee,a Pacaycasa egalement, la les soldats abandonnerent la protection des bureaux de vote, y laissant seulement leur lieutenant. En resume le boycott fut un brillant triomphe politique; l'absenteisme fut largement massif et meme la minorite qui se deplaca, vota majoritairement blanc ou nul. Outre l'importance du boycott, faisant partie de la guerre populaire, on voit un point fondamental de son developpement dans le travail qui avancea grands pas au sein des villes commea Ayacucho eta Huanta: leur occupation simultanee, le 9 novembre, en appliquant la contention pour empecher la sortie massive des forces armees et de police de leurs casernes et en obligeant les mercenaires etrangersa se terrer comme des rats dans leurs tanieres de l'aeroport; voila une preuve tangible de cette avancee. De meme l'incursiona la Cooperation Populaire d'Ayacucho contre le candidat apriste, avec l'aneantissement de sa protection policiere, en octobre; et l'attaque de la direction departementale de la police technique, avec l'aneantissement d'un lieutenant et d'un sergent et deux blesses, ce meme mois; ou encore les voitures piegees, unea la direction de l'education et l'autrea trente metres de la place d'armes, respectivement en octobre et en decembre. Neanmoins dans le developpement de la guerre populaire l'essentiel et le plus important con ti nuent d'avoir lieua la campagne: on le voit clairement avec la destruction des milices de ferme dans cinq villages, venanta bout de 50 de leurs defenseurs recalcitrants; la demolition des regroupements de Vicus et Huayllay et l'aneantissement de leurs tetes noires, regroupements organises et soutenus par les forces armees contre la volonte des masses, de la paysannerie pauvre surtout; l'embuscade contre les milices de fermea Pichihuilca eta un vehicule de l'armee,a Palmapampa,a trois cents metres de leurs bases anti-guerilla, respectivement en novembre et en decembre et les coups repetesa l'infanterie de marine. Apurimac est aussi une zone de dures et d'intenses confrontations. Comme le prouvent les sabotages et les misesa sac des installations, locaux ou proprietes municipales, de micro-regions, de la cooperation populaire, d'Entel Peru, du Ministere de l'Agriculture, du registre electoral, de la Sierra Centre-Sud, du registre militaire, de la Banque de la Nation et des antennes de television; ou les aneantissements selectifs de mouchards, d'infiltres, de voleurs de betail, de promoteurs de milices de ferme et d'espions; ou les assauts, les embuscades et les multiples affrontements enregistres. Le tout associea des centaines d'agitations et de mo bi li sa tions eta des dizaines d'occupations de villages. Ici l'Etat agit avec une repression acharnee et les forces armees et de police, avec une virulence sanguinaire croissante; pour preuve, les raids genocides qu'exer ce l'armee, dans cette zone comme dans d'autres; l'un d'eux, realise recemment, en avril, partant de la province Antabamba d'Apurimac, parvint jusqu'a Cuzco, volant, brulant et assassinant dans les communautes paysannes qu'il traversait, comme on le denonca au Parlement, bien sur, comme toujours, sans resultat. Mais face aux massacres, les actions de guerilla qui impulsent la guerre populaire sur ces terres, se dressent avec vigueur; ainsi l'assaut du poste de police de Vilcabamba, province de Grau, le 14 mai 1989, ou sont tombes un policier, un lieutenant et ou il y eut plusieurs blesses, et le courant fut coupe dans sept districts; voila la verite, et ce que dit la presse reactionnairea propos de "15 terroristes abattus aux alentours de Cotabambas" n'est que supercherie. Ou l'embuscade contre l'armeea Caraybamba le 5 octobre; trois soldats et un lieutenant furent aneantis et sept soldats furent blesses. Pres de cette zone ont lieu les actions de la province de Caraveli du departement d'Arequipa; comme l'occupation de Caraveli, le premier decembre 89, ou furent sabotes et detruits les deux postes de police, le registre militaire, la Banque de la Nation, la centrale electrique, l'antenne de television et le local du Ministere de l'Agriculture; les vieilles autorites s'enfuirent, se refugiant dans le port d'Atico. Egalement l'occupation de Pausa, capitale de la province Paucar de Sara-Sara, dans le departement d'Ayacucho, le 2 decembre; on mobilisa les masses, hissant des drapeaux et peignant des mots d'ordre revolutionnaires; y compris le sabotage et l'incendie de la mairie, du poste de police, du registre electoral et des locaux du Ministere de l'Agriculture, d'Entel et de Sierra Centre-Sud; ce coup eclatant a servi aussia detruire le materiel electoral et ainsi on empecha les elections dans toute la province. Et bien sur la juste politique d'evasion mise en placea la prison de Caraveli, en decembre. Huancavelica a aussia son actif des embuscades demolisseuses; le 23 octobre, frappant l'armeea Lachoj; une mine fit sauter deux des trois camions que comptait un convoi et apres l'explosion, l'attaque fut eclatante; ensuite eut lieu un violent combat avec les huit soldats qui, sous les ordres d'un lieutenant, resterenta distance dans le troisieme camion, et trois d'entre eux furent ainsi aneantis; ce convoi etait tres fortement arme car il conduisait des chefsa leurs bases anti-guerilla; les journaux informent de ces faits, minimisant comme toujours: "quatre officiers et neuf soldats furent aneantis" alors qu'en realite 36 furent aneantis. De plus s'ajoutenta cette action les affrontements de Santa Ines et Chupamarca et le harcelement de Castrovirreyna elevant le totala onze morts. Ainsi ont ete aneantis 47 soldats de l'armee reactionnaire peruvienne, dont dix officiers, sans compter les blesses qui, evi dem ment, elevent les pertes. Sa reponse furieuse, impuissante, faute de ne pouvoir frapper ses as saillants, s'est portee sur la masse desarmee;a Santa Ana, le 25 octobre, ils torturerent des paysans, les interrogeant au sujet des guerilleros et ils en assassinerent cinq; au meme endroit, le 28, ils brulerent la hutte d'un paysan qu'ils assassinerent pour etre l'oncle d'un combattant; et a Lachoj 70 soldats s'installerent le 28, sur la route, et arretant tous ceux qui passent, ils volerent, torturerent et violerent les femmes; et le 31 ils en assassinerent quatre autresa Pucara. Le processus electoral, la aussi, a ete une lutte de classes armee acharnee; la reaction a mis en place ses elections principalement avec l'appui de ses forces armees, dans ce but elle a fait venir davantage de soldats de Huancayo et de l'infanterie de marine de Callao; de Huancavelicaa Ticrapo ils se sont deplaces chez les paysans pour faire campagne pour les elections, appelanta voter, menacant de fusiller ceux qui ne le feraient pas. Une partie de leur controle consistaita etablir des sauf-conduits pour voyager; cinq jours avant les elections, ils stopperent le train qui partait de Huancavelica, arreterent 400 passagers qu'ils volerent, torturerent et promenerenta travers la ville tandis qu'ils vociferaient qu'il arriverait la meme chosea tous ceux qui n'auraient pas de sauf-conduit. Dans la ville meme les soldats firent leur guerre contre les graffitis du Parti et les drapeaux rouges qu'ils trainerent dans les rues en les fusillant, recoltant, contrairementa ce qu'ils cherchaient, la moquerie du peuple; mais, de plus, les perquisitions quotidiennes s'accrurent, les as sas si nats et disparitions augmentant (parmi eux 13 eleves de l'Institut Pedagogique, objet de perquisitions reiterees);a cela s'ajouta la pression sur les masses, comme les professeurs qui avant de toucher leur salaire devaient se rendre aux causeries du chef politico-militaire; et des tracts lances d'helicopteres: "Ami paysan refuse le terroriste car il est ton ennemi" (toute ressemblance n'est pas que pure coincidence!). Mais facea cette sinistre campagne la guerre populaire fit front avec audace et resolution; et pour preuve de l'avancee dans la capitale meme du departement, le 8 octobre, on sabota la caserne de l'armee, du commissariat et la cafeteria de la police; il y eut une coupure de courant et plus important encore, au cinema commenca l'agitation, les masses sortirent dans la rue et il se forma un choeur grandissant qui devint sur la place d'armes une masse rugissante faisant courir des Vivats au President Gonzalo, au Parti,a la guerre populaire et des Ne pas voter!, au milieu de l'obscurite, des dynamitages et des tirs; ni les soldats ni les policiers ne sortirent et c'etait l'APG qui controlait la ville. Le 12, jour des elections, se deroula entre la greve et les coupures de courant quotidiennes du 11 au 13 novembre; le jour se leva sur des drapeaux rouges avec la faucille et le marteau et de violentes detonations; ce fut une ville morte jusqu'a onze heures du matin, heurea laquelle les soldats perquisitionnerent des domiciles recherchant des presidents et des membres des bureaux de vote, tirant de force les gens pour qu'ils aillent voter; mais cela ne permit d'at teindre, parmi les electeurs de la ville meme, qu'a peine 40% des votants, et ceux des quartiers populaires et voisins n'allerent pas voter, ils respecterent la greve et de plus les pistes d'accesa la ville furent bloquees. S'il en fut ainsi dans la capitale, dans les villes plus petites eta la campagne le probleme fut pire pour la reaction; car, outre le fait de ne pas avoir de candidat dans de nombreux endroits, ne pas voter etait le sentiment et le desir des masses puisque, comme ils l'apprennent de leur experience, on n'obtient rien par le vote. Voila encore un bon exemple de l'utilisation revolutionnaire des elec tions. La Region Centre est le coeur du processus economique de la societe peruvienne dont le sommet est Lima et c'est le noeud du plan geopolitique de l'Etat; en tenant compte de cette realite on comprend mieux l'action et le developpement de la guerre populaire dans cette region. Ici la lutte croit intensement et montre des caracteristiques plus eclatantes que dans d'autres endroits; c'est ainsi que les sabotages sont extremement frappants, comme les misesa sac des Sais Tupac Amaru, notamment des chevaux utilises par l'armee, et celles de Ramon Castilla, de l'etablissement piscicole Les Andes, et des bureaux et campements du projet Pichis- Palcazu; et le sabotage de l'entreprise agricole de Romero, petit larbin du capitalisme bureaucratique et de la grande bourgeoisie,a Chanchamayo, ravageant 10 000 sacs de cafe. Grands sabotages des entreprises d'Etat;a Enafer, explosion des locomotives ou deraillements comme ceux de Yauli et Chucchis;a Centromin, sabotagesa Casapalca et Morococha, paralysant dans cet endroit le bassin de decantation, oua Oroya la raffinerie et la fonte, ainsi que les deraillements des trains charges de minerais; a Electroperu, misea terre de pylones, dont 59 au cours de la greve armee de novembre, generant ainsi de grandes et amples coupures. De plus, des ponts dynamites, quatrea Mucllo, Comas et sur la route Concepcion-Satipo. On ne frappe pas seulement les mines d'Etat, d'autres centres comme Allpamina ont egalement ete touches, propriete de R. Gubbins, membre bien connu de la grande bourgeoisie. En outre, les rafles de betail et les invasions de terre sont d'une extreme importance, soient 8 200 ovins et 10 300 hectares, tout pour les masses, pour la paysannerie, principalement la paysannerie pauvre. La base economique de la societe peruvienne est donc serieusement frappee et les bases du Vieil Etat profondement sapees dans la region, comme dans d'autres. De meme la penetration de la guerre populaire est d'une grande importance en bordure de foret centrale et se developpe dans les provinces de Tarma, Chanchamayo et Satipo; elle renforce en meme temps la lutte de classesa Huancayo, la capitale departementale ou les mobilisations de cinq mille eleves de secondaire en juillet et de quinze mille etudiants en octobre en sont des demonstrations indeniables;a cela s'ajoutent les aneantissements selectifs d'autorites et de candidats qui bouleversent toute la region (en aout,a Tarma, il ne restait que le sous- prefet comme autorite civile; tandis qu'a Huancayo on aneantissait le sous-prefet et l'adjoint au maire elu, eta Concepcion le maire de la province); soulignons encore la facon d'elever la lutte en developpant les embuscades au train de Centromin et d'Enafer. Pour impulser et controler les elections municipales, ils firent venir des troupes des trois armees de Lima, Trujillo, Iquitos et Tacna; ils declencherent le genocide electoral, le chantage et la guerre psychologique, deplacant des milliers de soldats et de policiers de leurs forces repressives. Le Parti, la encore, appliqua la greve armee du 11 au 13 dans toute la region; ce fut un triomphe retentissant, car les masses la respecterent, particulierementa Junin et Pasco. La reaction tenta par la force de casser la greve et d'imposer le vote, c'est pourquoi des la veille des elections, surtout dans les quartiers marginaux des villes les plus grandes, elle commencaa exciter les masses comme du betail; mais ils echouerent dans leur tentative d'obtenir une plus large participation, l'absenteisme fut massif; et meme si les revisionnistes, les opportunistes et les reactionnaires etaient de meche, ils ne purent organiser les elections que dans les capitales departementales et provinciales. La Region de Huallaga et surtout le Haut Huallaga est une region strategique, chaque jour de plus grande importance; non seulement pour ses enormes richesses potentielles en particulier, dont la BM, la BID et des entreprises imperialistes en collusion avec la grande bourgeoisie et l'Etat peruvien projettent la depredation depuis des annees; mais, surtout, pour la force avec laquelle la guerre populaire s'y developpe. Son poids et son avancee se voient nettementa travers les durs coups assenes aux forces armees reactionnaires, comme la destruction de la caserne de l'armee de Madre Mia;a ceci, continuent de s'ajouter de multiples embuscades, parmi lesquelles il faut souligner, au cours du second semestre de 1989, celle contre l'armee, a nouveau, qui aneantit un lieutenant et sept soldats, auxquels s'ajoutent quatre blesses et la reddition de trois autres, sur le trajet Uchiza-Progreso; et celle contre la policea Villa Palma, avec six policiers aneantis et deux blesses; les deux en septembre. Et en octobre une embuscade contre un convoi de l'armee, d'un effectif de 35 hommes, parmi lesquels un officier et quatre soldats trouverent la mort tandis que douze furent blesses. Des actions de guerilla qui, etant donne les conditions de leur deroulement, accroissent considerablement l'aneantissement d'autorites, de mouchards, d'infiltres, d'espions et d'en ne mis de tout poil. Autour des elections, dans tout le pays, ces actions contre des autorites municipales et surtout contre des candidats redoublerent parallelementa une intense campagne au sein des masses appelanta ne pas voter; en depit de la sanglante repression genocide electoraliste, tout ceci ne put empecher un immense absenteisme. D'un autre cote, la repercussion chaque jour plus grande de la guerre populaire dans des zones limitrophes du nord de San Martin, Huanuco et Ucayali tout entier est d'une importance reelle pour la revolution et un risque pour la contre-revolution; il est certain que cette perspective, comme celle de tout le pays, accentue les cauchemars de la reaction, bouleversant davantage son reve trouble de bete traque. Mais la lutte ici frappe aussi avec justice le genocide demagogue, Garcia Perez, lui-meme mettanta sac les elevages "Acuario" et "Mi sueno" de sa propriete, situes au 35eme km de la route Federico Basadre et au 7eme km de la route vers Nueva Requena; attaques le 24 mai et le 5 juin 89, le betail est reparti au sein des masses, (plus de sept cents personnes participerent), 188 boeufs et 50 veaux, 6 chevaux, 18 cochons de lait, etc...; et de la tole ondulee, des dizaines de barils de petrole et d'huile, dix tracteurs, trois groupes electrogenes (des grands), etc, furent detruits. Bien entendu, ce n'est rien face au mal immense cause par ce personnage pervers; mais c'est toujours cela de pris malgre tout; un jour, le peuple rendra justice. La situation dans la Region du Huallaga pose le probleme fondamental de l'intervention de l'imperialisme yankee; avec en perspective que la contradiction nation- imperialisme deviendra principale, imprimant un changement important audeveloppement de la guerre populaire au Perou. Dans la revue de l'armee des Etats-unis on peut lire: "Finalement, et de facon plus grave, les Etats-unis affrontent un aspect de la subversion en Amerique latine qui presente la menace majeure mais une menace qui pourrait peut-etre encore nous fournir l'arme avec laquelle nous pourrions recouvrer la superiorite morale que, semble-t-il, nous avons perdue. Il y a une alliance entre quelques narco-trafiquants et quelques insurges. De nombreux pays en Amerique Latine affrontent la corruption de leurs gouvernants et des officiers militaires. Ces pays s'efforcent de traiter le probleme avec l'appui incertain des Etats-unis et des degres de reussite divers. Les dollars gagnes par les narco-trafiquants sont verses dans les caisses de certains guerilleros ou, eventuellement, sous forme d'armes et de ravitaillement, aux mains de la guerilla. Une consolidation de la perception du public et du Congres de cette connexion meneraa l'appui necessaire pour contrecarrer les terroristes guerilleros narco-trafiquants de cet hemisphere. Il serait extremement facile de generer un tel appui une fois cette connexion prouvee et une guerre totale declaree par l'Autorite du Com man de ment National. Le Congres aurait du mala empecher que nous soutenions nos allies par l'entrainement, le conseil et l'assistance de securite necessaires pour accomplir la mission. Les groupes religieux et academiques qui ont appuye inlassablement la subversion en Amerique Latine se verraient dans une position morale indefendable. Surtout nous aurions une position morale irreprochablea partir de laquelle nous lancerions un travail offensif coordonne pour lequel nous disposerions de moyens du Departement de la Defense et d'autres sources. La recente operation en Bolivie est un premier pas. Au lieu de repondre par la defensivea chaque subversion selon le cas, nous pourrions decider des actions de concert avec nos allies. Au lieu de nous plonger dans les manigances legislatives et les contraintes fi nan cie res qui caracterisent notre position d'as sis tan ce de securite, nous pourrions repondre avec une plus grande souplessea la menace. Au lieu de debattre les menaces au cas par cas, nous pouvons commencera percevoir l'hemisphere comme une entite et finalement parvenira developper la vision qui nous fait enor me ment defaut." (Military Review, Edition Hispano-americaine, mai 1987; pages 49a 51). Elle montre donc le soi-disant "narco-terrorisme" comme une "arme pour recouvrer la superiorite morale" de l'imperialisme yankee, ce qui le dote d'une "position morale pour une offensive coordonnee" et lui procure "une vision hemispherique", ce qui lui manque. Ces criteres, bien sur plus developpes, guident la politique yankee; et nous voyons tres clairement combien sont sinistres, les plans couverts par la diffamation de "narco- terrorisme"a l'egard de la guerre populaire et leurs beneficiaires; ainsi que les objectifs vises par le Vieil Etat, la reaction, le revisionnisme, les opportunistes et leurs laquais de tout acabit quand ils developpent depuis des annees leur campagne archireactionnaire en taxant et en accusant de "narco-terrorisme" la guerre populaire. Purement et simplement, ils visenta promouvoir eta appuyer l'intervention et l'agression de l'imperialisme yankee pour servir et defendre ses interets, ainsi que ceux de la reaction peruvienne. C'est pour cela que nous devons demasquer davantage la noire essence contre-revolutionnaire qui presente comme "terrorisme" ou "narco-terrorisme" la guerre populaire; denoncer l'intervention yankee croissante et ses plans d'agression; impulser la campagne anti-imperialiste, Yankees go home!; mettre tous nos efforts pour rechercher davantage l'unite du peuple peruvien, son immense majorite sur la base de l'alliance ouvriere-paysanne; nous preparer ideologiquement, politiquement, organiquement et militairement pour continuer de developper la guerre populaire quelles que soient les circonstances, arborant davantage le marxisme-leninisme- maoisme, pensee gonzalo; continuer de combattre cha que jour, avec tenacite et resolution, pour conquerir le Pouvoir dans tout le pays en vue de la revolution proletarienne mondiale,a laquelle nous sommes plus lies que jamais du fait de la cause immarcescible du communisme; et frapper sans detour et avec force l'ennemi quel qu'il soit, davantage l'imperialisme yankee lui-meme, comme ce fut deja le cas pour Santa Lucia, sa base d'agression anti- nationale, le 7 avril, la veille des elections generales de 90. Au Sud du pays la guerre populaire se developpe principalement dans le departement de Puno. Parmi ses actions marquantes on note l'assaut et la prise d'Ananea, province de Sandia; les deux postes de police furent frappes simultanement et le gouverneur, le maire, le juge et neuf policiers ont ete aneantis, sans compter un blesse et deux qui se sont rendus. A Yunguyo,a la frontiere bolivienne, un sabotage detruisit la sous-prefecture, tout pres d'ou etaient reunis Garcia Perez et le president bolivien; cette action provoqua, une fois de plus, des mouvements de patrouille des forces armees du pays voisin; comme celle d'Ananea; elle fut realisee en octobre. En novembre tandis qu'on occupait Azangaro, il y eut un jugement populaire et on fit la propagande contre les elections, les candidats, comme celui de Huancane, renoncerent. En decembre on occupa Orurillo, province de Melgar ou furent appliques le jugement populaire et l'aneantissement selectif. Mais les actions ne se developpent pas seulement dans le departement de Puno, elles se developpent aussi dans les de par te ments de Cuzco, d'Arequipa, Moquegua et Tacna, meme si la on developpe davantage l'agitation, la propagande armee et le sabotage. En meme temps, au Nord du pays on occupa Huamachuco, capitale de la province de Sanchez Carrion, au mois d'octobre, et le maire fut aneanti. En novembre aneantissement du maire de Sanagoran; de la meme facona Trujillo, capitale du departement de La Libertad, cinq sabotages ebran le rent la ville proche du lieu ou se reunissaient les ministres des relations exterieures du Groupe des huit et l'antenne de television par satellite fut sabotee, action executee de la meme facon contre la 7eme chainea Santiago de Chuco et contre deux emetteurs radios du revisionnismea Cajabamba, departement de Cajamarca. En decembre, attaquea Cachicadan et assaut du poste de police de Mollebamba. L'action se developpe aussi sur la Cote-Nord, non seulement Trujillo, mais aussi Chimbote, Chiclayo, Piura et Tumbes qui sont, en tant que villes (les trois dernieres etant capitales departementales) le theatre de la guerre populaire; non seulement s'y developpent la propagande et le sabotage mais aussi les aneantissements selectifs, par exemple ceux d'un capitaine de l'armee de terre et de deux policiers, respectivementa Tumbes et Chiclayo. Au Sud comme au Nord le probleme de la terre est fondamental et pour le resoudre on applique la politique du Parti qui impulse les armesa la main les invasions et la repartition des terres ainsi que leur defense; le probleme est de defendre et de conquerir la terre avec la guerre populaire, et de la meme facon conquerir et defendre les conditions necessaires au developpement de la production au profit du peuple. Au Sud comme au Nord on a developpe la campagne pour le boycott des elections municipales; comme dans le reste du pays on a promu des greves armees dans le but d'elever la conscience politique des masses; elles furent organisees seulement la ou il etait possible de les garantir, province d'Azangaro, dans le departement de Puno eta Santiago de Chuco,a Otuzco et Sanchez Carrion dans la departement de La Libertad; greves armees qui paralyserent ces zones et aboutirenta un grand absenteisme electoral eta une repercussion plus forte. Au Proche-Nord, la partie nord du departement de Lima et Ancash, attentat contre le president du jury des elections de Huacho et aneantissement de deux policiersa Barranca, ces deux actions en Septembre. Sabotage d'une banquea Supe, explosionsa la mairie et au poste de police de Carquin; destruction dans la micro-regiona Bolognesi;a Cajatambo attaque de la base anti-subversive de la police, jugement populaire du maire et sabotagea la direction de l'education de la zone;a Callejon de Huaylas durant trois jours consecutifs explosions de pylones engendrant une coupure de courant dans cinquante villages, des drapeaux rouges avec la faucille et le marteau sont hisses et des consignes contre les elections sont peintes; prise de Trillos, dans la province de Bolognesi et jugement populaire; toutes ces actions de guerilla en octobre. Le gouvernement decrete l'etat d'urgencea Barranca, Huaura, Cajatambo et Oyon, provinces du departement de Lima et envoie un bataillon de l'armeea Huaraz. La veille des elections municipales, l'APG arrete un omnibusa 25 km de Huaraz, la capitale du departement d'Ancash, et apres avoir fait descendre les passagers, le dynamite (les entreprises suspendent le service); sabotage au domicile du prefet et coupure generalea Aija, Recuay, Yungay, Carhuaz et Huaraz. De meme, au Proche-Sud, y compris le sud du departement de Lima et d'Ica, la guerilla frappe violemment dans la province montagneuse de Yauyos, limitrophe du departement de Junin et de Huancavelica, prenant de nombreux villages et bles sant douze policiers au cours de l'affrontement de Lincha en septembre; et durant le meme mois explosion de pylonesa Canete, tandis que les journaux eux-memes s'exclament: "Ils s'emparent de la cam pa gne d'Ica". Et en octobre prise de Palpa, la capitale provinciale; le com mis sa riat et le poste de renseignements sont detruits, un capitaine et six policiers aneantis; durant le meme mois, greve armee de 48 heures dans la province de Nazca, succes total car la ville reste deserte; en octobre aussi, prise du district de Zuniga dans la province de Canete, l'aneantissement est applique; pour couronner les actions de ce mois, on fait sauter le pont Coyllor. En novembre on met l'accent sur la campagne de boycott, on pratique la propagande et l'agitation avec le mot d'ordre de ne pas voter; c'est dans ce cadre qu'ont lieu des actions contre les locaux publicsa Nazca et dans les districts San Clemente et Tupac Amaru de la province de Pisco dont la capitale a connu une coupure de courant; les actions visent les domiciles des candidats et un meeting apriste est interrompua Ica, un autre est suspendua Pisco. Au Proche-Nord une intense campagne pour le boycott et contre les elections municipales est developpee, la greve armee est organisee au Callejon de Huaylas avec de multiples actions de guerilla; c'est un succes ecrasant dans le Callejon tout entier, produisant un grand ac crois se ment de l'absenteisme electoral. Le Proche-Nord comme le Proche- Sud sont, strategiquement, d'une extreme importance pour encercler Lima, et cela n'echappea personne. Lima, la capitale, avec un tiers de la population nationale; capitale macrocephale d'une nation opprimee et arrieree, grande concentration du pouvoir economique, politique et militaire, gigantesque miroir de la crise generale de la societe peruvienne; immense tambour de repercussion nationale et internationale; maisa la fois et essentiellement, centre primordial du proletariat peruvien et foyer de famine et de combat d'incessantes legions des masses populaires, chair de la chair de notre peuple heroique qui lutte inlassablement, jour apres jour, tra vaillant et combattanta l'usine et dans les quartiers populaires et les bidonvilles. C'est en partant de ces caracteristiques marquantes qu'on peut juger de l'importance fondamentale et essentielle de livrer aussi la guerre populaire dans la capitale;a plus forte raison si le chemin de la campagnea la ville, d'encercler les villesa partir de la campagne, doit s'achever, au moyen de l'ardente lutte de la guerre prolongee, avec l'insurrection des villes, principalement de la capitale; et plus encore si nous tenons compte des particularites de la guerre populaire au Perou ou, bien que nous suivions le chemin de la campagnea la ville, nous developpons la lutte dans les deux, la campagne etant, comme elle continue de l'etre encore, principale et la ville complementaire comme c'etait deja etabli dans "Schema de la lutte armee" de 78, sanctionne par le VIIIeme Plenum du Comite Central. Voila ce qu'il en est, nous partons du fait qu'une partie de la propagande du Parti vaa la capitale pour servira sa transformation ideologique et politique la plus profonde; ici le proletariat et le peuple la recoivent dans leur esprit et convertissent dans la force de leurs bras, le message que leur apportent: l'"Interview au President Gonzalo"; la carte postale "Neuf ans de guerre populaire" ou la publication graphique "Jour de l'heroisme. Troisieme anniversaire" et l'affiche du P. Mao "Rien n'est impossible pourvu qu'on ose escalader les cimes", ou l'anthologie de Lenine sur "L'imperialisme est la veille de la revolution sociale du proletariat", ou les brochures "La revolution proletarienne et le revisionnisme de Khrouchtchev" et "Sur la dictature du proletariat", ou "En commemoration du 40eme anniversaire de la Revolution Chinoise" et "Le Parti, la guerre populaire et le boycott". Parmi les actions de guerilla qui ont ebranle Lima au cours de la premiere Campagne d'Impulser, durant le dernier tiers de l'annee 89, on note dans le domaine de la propagande et de l'agitation armees, les campagnes successives developpees avec les masses les plus profondes, avec le proletariat, la classe dirigeante de la revolution, et avec les masses pauvres des quartiers populaires et des bidonvilles, base du travail du Parti dans la capitale; s'ajoutenta cela les vastes campagnes de distribution de tracts pour appuyer la lutte de classes, toujours en direction du plus profond qui emerge et transforme la vieille societe. Cette forme de lutte est arboree du plus simple graffiti, sur les tableaux noirs omnipresents du peuple aux peintures murales defiantes de San Marcos qui proclament la revolte de la jeunesse; du papillon vibrant dans les mains,a l'affiche qui grave la guerre populaire sur les murs; du drapeau rouge commande par la faucille et le marteau qui annonce le jour nouveau, aux il lu mi na tions qui, des collines embrasent la nuit avec la revolution; de la furie concentree dans le cri de protestation au grondement declenche dans le harcelement; de l'esprit de classe de fer qui anime les marches au debordement impetueux des mo bi li sa tions armees qui eclatent dans des barricades et des pneus comme des torches, dans des cocktails molotov et des explosifs en signe de solidarite; en synthese, de l'idee qui arme l'esprit aux bras resplendissants des actions de guerilla. Les sabotages aussi s'ex pri ment, comme celui de Renasa, action en soutiena la lutte du proletariat minier, en septembre; voitures piegees aux ambassades d'URSS et de Chine et au Consulat des Etats-Unis, actions contre les deux superpuissances imperialistes, faisant partie de la reponsea la nouvelle offensive contre- revolutionnaire que chapeautent dans son ensemble principalement Gorbatchev et Teng; actions realisees en octobre. L'incendie de l'omnibus, comme les dix brules, egalement en octobre, ainsi que d'autres avant et apres, est une autre forme de sabotage qui a une forte repercussion et frappe essentiellement les en tre pri ses de l'Etat, puisque l'Etat utilise chaque fois plusa des fins politiques ses entreprises dans le but de briser les luttes populaires. La coupure d'elec tri ci te est un autre type de sabotage d'une importance et d'une repercussion chaque fois plus grande; en septembre, octobre, novembre et decembre des coupures de courant de grande envergure ont ete realisees, elles ne couvrent pas seulement Marcona, du depart d'Ica, jusqu'a Chiclayo, du depart de Lambayeque, en passant par le departement de Lima et surtout la capitale, mais frappent aussi toute la Cote et la Sierra du centre; de plus leur duree s'etend avec toutes ses consequences au dela de dix jours; et la solution adoptee pour resoudre les problemes qui en decoulent, permet de voir clairement quels interets protege l'Etat et qui en est le beneficiaire, on voit de qui il s'occupe en premier et le mieux. L'aneantissement selectif frappa avec eclat des mouchards, des ennemis recalcitrants de la classe et du peuple et des individus ayant des dettes de sang; il suffit d'en mentionner deux: premierement, celui du commandant de la police nationale et sous- chef de l'Interpol, quia Ayacucho se baigna dans le sang du peuple assassinant les fils des masses. Deuxiemement, bien que recent, celui de l'ex-president de la Securite Sociale (IPSS), F.S. Salaverry, poignard dans le dos de tous les assures du Perou, trafiquant de la sante publique et assassin quotidien des retraites du pays; cet aneantissement a frappe principalement la bureaucratie (un des appuis fon da men taux de l'Etat, mais le principal sont les forces armees); les lamentations hypocrites de certains ne s'elevent toutefois pas contre le juste aneantissement, elles ne sont que la conscience coupable des grands bureaucrates oppresseurs sur la tete desquels pend l'implacable justice populaire, qui tot ou tard arrivera. Les combats de guerilla se concretiserent avec l'attaque du poste de police de Mercado San Ildefonso; un lieutenant et quatre caporaux furent aneantis, un officier et cinq subalternes finirent blesses, selon les dires des journaux eux-memes; ce fut le 2 octobre. Et lors de l'embuscade tenduea l'armee peruvienne, un omnibus qui transportait 35a 40 individus du service de renseignements de l'armee de terre, fut pris en embuscade, au carrefour de l'avenue Zarumilla et de la rue Pedregal, dans le district de San Martin de Porras; quatre furent aneantis, quinze terminerent blesses, certains gra ve ment, d'apres l'information des propres journaux de la reaction; action realisee le 15 decembre 89. La greve armee du 3 novembre merite qu'on la releve. Cette greve dans la capitale avait une grande importance puisqu'elle etait directement dirigee contre les elections municipales, elle attira donc la furie exacerbee de la reaction, du revisionnisme et de tous leurs laquais en general. Et ils remuerent ciel et terrea son encontre; mais voyant qu'elle etait incontournable, ils recoururenta leur grand argument de toujours, la violence effrenee, la voila donc la cause perverse qui dechaina la repression brutale et demesuree de la Place de la Victoria. Au cours de celle-ci, la police nationale declencha, une fois de plus sa furie sanguinaire, s'attaquant au deplacement des familles et amis qui, par centaines et sous la conduite du Comite des Familles des Prisonniers de Guerre et des Disparus, portant des couronnes, des gerbes de fleurs et des drapeaux, se dirigeaient vers le cimetiere pour rendre hommage aux Heros du Peuple tombes lors de la Rebellion des Lumineuses Tranchees de Combat ainsi qu'aux autres combattants et fils du peuple qui donnerent leur vie pour la revolution et leur sang pour la guerre populaire; mais facea l'ignominie reactionnaire brillerent le courage defiant du peuple, la defense aguerrie des combattants et l'appui des masses. La condamnation portee sur ceux qui furent attaques de facon infame non seulement par les ennemis re cal ci trants, mais aussi par ceux qui, soi-disant revolutionnaires, con dam ne rent les reprimes et appuyerent en fait le gouvernement et la reaction, suscite donc un profond rejet. De plus, comme la repression etait impuissantea empecher l'aboutissement jusqu'a la greve, menacant directement l'electoralisme, l'autoproclamee Gauche Unie se mit en avant. Henri Pease, candidata la mairie de Lima pour la IU, sortit comme porte- drapeau anti-greve en defense de la dite "democratie"a l'encontre du suppose "terrorisme" et il partit pour une croisade anti-communiste de vieux relent fasciste, avec la soi-disant "marche", ap pe lanta l'union de tous les "democrates" dans un meeting le 3, jour meme de la greve. Le rendez-vous eut lieu sous la protection des fusils genocides des forces armees et policieres et sous le manteau "spirituel" de l'Eglise Catholique; les candidats, les petits chefs des partis, parmi eux les pontifes revisionnistes et les caudillos de la bureaucratie syndicale, y assisterent, et le premier de tous, Vargas Llosa, aujourd'hui le gagnant rachitique du premier tour, avec qui H.Pease s'unit, exprimant dans une accolade leur collusion et leur lutte noires; et en fin de compte ce qu'ont obtenu l'IU et son candidat, avec ce nouveau service meritoire, c'est la defaite de Pease et de l'IU lors des elections municipales de 89 et le grand desastre d'avril; juste et bien merite retour des choses. Mais la marche anti-communiste n'arreta pas non plus la greve; et la greve armee du 3 novembre fut un triomphe ecrasant et indeniable du proletariat et du peuple, un pas de plus vers l'incorporation plus grande des masses dans la guerre populaire. "Peu importe le discours des traitres!". Il n'est pas possible de parler davantage de la guerre populaire, de la lutte inlassable que cela signifie, sans se rappeler ceux qui, hommes et femmes, militants, combattants et fils des masses, combattent 24 heures sur 24, dans les cachots de la reaction; ceux qui les transformerent en Lumineuses Tranchees de Combat dans tout le pays; ceux qui au prix de leur sang nous donnerent le "Jour de l'Heroisme" lors du jalon de la rebellion historique, le 19 juin 86; et ceux qui, sans jamais se mettrea genoux, arborant au plus haut le marxisme- leninisme-maoisme, pensee gonzalo, continuent et continueront de lutter pour le triomphe de la guerre populaire, quelle que soit la tranchee ou ils se trouvent. Voila le parcours de dix ans de guerre populaire et, en synthese, le grand developpement conquis au cours de cette dixieme annee; son expansion ir re pres si ble et croissante, concretisee par la mul ti pli ca tion des Comites Populaires Ouverts, mise en place precisement en 1989, une victoire historique et un pas de grande portee vers la conquete du Pouvoir dans tout le pays. Alors, quel est donc ce soi-disant "enlisement de 89"? purement et simplement un autre vomissement noir de la reaction et des laquaisa sa solde. A propos de cet imaginaire "enlisement" ils fondent leur fameuse publicite: "echec strategique de Sentier" qu'ils cherchent d'ailleursa etayer de leurs su per che ries d'"abandon du chemin" et de "non atteinte des buts". Sur quoi s'appuient-ils pour papoter sur "l'abandon du chemin"? sur rien d'autre hormis le fait de l'avancee de la guerre populaire dans les villes, mais excepte que c'est un vieux concept de la presse reactionnaire deja tres utilise autour des elections de 85, ce qui n'est pas une simple coincidence, la pratique, critere de verite, prouve, comme il en decoule du decompte des actions realisees, que le chemin d'encercler les villesa partir de la campagne est applique avec fermete et de facon resolue; plus encore ce chemin, d'apres nos conditions specifiques, nous l'appliquons en suivant la norme de developper la guerre populaire si mul ta ne menta la campagne eta la ville, la campagne etant le principal et la ville le complement; en outre l'avancee dans les villes est aussi la preuve du developpement du chemin de la campagne vers la ville et plus encore, elle montre que ce developpement meme vise en perspective le transfert du centre de la guerre populaire vers les villes pour la conquete du Pouvoir dans tout le pays; tout cela est strictement conforme au processus du chemin d'encercler les villesa partir de la campagne; et, la guerre populaire au Perou est, en consequence, l'application de la theorie de la guerre populaire du President Mao Tse-toung, partie integrante du marxisme- leninisme-maoisme, aux conditions specifiques de la revolution peruvienne. D'un autre cote, sur quoi s'appuient-ils pour crier sur tous les toits que nous "n'avons pas atteint nos buts"? la, ils trafiquent sournoisement avec le secret revolutionnaire car on peut evidemment dif fuser des lignes de politique generale et meme concrete de divers domaines mais on ne peut pas aborder des specifications qui serviraienta l'ennemi; et ri va li sant pour servir au mieux leurs maitres, la reaction et l'imperialisme, principalement yankee, ils vociferent "ils n'ont pas atteint leurs buts", "l'Armee Populaire de Guerilla n'existe pas", "il n'y a pas de Pouvoir Nouveau", "ils ne parvinrent pasa atteindre l'equilibre strategique". En ce qui concerne l'Armee Populaire de Guerilla, si elle n'existe pas, quelle organisation armee a execute plus de 120 000 actions de guerilla? Quelle organisation armee developpe la guerre populaire dans presque tout le pays? Contre qui se battent depuis dix ans les forces armees et les forces de police reactionnaires? Notre pratique militaire est faite de solides et frappantes realites et ce n'est qu'une force armee revolutionnaire comme l'Armee Populaire de Guerilla qui peut la realiser et la maintenir; le probleme est qu'il s'agit d'une armee de type nouveau qui se construit, combat et se developpe selon d'autres principes; le President Mao enseigna: "Vous combatteza votre maniere et nousa la notre; nous combattons quand nous pouvons vaincre et nous nous retirons quand nous ne pouvons pas"; grand principe ainsi commente en 1965: "En d'autres termes, vous vous appuyez sur l'armement moderne et nous sur les masses populaires avec une haute conscience revolutionnaire; vous mettez pleinement en jeu votre superiorite et nous la notre; vous avez vos methodes de combat et nous avons les notres". En ce qui concerne le Pouvoir Nouveau, depuis 82 nous sommes en train de detruire, de demolir le Vieux Pouvoira la campagne; generant, en consequence un vide de Pouvoir, chaque jour plus important et dans des zones plus vastes, comme c'est archiconnu et reconnu; ce vide de Pouvoir reste-t-il dans les limbes de la politique, comme un inter-regne de la lutte de classes? y-a- t-il quelqu'un pour croire que le Vieux Pouvoir est detruit et que regne alors le neant? La destruction du Vieux Pouvoir n'implique-t-elle pas en contrepartie, la construction du Pouvoir Nouveau? N'est-il pas comprehensible que destruction du Vieux Pouvoir et construction du Pouvoir Nouveau sont deux termes de la meme contradiction?; bien sur, avec la destruction du Vieux Pouvoir se cree le Nouveau, celui de la dictature conjointe, base sur l'alliance ouvriere-paysanne dirigee par le Parti et soutenue par l'Armee Populaire de Guerilla; le probleme est que, comme le dit l'abc du marxisme-leninisme-maoisme, le Pouvoir Nouveau suit dans son developpement la fluidite de la guerre populaire et, evi dem ment, la specification de notre realite concrete; mais c'est precisement avec la multiplication des Comites Populaires Ouverts, en 1989, que l'Etat Nouveau acquiert la stabilite relative. En ce qui concerne l'equilibre strategique, les problemes doivent etre traites serieusement, particulierement les problemes militaires, on ne peut pas donner une explication tiree par les cheveux ni tricher en sortant un as de sa manche; pour le reste, le point est clair et concret: la defense, l'equilibre et l'offensive strategiques, comme nous le savons bien, sont les trois parties de la guerre prolongee, la premiere partie etant la plus longue et, comme le demontre l'experience internationale, le developpe ment de la seconde et de la troisieme est plus profondement lie aux situations complexes de l'ensemble de la lutte des classes dans le pays et de la situation mondiale, car il nous poussea balayer la domination de la reaction et de l'imperialisme dans tout le pays eta instaurer une Republique Populaire sur tout le territoire national avec la repercussion qui en resultera sur le monde, en commencant par les pays les plus proches; voila succinctement le probleme et l'orientation que la guerre populaire au Perou suit fermement en continuant son ascension avec une tenacite sans faille; une date precise a-t-elle ete retenue pour passera l'equilibre strategique? Un plan militaire ou une campagne se sont-ils fixes un tel objectif? Est-ce un "engagement" non tenu? Une tache liee aux elections de la reaction? Un "but" de "Couronner le Grand Bond avec Eclat" ou d'une autre campagne, comme ils le disent? De pures elucubrations qui visenta couvrir d'infamie la guerre populaire,a la discrediter face aux masses eta semer la confusion; car cette invention se propage justement, comme le dit la recente session du Comite Central, quand la reaction peruvienne et l'imperialisme ont: "Besoin de developper la guerre contre-subversive, renforcant l'action militaire, mobilisant les masses et augmentant l'intervention principalement yankee" et quand, sous pretexte de lutter contre le trafic de drogue, l'imperialisme yankee lui-meme trame son agression directe amplifiee contre la guerre populaire; des situations qui, lieesa l'avancee transcendantale de la guerre populaire en 89, concretisee par le passage de la guerre de guerillaa la guerre de mouvement, montrent de toute evidence que l'equilibre strategique est dans l'arene et la revolution avance vers des moments decisifs; tout cela aussi, bien sur, dans le cadre de nos propres conditions concretes. En conclusion, le tant vante "echec strategique de Sentier" base evidemment sur le soi-disant "enlisement" et etaye par les supercheries d'"abandon du chemin" et de "non obtention des buts", c'est donc simplement une nouvelle et sinistre campagne reactionnaire dirigee par l'imperialisme yankee lui- meme; cela fait partie de la guerre psychologique et du plan qui consistea renforcer la guerre contre-subversive en marche. Mais, hormis tout ceci, elle cherche dans l'immediata jeter la confusion dans le peuple peruvien et saper la liaison entre les masses et la guerre populaire; il faut souligner deux questions pour demasquer davantage et marquer au fer rouge ceux qui servent miserablement et sournoisement la reac tion et l'imperialisme comme de vils mercenaires. Premierement, le fait d'eluder les conditions con cre tes de la revolution peruvienne; un probleme qu'evi dem ment ils ne voient ni ne verront et dont, nous autres, nous tenons toujours enormement compte, dement, soit-dit en passant, la noire reputation de dogmatisme. Et deuxiemement, que derriere son ba var da ge pourri est sous-jacent le vieux critere revisionniste sur la situation revolutionnaire qui les pousse, aujourd'hui,a s'imaginer, meme s'ils ne le disent pas explicitement, l'existence de la crise revolutionnaire et que, par consequent, selon eux, ne pas prendre le Pouvoir, impliquerait l'echec de la revolution en general et de la guerre populaire concretement; Lenine, rappelons nous, posa trois conditions pour definir l'existence de la crise revolutionnaire: primo, que le Pouvoir echappera des mains de la reaction, secundo, que le revisionnisme et l'opportunisme n'exerceront pas d'influence sur les masses et tertio, que les masses serreront les rangs autour du Parti; sans oublier ce qui est specifique de la crise revolutionnaire, liee pour notre cas, au developpement de la guerre populaire; il suffit de dire premierement: que les forces armees continuent d'etre capables de soutenir une partie du Vieil Etat, deuxiemement: que le revisionnisme et l'opportunisme continuent toutefois de chevaucher les masses au moyen de la bureaucratie syndicale et des corporations, et troisiemement: que la guerre populaire doit encore generer le grand bond dans l'incorporation des masses, ce qui se joue dans la partie finale. Ce qui existe c'est donc une situation revolutionnaire en developpement croissant du fait de l'accentuation de la lutte de classes et principalement de la guerre populaire, qui non seulement persiste depuis dix ans mais qui, demolissant chaque fois plus le Vieil Etat et construisant un Pouvoir Nouveau, cherchea balayer pleinement et completement la societe peruvienne d'oppression et d'exploitation, caduque et pourrie; en consequence, la perspective de la situation revolutionnaire actuelle en developpement croissant, c'est la crise revolutionnaire ou l'essor de la revolution, selon les paroles du P. Mao Tse-toung. Etroitement lieea l'"echec strategique" sans fondement, il y a la bourde de "division et reddition". La farce de la "reddition" n'est pas quelque chose de nouveau, deja au debut de son gouvernement le genocide demagogue Garcia Perez et les forces armees l'avaient manigancee; dans "Developper la guerre populaire pour servir la revolution mondiale" nous lisons : "Ensuite a eu lieu le genocide de Lurigancho d'octobre 85,a la suite duquel le gouvernement reactionnaire de l'Apra a monte la grande comedie de la 'capitulation massive des senderistes'a Llochegua eta Corazon-Pampa, province de La Mar, departement d'Ayacucho. Comme l'ont dit les medias, l'interview du 'chef supreme'(Garcia Perez) avec les 'dirigeants repentis' accueillis au palais gouvernemental, fut une mise en scene. La scene a ete filmee de loin de telle sorte que personne n'a rien entendu ni n'a vu le visage des personnes pour des 'raisons comprehensibles de securite'. De plus la manipulation a ete ra pi de ment decouverte lors de la publication des declarations de l'officier de marine qui avait participe dans l'operation ayant servi de point de depart: 'le meme officier, interroge par le correspondant, expliqua que la centaine de personnes, hommes, femmes et enfants, ne s'est pas approchee des bases de Corazon-Pata et de Llochegua mais qu'ils ont ete regroupes par l'infanterie de marine dans les hauteurs des montagnes et qu'ils ont ete conduits vers les deux localites. Lorsqu'on a demande au lieutenant 'Anibal'si les paysans portaient des armes au moment de leur arrestation celui-ci a repondu par la negative...'; 'La Republica'du 25/X/85, (souligne par nous). Ainsi s'est passee la fameuse tromperie de la soi-disant 'capitulation'" Aujourd'hui ils mettenta nouveau en avant le meme mensonge en lambeaux cherchanta saper la guerre populaire eta couvrir le regroupement auquel ils soumettent de force la paysannerie, pour former des milices de ferme copiant des modeles depasses deja detruits auparavant par la lutte convergente des masses opprimees elles-memes et des actions de guerilla; il est evident qu'avec la reedition des milices de ferme, impulsees par les forces armees, avec une intensite plus forte au cours des derniers mois, ils cherchenta reediter le bain de sang genocide des annees 83 et 84, dans le cadre de leurs nouveaux plans et necessites contre-subversives. En ce qui concerne le vieux reve reac tion nai re de la "division de Sentier": ce conte purulent qui ressorta nouveau s'"appuie", comme la tant vantee "reddition", sur l'"enlisement"et l'"echec strategique" et sur des tracts produits et diffuses par les forces armees (element de leur guerre psychologique), deja refutes; ainsi que sur des supposes "fatigue de trop de lutte", "repentirs d'exces et de morts", "vie dure et conditions difficiles", etc..., faussetes qui montrent au grand jour les institutions, les or ga ni sa tions et les plumitifsa la source de telles engeances, ils soutiennent et defendent tous le Vieil Etat et la societe peruvienne caduque; ennemis acharnes de la guerre populaire qui disculpent, l'Etat Peruvien et ses forces armees et repressives, du genocide quotidien qu'ils perpetrent contre le peuple; niant le principe fondamental de la guerre, du prixa payer qu'exige aneantir l'ennemi, de l'aspect de construction que renferme la guerre; pessimistes noyes par le pessimisme historique de la reaction et de l'imperialisme qu'ils servent, in ca pa bles de comprendre, que la guerre populaire est animee et impulsee par l'optimisme de classe que lui confere le marxisme-leninisme-maoisme, pensee gonzalo et que chaque combattant de l'Armee Populaire de Guerilla est guide par le principe de "Servir le peuple de tout coeur"; supercheries qui, bien sur, se situent aussia l'interieur des plans contre-subversifs et visent la guerre populaire et le Parti cherchanta arreter la brillante perspective revolutionnaire. De plus c'est surtout ceux qui ont des problemes internes issus de leur propres erreurs et de leur opportunisme, particulierement liesa leur electoralisme persistant, qui vociferent pleins de joie l'existence supposee de deux positions au sein du Parti: "une, militariste, et une autre, politique"; hormis cette differenciation erronee, dans la supposition qu'ils elucubrent, ils devraient en fait parler d'une ligne opportuniste de droite dont la composante, en ce qui concerne la ligne militaire, serait une position militariste, une ligne bourgeoise opposeea celle du Parti, sur laquelle ils basent leur elucubration si insolite, ainsi que sur les "defaite et enlisement de 89" et l'"echec strategique" mis en miettes; ils ne montrent que leur desespoir et leur impuissance facea l'avancee de la guerre populaire qui menace leur chevauchement nefaste des masses et fait trembler leurs chapelles de devots du cretinisme parlementaire. Finalement tous ces beaux discours sont des paroles en l'air facea l'unite resplendissante du Parti, solidement assise sur la base d'unite du Parti sanctionnee lors du Premier Congres et garantie irremplacable du developpement incessant de la guerre populaire. Voila ce qu'il en est, en synthese, voila les raisons fondamentales de la farce perverse de "division et reddition": les elections generales qui acquierent un caractere crucial pour la reaction et ses laquais, surtout avec l'affaiblissement plus important du systeme democratique et bourgeois issu des urnes d'avril et les perspectives noires pour celui qui sortira elu au deuxieme tour; la furieuse vague greviste, expression frappante de l'intensification violente de la lutte de classes qui assume jour apres jour davantage le mot d'ordre; Combattre et Resister!; et le developpement de la puissante guerre populaire qui s'etend avec la perspective brillante de Conquerir le Pouvoir dans tout le pays! Voila les trois raisons fondamentales qui ont pousse les forces armees et policieres, sans doute avec le consentement et l'appui de leur "chef supreme", le genocide demagogue,a monter la farce grossiere et ridicule de "division et reddition" que personne ayant deux grains de bon sens ne peut prendre au serieux; campagne semeea tous vents, faisant aussi partie de leur guerre psy cho lo gi que. Et chacun, organisations, partis, personnages, candidats et laquais, selon sa collusion et sa lutte au sein de la reaction, mais aussi ses ambitions et sa paye, a trafique avec cette farce si grotesque. Mais celui qui s'est le plus acharnea tricher pour trafiquer avec l'engeance dont il est co- auteur, ce fut Garcia Perez; le genocide demagogue, la nefaste tete du gou ver ne ment qui a le plus affame et assassine de l'histoire peruvienne, celui qui, particulierement ces derniers mois, s'egosillea crier sur tous les toits la "defaite de Sentier", a dit en avril dernier, avec son style d'ignorer les verites elementaires, de mepriser la realite et d'exercer le charlatanisme: "Le terrorisme a propose une revolution sociale, une insurrection generalisee dans tout le pays. Et il a echoue, je le dis categoriquement"; que cherche Garcia Perez?,a se montrer victorieux eta presenter son gouvernement comme vainqueur dans le but de revenir en sauveur en 95, tout en manipulant le desastre du prochain gouvernement; voila son reve que servent, aussi, meme quelques auto- consacresrevolutionnaires. Voila donc la farce evaporee de la soi-disant "division et reddition de Sentier" qui, comme les precedentes, s'envole en fumee face au tourbillon de la guerre populaire. Et comme il ne peut en etre autrement, les elections generales, comme les elections municipales de 89, serventa dresser un epouvantail de votes et de cretinisme parlementaire, le criard "premier et grand vaincu", l'echec ima gi nai re du boycott. Deja lors des elections de 85 ils braillerent de la meme facon;a cette epoque-la Belaunde, aujourd'hui illustre membre du Fredemo, de cla rait: "le grand vaincu c'est le terrorisme"; tandis que Barrantes, "le candidat naturel de l'IU", qui aujourd'hui n'atteint meme pas 5% des votes exprimes, recitait: "Sentier lumineux echouera... le resultat electoral du 14 avril, avec la presence massive du peuple, constitua le refus majeur du terrorisme", qui a echoue? Que devient le champion malmene des votes et des urnes? Tandis qu'aujourd'hui comme hier le directeur actuel d'"Expreso"pontifiait: "il y a eu deux grands vaincus au cours de l'election generale de dimanche: le senderisme...". La farce n'est donc pas nouvelle, les paroles et la musique sont les memes, quoique plus affoles mais tout aussi in vrai sem bla bles; aujourd'hui Garcia Perez le candidat non inscrit qui prepare toutefois son reve presidentiel de 95, celui qui lors des municipales appelaita voter blanc ou nul puisque, comme il disait, la question etait de voter pour "defendre la democratie contre le terrorisme", ce 8 avril il decreta triomphant et arrogant: "Aujourd'hui ils verront que le peuple dans son immense majorite, 99%, (sic; selon le journal apriste Hoy) participea la democratiea travers les elections et enterrera le terrorisme avec l'acte electoral"; tandis que les candidats gagnants Vargas Llosa et Fujimori, avec emphase et une interpretation au profit de leurs appetits, s'unissent solidairement saluant le "triomphe de la democratie et l'echec du terrorisme", carillonnant et honorant le meme sermon reac tion nai re; alors que H.Pease, le nouveau champion de la dite Gauche Unie, du haut de ses 7% de votes exprimes, proclamait: "Sentier, premier et grand vaincu"; tout cela au milieu du choeur soumis des moyens de communication et des plumitifs. Une conclusion simple decoule de cela: le meme livret et les memes personnages, pour defendre l'ordre existant et le Vieil Etat; seuls les acteurs changent, la publicite augmente et la demagogie croit. La meme comedie grotesque tous les cinq ans. Les elections dans leur deroulement publicitaire ont une regle: premierement, elever jusqu'aux cieux l'importance des elections et combattre "le sinistre plan terroriste d'empecher les elections dans tout le pays, qui menace de couper les doigts et d'assassiner ceux qui votent"; deuxiemement, celebrer tambour battant la "participation massive aux urnes" (au Perou voter est une obligation, et comme le disent les connaisseurs, s'il n'en etait pas ainsi, meme pas la moitie participerait), ainsi que le "triomphe de la democratie", l'"echec du boycott" et la "defaite du Sentier" tandis qu'on manipule et falsifie les resultats, particulierement ceux des zones en etat d'urgence et on cache principalement les chiffres de l'absenteisme; et troisiemement, le plus tard possible, donner des informations filtrees jusqu'a la publication des resultats maquilles par le Jury National des Elections. Il faut tenir compte de ce processus pour ne pas se laisser desorienter par la fanfaronnade electorale et trouver la verite au milieu de tout ce tapage reactionnaire interesse. Alors, que disent les propres resultats electoraux officiels? Hormis le fait que pres de 20% des personnes aptesa voter ne s'inscrivent pas sur les listes electorales; 21,2% d'inscrits n'ont pas participe au vote, pourcentage qui s'elevea 27% si nous ne considerons que les votants, y compris ceux qui voterent blanc ou nul; n'etant donc, comme nous le voyons deja, qu'a 0,6% de Vargas Llosa, qui obtint le plus de voix, et depassant de 2,4% Fujimori arrive en deuxieme position. En consequence, si nous comparons les deux dernieres elections generales du quinquennat, alors que l'absenteisme en 1985 n'atteignait que 8% des inscrits, en avril 90 l'absenteisme grimpa jusqu'a 21,2%; l'absenteisme fut donc mul ti plie par 2,5; en d'autres termes, l'absenteisme de 85a 90 est monte de 12,4%, repetons-le de 8,8%a 21,2%. Alors, est-ce que quelqu'un qui a un reste de bon sens peut parler d'echec du boycott? ou quelqu'un avec un brin d'objectivite peut-il dire "Sentier, premier et grand vaincu"? La question est extremement claire et frappante, la tactique du boycott appliquee par le Parti, element de la guerre populaire, est chaque fois plus victorieuse et eclatante, materialisant dans la lutte de classes du pays une tendance croissante contre les elections, sapant ainsi un des fondements de l'ordre democratique-bourgeois, de l'Etat Peruvien, dictature chapeautee par la grande bourgeoisie. Tendance anti-electorale, lorsqu'au cours des mu ni ci pa les de 89, alors qu'on vociferait un soi-disant echec du boycott, l'absenteisme, d'apres les es ti ma tions, atteignait 17%; montrant evidemment une ascension transcendantale. Le boycott, par consequent, est une realite ir re fu ta ble et son succes indiscutable montre de facon evidente comment la politique qui consistea paralyser les elections, les saper et les empecher ou c'est possible, est hautement fructifere et, ce qui est principal, c'est qu'elle genere une tendance anti-electorale, contribuanta former la conscience politique du peuple; la tactique du boycott et la tendance anti-electorale appliquee et forgee par la guerre populaire, developpees comme parties integrantes de cette derniere, sont la demonstration exemplaire de la facon dont il faut utiliser les elections pour developper la guerre populaire. Pour ce qui est des votes nuls et blancs, ils atteignent 15,35% du total des votes; c'est-a-dire, en avril 90, 1,45% de plus qu'en 1985. Cependant, malgre l'augmentation, leur accroissement est beau coup plus faible comparea l'absenteisme; laissant sous- entendre, avec fondement, la fraude dans ce type de votes et ceux l'ayant pratique. Le tableau comparatif suivant est tres expressif et l'accroissement de l'absenteisme, principalement la ou la guerre populaire se developpe le plus vigoureusement, merite une attention toute speciale. COMPARAISON ENTRE LES ELECTIONS GENERALES DE 1985 ET CELLES DE 1990 Nuls et blancs(1) Absenteisme(2) 1985 1990 1985 1990 % % % % AYACUCHO 35.8 41.3 17.1 48.0 APURIMAC 35.5 38.3 17.9 28.0 HUANCAVELICA(3) 36.2 40.4 PASCO 16.45 25.7 13.05 37.1 JUNIN 16.89 19.9 9.8 49.5 HUANUCO 26.62 29.9 14.5 50.1 SAN MARTIN 11.49 26.77 14.5 31.4 PUNO 24.5 28.45 9.0 23.0 CUSCO 23.6 22.53 12.9 24.4 CAJAMARCA 22.2 27.03 15.8 27.0 ANCASH 22.95 23.97 8.6 27.1 UCAYALI 13.0 17.8 14.05 30.0 LA LIBERTAD 11.9 15.02 6.45 18.0 LIMA 6.87 8.61 7.8 13.0 (1) Pourcentage relatif aux electeurs. (2) Pourcentage relatif aux inscrits. (3) Les documents du JNE n'enregistrent pas les votes nuls et les votes blancs, ils n'additionnent pas non plus les chiffres des presidentiel les ni ceux des senateurs; ad di tion nant les chiffres des presidentielles on at teint 70 781 pour un total de 140 865 vo tants. Voila le boycott et son succes incontestable, un boycott qui developpe la tendance du peuple a s'opposer aux elections et sert la guerre populaire; et voila le resultat des elections d'avril 90, des elections qui,a l'oppose du souhait de la reaction et de l'imperialisme, a affaibli le systeme, sapant sa soi- disant legitimite (probleme de grande importance pour sa guerre contre-subversive), une question entrainant evidemment de graves repercussions pour l'ordre regnant. Pour conclure,a propos des elec tions et du boycott, il suffit de se rappeler les paragraphes suivants du document deja cite "Developper ...": "L'essentiel de ces tableaux est que la somme des non-inscrits, des non-votants et des votes nuls et blancs atteint des millions; ce chiffre se decompose comme suit: non-inscrits representant ceux qui evoluent en marge du systeme politique en vigueur ou qui sont ouvertement contre lui; les non- votants sont soit contre les elections soit non interesses; les votes nuls ou blancs cor res pon denta ceux qui accomplissent l'obligation imposee mais qui n'attendent rien des elec tions ou ne sont d'accord avec aucun des partis participants. En termes ge ne raux, cette enorme masse citadine exprime le refus, l'eloi gne ment ou l'indifference vis-a-vis du systeme en vigueur, de ses elections pour choisir des oppresseurs et de ses partis, instruments au service du maintien de l'ordre, de sa preservation et de son evolution; en resume, la negation et la remise en question objectives et evidentes de la societe peruvienne et de ses institutions, du systeme social historiquement caduc qui doit etre necessairement balaye, comme c'est deja le cas par les armes puisqu'il n'y a pas d'autre moyen de le faire pour parvenira une societe reellement au service du peuple." Et: "Le Parti Communiste du Perou, dans ces dernieres elections comme dans les pre ce den tes, n'a fait qu'appeler au boycott,a paralyser et empecher les elections seulement ou cela serait possible, mais nona empecher tout le processus comme l'a pretendu la reaction pour conquerir un faux triomphe,a defaut de vrais; mais la tendance historique principale c'est la fusion de la guerre populaire que dirige le Parti, avec ce grand torrent forme par les millions de non- inscrits, de non-votants et ceux qui ont vote blanc ou nul; c'est ce torrent que le Parti aidea se structurer comme une partie du flot des masses armees qui balaiera necessairement le vieil ordre d'exploitation et d'oppression." Voila pour ce qui est du developpement de la guerre populaire et du boycott qui en fait partie; mais le principal, la question essentielle qui concentre notre attention, consequence necessaire du chemin suivi, c'est la conquete du Pouvoir dans tout le pays, perspective brillante de la guerre populaire;a plus forte raison si nous considerons les annees turbulentes et decisives de la societe peruvienne qui se renforceront davantage encore, et plus specialement la lutte de classes extremement complexe du monde actuel. Rappelons-nous donc plus que jamais les paroles de Mariategui: "Je suis revolutionnaire. Mais je crois que les hommes qui ont des idees claires et dont les positions sont bien definies, peuvent s'entendre et s'apprecier facilement meme s'ils se combattent, surtout s'ils se combattent. Le secteur politique avec lequel je ne m'entendrai jamais, est l'autre secteur: celui du reformisme mediocre, celui du socialisme domestique, celui de la democratie hypocrite. En outre, si la revolution exige violence, autorite, discipline, je suis pour la violence, pour l'autorite, pour la discipline. Je les accepte, en bloc, avec toutes leurs horreurs, sans reserve poltronne." Et surtout ce que Marx, le grand fondateur du marxisme, a etabli: "Ce n'est que dans un ordre de choses ou il n'y aura plus de classes et d'antagonisme de classes, que les evolutions sociales cesseront d'etre des revolutions politiques. Jusque-la,a la veille de chaque remaniement general de la societe, le dernier mot de la science sociale sera toujours: 'Le combat ou la mort; la lutte sanguinaire ou le neant. C'est ainsi que la question est invinciblement posee'." IV. ELECTIONS, NON! GUERRE POPULAIRE, OUI! Il est decisif d'arborer plus encore le marxisme- leninisme-maoisme, principalement le maoisme, pour conquerir le Pouvoir dans tout le pays, construire la Republique Populaire du Perou et servir la revolution proletarienne mondiale; se saisir plus fermement de l'ideologie du proletariat invaincue et immarcescible, avec les trois parties qui la conforment, la philosophie marxiste, l'economie politique proletarienne et le socialisme scientifique, non seulement pour comprendre le monde mais principalement pour le trans for mer. Baser toujours la politique sur la verite toute puissante du marxisme-leninisme-maoisme; plus que jamais aujourd'hui alors que le marxisme affronte la sinistre attaque convergente de la nouvelle offensive contre-revolutionnaire revisionniste chapeautee par Gorbatchev et Teng et celle de l'imperialisme. Davantage aujourd'hui que la contre-revolution mondiale perverse et sanglante reve de balayer le proletariat et son role historique irremplacable, visant le coeur de la classe, son ideologie, le marxisme-leninisme-maoisme; classea propos de laquelle le President Mao dit: "Le proletariat est la plus grande classe de l'histoire de l'humanite. C'est la classe revolutionnaire la plus puissante en ce qui concerne l'ideologie, la politique et sa force; elle peut et doit unir autour d'elle l'ecrasante majorite pour isoler au maximum la poignee d'ennemis et l'attaquer." C'est pour cela que nous devons partir de ce que le Premier Congres du Parti a etabli dans la premiere partie du Programme, en relevant les principes de base:" PROGRAMME Le Parti Communiste du Perou a pour fondement et guide le marxisme-leninisme-maoisme, principalement le maoisme, et specifiquement la pensee gonzalo, en tant qu'application creatrice de la verite universelle aux conditions concretes de la revolution peruvienne, pensee qui est l'oeuvre du President Gonzalo, chef de notre Parti. Le Parti Communiste du Perou, avant-garde organisee du proletariat peruvien, qui fait partie integrante du proletariat international, assume particulierement les principes de base suivants: * La contradiction, loi fondamentale unique de l'incessante transformation de la matiere eternelle;* Les masses font l'histoire, et "On a raison de se revolter";* La lutte de classes, la dictature du proletariat et l'internationalisme proletarien;* La necessite du Parti Communiste marxiste- leniniste-maoiste qui applique avec fer me te l'independance, l'auto- decision et s'ap puie sur ses forces;* Combattre simultanement et implacablement, l'imperialisme, le revisionnisme et la reaction;* Conquerir et defendre le Pouvoir avec la guerre populaire;* La militarisation du Parti et la construction concentrique des trois armes de la revolution;* La lutte entre deux lignes comme force motrice du developpement du Parti;* Constante transformation ideologique, et mettre toujours la politique au commandement;* Servir le peuple et la revolution proletarienne mondiale; et,* Desinteressement absolu, et juste et correct style de travail." Pour ce qui est de l'ideologie du proletariat, du marxisme- leninisme-maoisme, nous avons besoin de centrer l'attention, aujourd'hui, sur les questions suivantes, mais surtout sur les textes memes des classiques. Com men cons par la definition du communisme donnee par Marx, en 1850, dans "Les luttes de classes en France": "le proletariat se groupe de plus en plus autour du socialisme revolutionnaire, autour du communisme,... Ce socialisme est la declaration permanente de la revolution, la dictature de classe du proletariat, comme point de transition necessaire pour arrivera la suppression des differences de classes en generalrX p- p8 {p nc xc -1a< ,a la suppression de tous les rapports de production sur lesquels elles reposent,a la sup pres sion de toutes les relations sociales qui correspondenta ces rapports de production, au bouleversement de toutes les idees qui emanent de ces relations sociales." (Ce qui est souligne est en italique dans le texte original; il en sera de meme pour les citations qui suivent). SUR LA VIOLENCE REVOLUTIONNAIRE ET LE CRETINISME PARLEMENTAI RE. La violence revolutionnaire et le cretinisme parlementaire forment une contradiction antagonique et evidemment une question fondamentale du marxisme. Deja Marx avait parle de la violence comme accoucheuse de l'histoire et dans le Manifeste, avec Engels, il affirmait: "Les communistes ne s'abaissent pasa dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils pro cla ment ouvertement que leurs buts ne peuvent etre atteints que par le renversement violent de tout l'ordre social passe. Que les classes di ri gean tes tremblenta l'idee d'une revolution communiste! Les proletaires n'y ont riena perdre que leurs chaines. Ils ont un mondea y gagner. PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS!". Ainsi que l'ecrivit Lenine: "Aucune grande revolution ne s'est encore passee dans l'histoire sans une guerre civile, aucun marxiste serieux n'a concu le passage du capitalisme au socialisme sans une guerre civile"; repetant qu' "entre le capitalisme et le socialisme s'etend une longue periode d''enfantement douloureux', que la violence est toujours l'accoucheuse de la vieille societe"et que l'Etat bourgeois "ne peut ceder la placea l'Etat proletarien (a la dictature du proletariat) par voie d''extinction', mais seulement, en regle generale, par une revolution violente"; de la meme facon il insista sur le fait que "la necessite d'inculquer systematiquement aux mas ses cette idee et pre ci se ment celle-la de la revolution violente esta la base de toute la doctrine de Marx et Engels". De la meme maniere le President Mao Tse-toung partant de "Chaque communiste doit s'assimiler cette verite que 'le pouvoir est au bout du fusil'", etablit: "...dans une societe de classes, les revolutions et les guerres revolutionnaires sont inevitables; sans elles, il est impossible d'obtenir un developpement par bonds de la societe, de renverser la classe reactionnaire dominante et de permettre au peuple de prendre le pouvoir"; "La tache centrale et la forme supreme de la revolution, c'est la conquete du pouvoir par la lutte armee, c'est resoudre le probleme par la guerre. Ce principe revolutionnaire du marxisme-leninisme est valable partout, en Chine comme dans les autres pays"; et, "L'experience de la lutte de classesa l'epoque de l'imperialisme nous montre que la classe ouvriere et les masses tra vailleu ses ne peuvent vaincre les classes armees de la bourgeoisie et des proprietaires fonciers que par la force des fusils. En ce sens, on peut dire qu'il n'est possible de transformer le monde qu'avec le fusil". En ce qui concerne le cretinisme parlementaire condamne par Marx, Lenine fut ex tre me ment ferme: "Les bernsteiniens ont admis et admettent le marxismea l'exception de son aspect directement revolutionnaire. Ils considerent la lutte parlementaire non comme un moyen de lutte convenant par fai te menta certaines epoques historiques, mais comme la principale et pour ainsi dire la seule forme de combat et qui rend la 'violence', la 'saisie', la 'dictature' inutiles". Et: "Seuls des miserables ou des benets peuvent croire que le proletariat doit d'abord conquerir la majorite en participant aux elec tions organisees sous le joug de la bourgeoisie, sous le joug de l'esclavage salarie, et apres seulement conquerir le pouvoir. C'est le comble de la stupidite ou de l'hypocrisie, c'est substituera la lutte de classes eta la revolution les votes sous l'ancien regime, sous l'ancien pouvoir"; Et: "Voila bien l'opportunisme le plus pur et le plus plat, c'est renoncer en faita la revolution tout en la reconnaissant en paroles". (Dans ce paragraphe les citations de Lenine correspondent au fascicule "La revolution proletarienne et le revisionnisme de Khrouchtchev" du PCC). Lieea cette contradiction tenir compte de la position de Marx sur les elections, deja citee, sur l'autorisation periodique donnee aux opprimes pour elire leurs op pres seurs; et principalement celle du President Mao: "Certains disent que les elections ont un caractere tres bon et tres de mo cra ti que. A mon avis, le mot elections est tout simplement une parole desagreable et je ne crois pas qu'il existe d'elections pures. Le district de Pekin m'a elu per son nel le ment pour etre representanta l'Assemblee Nationale Populaire, mais reellement combien de personnesa Pekin me comprenaient? Je reconnais que le poste de Premier Ministre de Chou En-lai fut une nomination du Comite Central." Etroitement lieea la question de la violence revolutionnaire et du cretinisme parlementaire, on trouve la position irrefutable, ecrasante et demolisseuse de Lenine sur le revisionnisme dans le front syndical, signalee dans "La faillite de la IIe Internationale": "Les organisations legales de masse de la classe ouvriere sont peut-etre la ca rac te ris ti que la plus importante des partis socialistes de l'epoque de la IIe Internationale... Il est clair que le passage aux actions revolutionnaires signifiait la dissolution des organisations legales par la police, et le vieux parti, de Legiena Kautsky inclus, a sacrifie les buts revolutionnaires du proletariat au maintien des organisations legales actuelles. On aura beau le nier, le fait est la. On a vendu le droit du proletariata la revolution en echange du plat de lentilles des organisations autorisees par l'ac tuel le loi policiere. ... ... ... Tableau edifiant. Ces gens sont corrompus et abetis par la legalite bourgeoise au point qu'ils ne peuvent meme pas comprendre l'idee de la necessite d'autres organisations, illegales, pour assurer la di rec tion de la lutte revolutionnaire. Ces gens en sont arrivesa s'imaginer que les syndicats legaux, existant sur autorisation de la police, sont une limitea ne pas depasser; que l'on peut concevoir, en general, le maintien de tels syndicatsa une epoque de crise en tant que syndicats dirigeants! Voila la dialectique vivante de l'op por tu nis me: le simple developpement des syndicats legaux, la simple habitude qu'avaient des philistins quelque peu obtus, mais cons cien cieux, de se bornera la tenue de livres de compte, ont aboutia ce fait qu'au moment de la crise, ces petits bourgeois consciencieux se sont trouves etre des traitres, des felons, des etrangleurs de l'energie revolutionnaire des masses. Et ce n'est point l'effet du hasard. Passera l'organisation revolutionnaire est une necessite; la nouvelle situation historique l'exige, l'epoque des actionsrevolutionnaires du proletariat en fait une obligation; mais ce passage ne peut s'effectuer que par-dessus la tete des vieux chefs, etrangleurs de l'energie revolutionnaire, par-dessus la tete du vieux parti, en le detruisant. Et les petits bourgeois contre- revolutionnaires crient na tu rel le menta l'"anarchisme", de meme que l opportuniste Ed. David criaita l'"anarchisme" en fulminant contre Karl Liebknecht. Il faut croire que seuls sont restes d honnetes socialistes en Allemagne les chefs que les opportunistes vituperent pour leur anarchisme...". SUR LA LUTTE DE CLASSES. La lutte de classes et la facon de nous guider en elle est une autre question fondamentale du marxisme-leninisme-maoisme, surtout aujourd'hui. Voyons ce que Marx a etabli sur l'emancipation du proletariat dans "Statuts Generaux de l'Association In ter na tio na le des Travailleurs": "Considerant:* Que l'emancipation de la classe ouvriere doit etre l'oeuvre des travailleurs eux- memes; que la lutte pour l'emancipation de la classe ouvriere n'est pas une lutte pour des privileges et des monopoles de classe, mais pour l'etablissement de droits et de devoirs egaux, et pour l'abolition de toute domination de classe; Que l'assujettissement economique du tra vailleur au detenteur des moyens de travail, c'est-a-dire des sources de la vie, est la cause premiere de la servitude dans toutes ses formes, de la misere sociale, de l'avilissement in tel lec tuel et de la dependance politique; Que, par consequent, l'emancipation eco no mi que de la classe ouvrie re est le grand but auquel tout mouvement politique doit etre subordonne comme moyen; ... ... ... Dans sa lutte contre le pouvoir collectif des classes possedantes, le proletariat ne peut agir comme classe qu'en se constituant lui-meme en parti politique distinct opposea tous les anciens partis formes par les classes possedantes. Cette constitution du proletariat en parti politique est indispensable pour assurer le triomphe de la Revolution sociale et de son but supreme: l'abolition des classes. La coalition des forces ouvrieres, deja obtenue par la lutte eco no mi que, doit aussi servir de levier aux mains de cette classe, dans sa lutte contre le pouvoir politique de ses exploiteurs. Les seigneurs de la terre et du capital se servant toujours de leurs privileges politiques pour defendre et perpetuer leurs monopoles eco no mi ques et asservir le travail, la conquete du pouvoir politique devient le grand devoir du proletariat".Ou sur la lutte syndicale dans "Salaire, prix et profit": "...le developpement meme de l'industrie moderne doit necessairement faire pencher tou jours davantage la balance en faveur du capitalisme contre l'ouvrier et que, par consequent, la tendance generale de la production capitaliste n'est pas d'elever le niveau moyen des salaires, mais de l'abaisser, c'est-a-dire de ramener, plus ou moins, la valeur du travaila sa limite la plus basse. Mais, telle etant la tendance des choses dans ce regime, est-cea dire que la classe ouvriere doive renoncera sa resistance contre les atteintes du capital et abandonner ses efforts pour arracher dans les occasions qui se presentent tout ce qui peut apporter une amelioration temporairea sa situation? Si elle le faisait, elle se ravaleraita n'etre plus qu'une masse informe, ecrasee, d'etres fa me li ques pour les quels il n'y aurait plus de salut. Je pense avoir montre que ses luttes pour des salaires normaux sont des incidents inseparables du systeme du salariat dans son ensemble, que, dans 99 cas sur 100, ses efforts pour relever les salaires ne sont que des tentatives pour main te nir la valeur donnee au travail, et que la necessite d'en discuter le prix avec le capitaliste est en connexion avec la condition qui l'obligea se vendre elle-meme comme une mar chan di se. Si la classe ouvriere lachait pied dans son conflit quotidien avec le capital, elle se priverait certainement elle-meme de la pos si bi li te d'entreprendre tel ou tel mouvement de plus grande envergure. En meme temps, et touta fait en dehors de l'asservissement general qu'implique le regime du salariat, les ouvriers ne doivent pas s'exa ge rer le resultat final de cette lutte quo ti dien ne. Ils ne doivent pas oublier qu'ils luttent contre les effets et non contre les causes de ces effets, qu'ils ne peuvent que retenir le mou ve ment descendant, mais non en changer la di rec tion, qu'ils n'appliquent que des palliatifs, mais sans guerir le mal. Ils ne doivent donc pas se laisser absorber exclusivement par ces es carmouches inevitables que font naitre sans cesse les empietements ininterrompus du capital ou les variations du mar che. Il faut qu'ils comprennent que le regime actuel, avec toutes les miseres dont il les accable, engendre en meme temps les conditions materielles et les formes sociales necessaires pour la transformation economique de la societe. Au lieu du mot d'ordre conservateur: 'Un salaire equitable pour une journee de travail equitable', ils doivent inscrire sur leur drapeau le mot d'ordre revolutionnaire: 'Abolition du salariat!'. ... ... ... Les trade- unions agissent utilement en tant que centres de re sis tan ce aux empietements du capital. Elles manquent en partie leur but des qu'elles font un emploi peu judicieux de leur puissance. Elles manquent entierement leur but des qu'elles se bornenta une guerre d'es carmouches contre les effets du regime existant, au lieu de travailler en meme tempsa sa transformation et de se servir de leur force organisee comme d'un levier pour l'emancipation definitive de la classe travailleuse, c'est-a-dire pour l'abo li tion definitive du salariat." Et sur la revolution ce qu'Engels a etabli: "En politique il n'existe pas plus de deux forces decisives: la force organisee de l'Etat, l'armee et la force non-organisee, la force elementaire des masses populaires."; ainsi que: "Apres le premier grand succes, c'etait la regle que la minorite victorieuse se scindat en deux: une des moities etait satisfaite du resultat obtenu, l'autre voulait encore aller plus loin, posait de nouvelles revendications qui etaient au moins partiellement dans l'interet reel ou pretendu de la grande foule du peuple. Ces revendications plus radicales s'imposaient bien dans certains cas, mais frequemment pour un instant seulement; le parti plus modere reprenait la suprematie, les dernieres acquisitions etaient perduesa nouveau en totalite ou partiellement; les vaincus criaient alors a la trahison ou rejetaient la defaite sur le hasard. Mais en realite la chose etait le plus souvent ainsi: les conquetes de la premiere victoire n'etaient assurees que par la deuxieme victoire du parti plus radical; une fois cela acquis, c'est-a-dire ce qui etait momentanement necessaire, les elements radicaux disparaissaienta nouveau du theatre d'operations et leurs succes aussi. Toutes les revolutions des temps modernes,a commencer par la grande revolution anglaise du XVIIe siecle, presenterent ces ca rac te ris ti ques qui paraissaient inseparables de toute lutte revolutionnaire. Elles parurent egalement applicables aux luttes du proletariat pour son emancipation; d'autant plus applicables que, pre ci se ment, en I848, on pouvait compter les gens capables de comprendre, ne fut- ce que passablement, dans quelle direction il fallait chercher cette emancipation."(Introduction au texte "Les lut tes de classes en France").Et par Marx lui-meme dans les paragraphes suivants: "A l'exception de quelques chapitres, chaque section importante des annales de la revolution de 1848a 1849 porte le titre de: Defaite de la revolution!. Mais dans ces defaites, ce ne fut pas la revolution qui succomba. Ce furent les tra di tion nels appendices pre- revolutionnaires, re sul tats des rapports sociaux qui ne s'etaient pas encore aiguises jusqu'a devenir des contradictions de classes violentes: personnes, illusions, idees, projets dont le parti revolutionnaire n'etait pas degage avant la revolution de Fevrier et dont il ne pouvait etre affranchi par la victoire de Fevrier, mais seulement par une suite de de fai tes. En un mot: ce n'est point par ses conquetes tragi- comiques directes que le progres revolutionnaire s'est fraye la voie, au contraire, c'est seulement en faisant surgir une contre- revolution compacte, puissante, en se creant un adversaire et en le combattant que le parti de la subversion a pu enfin devenir un parti vraiment revolutionnaire."("Les luttes de classes en France"; 1848-1850). "Les revolutions bourgeoises, comme celles du ?? siecle, se precipitent rapidement de succes en succes, leurs effets dramatiques se surpassent, les hommes et les choses semblent etre pris dans des feux de diamants, l'en thou sias me extatique est l'etat permanent de la societe, mais elles sont de courte duree. Rapidement, elles atteignent leur point cul mi nant, et un long malaise s'empare de la societe avant qu'elle ait apprisa s'approprier de facon calme et posee les resultats de sa periode orageuse. Les revolutions proletariennes, par contre, comme celles du XIXe siecle, se critiquent elles-memes constamment, interrompenta chaque instant leur propre cours, reviennent sur ce qui semble etre accompli pour le recommencera nouveau, raillent impitoyablement les he sitations, les faiblesses et les miseres de leurs premieres tentatives, paraissent n'abattre leur adversaire que pour lui permettre de puiser de nouvelles forces de la terre et se redressera nouveau formidable en face d'elles, reculent constammenta nouveau devant l'immensite infinie de leurs propres buts, jusqu'a ce que soit creee enfin la situation qui rende impossible tout retour en arriere, et que les circonstances elles-memes crient: Hic Rhodus, hic salta!". [(C'est ici qu'est la rose, c'est ici qu'il faut danser! Ce qui veut dire au figure: c'est le moment de montrer ce dont tu es capable.). "Le I8 brumaire de Louis Bonaparte"]. "Dans toute revolution, il se glisse,a cote de ses representants veritables, des hommes d'une toute autre trempe; quelques-uns sont des sur vi vants des revolutions passees dont ils gardent le culte; ne comprenant pas le mouvement present, ils possedent encore une grande influence sur le peuple par leur honnetete et leur courage reconnus, ou par la simple force de la tradition, d'autres sont de simples braillards, qui,a force de repeter depuis des annees le meme chapelet de declamations stereotypees contre le gouvernement du jour, se sont fait passer pour desrevolutionnaires de la plus belle eau. Meme apres le 18 mars, on vit surgir quelques hommes de ce genre, et, dans quelques cas, ils parvinrenta jouer des roles de premier plan. Dans la mesure de leur pouvoir, ils generent l'action reelle de la classe ouvriere, tout comme ils ont gene le plein developpement de toute revolution anterieure. Ils sont un mal inevitable; avec le temps on s'en debarrasse; mais, precisement, le temps n'en fut pas laissea la Commune." ("La guerre civile en France"). Et sur la meme question fondamentale, la lutte de classes, voyons ce qu'a etabli Lenine; ainsi sur l'insurrection armee et la lutte syndicale et le fait de ne pas les opposer: "Il est faux du point de vue theorique de confronter deux taches, comme si elles etaient d'egale valeur, placees sur le meme plan: `la preparation de l'insurrection armee' et `la direction de la lutte syndicale'. Une des taches, voyez-vous, est au premier plan, l'autre au second. Affirmer cela revienta comparer et juxtaposer des choses d'ordre different. L'insurrection armee est un mode de lutte politiquea un moment donne. La lutte syndicale est une des manifestations permanentes, toujours ne ces sai res en regime capitaliste, obligatoiresa tout moment, de l'ensemble du mouvement ouvrier. Engels, dans un passage que j'ai cite dans Que faire?, distingue trois formes essentielles de lutte proletarienne: eco no mi que, politique, theorique (scientifique, ideologique, phi lo so phi que). Comment peut-on mettre cotea cote une de ces formes de lutte essentielles (lutte syn di ca le) et une autre forme essentielle de luttea un moment donne? mettre toute la lutte syndicale, en tant que 'tache' au meme niveau que le moyen actuel de lutte politique, et qui est loin d'etre l'unique? C'est vraiment contraire au bon sens... On ne peut placera cote de la 'direction de la lutte syndicale' que la direction de toute la lutte politique en general, la lutte ideologique en general dans sa totalite, mais nullement telles ou telles taches particulieres, donnees, actuelles de lutte politique ou ideologique. ... ... ... "Sur le plan tactique, la resolution sous cette forme pose les taches de l'insurrection armee de facon tres maladroite. L'insurrection armee est le mode supreme de lutte politique. Pour sa reussite du point de vue du proletariat, c'est-a-dire pour la reussite d'une insurrection proletarienne et dirigee par la social-democratie, et non pas d'une autre, il faut que tous les aspects du mouvement ouvrier se developpent largement. Aussi, l'idee d'opposer la tache de l'insurrection et celle de la direction de la lutte syndicale est-elle archierronee. La tache de l'insurrection est de la sorte rabaissee, amoindrie. Au lieu d'une somme et d'un cou ron ne ment de tout le mouvement ouvrier dans son ensemble, la tache de l'insurrection se trouve en quelque sorte montee en epingle.... ... ... "Le centre de gravite n'est pas dans le fait que les syndicats sont 'etroits' mais dans le fait qu'il faut relier ce seul aspect (etroit parce que seul) aux autres. Par consequent, ou faire sauter cela, ou parlera nouveau de la necessite de creer et de renforcer la liaison d'un aspect avec tous les autres, impregner les syndicats d'un contenu social-democrate (lire communiste), d'une pro pa gan de social-de mo cra te, les faire participera l'ensemble du travail social-de mo cra te, etc.... ... ... Les syndicats pourraient elargir la base dans laquelle nous pui se rons la force pour l'insurrection, je dirai donc encore une fois qu'il est faux d'opposer l'una l'autre.... ... ... Il ne faut pas s'en tenira l'ecart et, par-dessus tout, ne pas offrir le pretexte de croire qu'il faut s'en tenira l'ecart, mais s'efforcer de participer, d'influencer, etc. Car il existe une couche particuliere d'ouvriers ages, charges de famille, qui en ce moment apporteront ter ri ble ment peua la lutte politique, mais enormementa la lutte syndicale. Il faut utiliser cette couche, en se bornanta diriger ses pas dans ce domaine. Il importe pour la social- democratie russe de trouver des le debut la note juste pour les syndicats, d'eriger du premier coup en tradition l'initiative social-democrate sur ce point, la participation social-democrate, la direction social- democrate. Naturellement on peut, dans la pratique, manquer de forces, mais c'est la une toute autre question, et il faut d'ailleurs dire: si on sait utiliser les diverses forces disponibles, on en trouvera toujours pour les syndicats. On en a bien trouve pour rediger la resolution sur les syndicats, c'est-a-dire pour diriger ideologiquement, et c'est la l'es sentiel!". ("A.S.I. Goussev"). Ou parlant des "nouvelles methodes pour enseigner la doctrine", "les verites du marxisme": "Une epoque revolutionnaire est pour la social-democratie (com me dans tous les cas lire communisme) ce que le temps de guerre est pour une armee. Il faut multiplier les cadres de notre armee, mettre ses contingents sur le pied de guerre, mobiliser la territoriale et la reserve, appeler sous les drapeaux les permissionnaires, creer de nouveaux corps et des services auxi liai res. Ne pas oublier qu'on est inevitablement amene, en temps de guerre,a completer les effectifs avec des recrues moins instruites, souventa remplacer les officiers par de simples soldats,a hater et simplifier la promotion d'officiers sortis du rang. Parlons sans metaphores: les effectifs de toutes les organisations du parti et sympathisant avec le parti doivent etre fortement accrus, afin que nous puissions suivre autant que possible le torrent centuple de l'energie revolutionnaire du peuple. Cela ne veut pas dire, bien entendu, qu'il faille negliger la formation methodique des effectifs et l'enseignement systematique des verites du marxisme. Non, mais il faut se rappeler que les hostilites elles-memes ont maintenant beaucoup plus d'importance pour la formation et l'enseignement; elles eduquent precisement dans notre sens et entierement dans notre sens ceux qui ne sont pas formes. Il convient de rappeler que notre fidelite 'doctrinaire' au marxisme s'est main te nant accrue du fait que le cours de la revolution donne partout des lecons de chosesa la masse et que toutes ces lecons confirment justement notre doctrine. Ce n'est donc pas de l'aban don de la doctrine que nous parlons, ni d'un relachement de notre mefiance et de notre vigilancea l'egard du confusionnisme des Ilec tuels et du trompe-l'oeil revolutionnaire, bien au contraire. Nous parlons de nouvelles methodes d'enseigner la doctrine que le social-democrate serait inexcusable d'oublier. Nous parlons de l'importance de mettrea profit les lecons pratiques des grands evenementsrevolutionnaires, afin d'enseigner, non plusa des petits cercles, maisa la masse, nos vieilles lecons 'dogmatiques' sur la necessite, par exemple, de fusionner en fait le terrorisme et l'insurrection des masses, et de savoir discerner derriere le liberalisme de la societe cultivee russe les interets de classe de notre bourgeoisie. Ce n'est donc pas d'un relachement de nos principes social-de mo cra tes, de notre in tran si gean ce orthodoxe qu'il s'agit, mais du raffermissement des uns et de l'autre, par de nouveaux moyens, par de nouvelles methodes d'education. En temps de guerre, les recrues s'instruisent directement au cours des ope ra tions militaires. Ne craignez pas, camarades, d'aborder de nouvelles methodes d'en sei gne ment! Ne craignez pas de rassembler sans cesse de nouvelles cohortes, envoyez-les au feu! Faites de nouvelles recrues dans la jeunesse ouvriere, elargissez les cadres habituels des or ga ni sa tions du parti,a partir des comites jusqu'aux groupes de fabrique, aux corporations, aux cercles d'etudiants! Rappelez- vous que tout retard dans ce domaine fera le jeu des ennemis de la social-democratie, car les eaux nouvelles cherchent une issue immediate, et si elles ne trouvent pas le chenal de la social-democratie, elles se precipiteront ailleurs. Rappelez-vous que chaque progres pratique du mouvement revolutionnaire enseignera immanquablement et ineluctablement aux jeunes recrues la science meme de la social-democratie, car cette science est fondee sur l'evolution objective des forces et des tendances des diverses classes sociales, et la revolution n'est que la demolition d'an cien nes structures et l'action in de pen dan te des classes sociales desireuses de batir la nouvellea leur gre. Gardez-vous seulement de rabaisser notre science revolutionnaire au niveau d'un dogme livresque, n'en faites pas un poncif avec de meprisables phrases sur l'organisation-pro ces, la tactique-proces, phrases qui justifient le gachis, l'indecision, le manque d'initiative. Donnez plus de champ aux initiatives les plus variees des divers groupes et cercles, sans oublier que la justesse de leur action est garantie, en dehors de nos conseils, abstraction faite de nos conseils, par les imperatifs inflexibles du cours meme de la revolution. C'est un vieil adage qu'en politique on va souventa l'ecole de l'ennemi. En revolution, l'ennemi nous impose toujours, avec une promptitude et une vigueur particulieres, des decisions judicieuses." ("Nouveaux objectifs, forces nouvelles").Ou signalant la necessite d'"actions preparatoires ardues": "...aujourd'hui, on te met dans les mains un bulletin de vote, prends-le, sache t'organiser pour en frapper tes ennemis, et non pour envoyer au Parlement,a de bonnes petites places, des hommes qui s'accrochenta leur fauteuil par peur de la prison. Demain, on te retire ton bulletin de vote, on te met entre les mains un fusil et un magnifique canona tir rapide, equipe selon le dernier mot de la technique, prends ces engins de mort et de destruction, n'ecoute pas les pleurnicheurs sentimentaux qui redoutent la guerre. Il reste de par le monde trop de choses qui doivent etre aneanties par le fer et par le feu pour l'affranchissement de la classe ouvrie re. Et si la colere et le desespoir grandissent dans les masses, s'il se cree une situation revolutionnaire, prepare-toia fonder de nouvelles or ga ni sa tions eta mettre en action ces si utiles engins de mort et de destruction contre ton gouvernement et ta bourgeoisie. Certes, cela n'est pas facile. Cela ne ces si te ra des actions pre pa ra toi res ardues. Cela necessitera de lourds sacrifices. C'est une nouvelle forme d'organisation et de lutte qu'il faut aussi ap pren dre; et la science ne s'acquiert pas sans erreurs et sans defaites. Cet aspect de la lutte de classes esta la participation aux elections, ce que l'assaut est aux manoeuvres, aux marches ou au sejour dans les tranchees. Dans l'histoire, cet aspect de la lutte s'inscrit tres rarementa l'ordre du jour; par contre, son importance et ses consequences portent sur des dizaines d'annees. Les jours ou l'on peut et ou l'on doit inscrirea son programme de telles methodes de lutte equivalenta des ving tai nes d'annees d'autres epoques historiques." ("La faillite de la IIe Internationale").Ainsi que cette conclusion scientifique que la classe, le proletariat et le peuple doivent avoir bien presentea l'esprit: "Une classe opprimee qui ne s'efforcerait pas d'apprendrea manier les armes, de posseder des armes, ne meriterait que d'etre traitee en esclave. Car enfin nous ne pouvons pas oublier,a moins de devenir des pacifistes bourgeois ou des opportunistes, que nous vivons dans une societe de classes, dont on ne peut sortir autrement que par la lutte de classes. Dans toute societe de classes, qu'elle soit fondee sur l'esclavage, sur le servage ou, comme aujourd'hui, sur le salariat, la classe des oppresseurs est armee. De nos jours, non seulement l'armee permanente, mais aussi la milice -meme dans les republiques bourgeoises les plus democratiques, comme la Suisse- constituent l'armement de la bourgeoisie contre le proletariat. C'est une verite tellement elementaire qu'il n'est guere besoin de s'y arreter spe cia le ment. Il n'est que de rappeler l'usage qui est fait de la troupe contre les grevistes, dans tous les pays capitalistes. L'armement de la bourgeoisie contre le proletariat est l'un des faits les plus importants, les plus fondamentaux, les plus essentiels de la societe capitaliste moderne. Et l'on vient, cela etant, proposer aux social-democrates revolutionnaires de 'revendiquer' le 'de sar me ment'! Ce serait la renier integralement le point de vue de la lutte de classe et renoncera toute idee de revolution. Notre mot d'ordre doit etre: l'ar me ment du proletariat pour qu'il puisse vaincre, exproprier et desarmer la bourgeoisie. C'est la seule tactique possible pour une classe revolutionnaire, une tactique qui resulte de toute l'evolution objective du militarisme capitaliste et qui est prescrite par cette evolution." ("Le programme militaire de la revolution proletarienne"). Ou ses grandes theses, pleinement valables, sur l'imperialisme, le processus de la bourgeoisie, la situation internationale contemporaine et l'ere de guerres: "Il nous faut commencer par donner la de fi ni tion la plus precise et la plus complete possible de l'imperialisme. L'imperialisme est un stade historique particulier du capitalisme. Cette particularite est de trois ordres: l'imperialisme est 1) le capitalisme monopoliste; 2) le capitalisme parasitaire et pourrissant; 3) le capitalisme agonisant."("L'imperialisme et la scission du socialisme"). "L'imperialisme est la continuation de l'evolution du capitalisme, son stade supreme, qui constituea certains egards la tran si tion vers le socialisme. Pour cette raison, j'estime qu'en ajoutant l'analyse de l'imperialismea celle des par ti cu la ri tes essentielles du capitalisme en general, on n'a pas procede 'mecaniquement'. A la verite, l'imperialisme ne rebatit pas et ne peut pas rebatir le capitalisme de la base au sommet. L'imperialisme complique et accentue les contradictions du capitalisme, 'enchevetre' les mo no po les et la libre concurrence, mais ne peut pas eliminer l'echange, le marche, la concurrence, les crises, etc. L'imperialisme est le capitalisme sur son declin, mais ce declin n'est pas acheve. L'imperialisme agonise, mais il n'est pas mort. Il est essentiellement caracterise, non par de purs monopoles, mais par la coexistence des monopoles avec l'echange, le marche, la con cur ren ce, les crises. Ceci est la caracteristique essentielle de l'imperialisme en general." ("Texte pour la revision du programme du Parti"). "La classification courante des epoques historiques... est la sui van te: (1) 1789- 1871; (2) 1871-1914; (3) 1914- ?... La premiere epoque, qui va de la grande revolution francaisea la guerre franco-allemande, est celle ou la bourgeoisie est en plein essor, ou elle triomphe sur toute la ligne. Nous avons affaire ici a la bourgeoisie montante,a l'epoque des mouvements democratiques bourgeois en general et des mouvements nationaux bourgeois en particulier,a l'epoque ou les institutions perimees de la societe feodale et absolutiste disparaissent rapidement. La seconde epoque est celle ou la bourgeoisie, parvenuea une domination sans partage, commencea decliner; c'est l'epoque de la transition qui mene de la bourgeoisie progressiste au capital financier reactionnaire et ultra-reac tion nai re. C'est l'epoque ou une nouvelle classe, la democratie moderne, prepare et rassemble len te ment ses forces. La troisieme epoque, qui vienta peine de commencer, place la bourgeoisie dans la meme 'situation' que celle des seigneurs feodaux au cours de la premiere epoque. C'est l'epoque de l'imperialisme et des ebranlements imperialistes, ou decoulant de l'imperialisme. ... ... ... Dans la troisieme epoque egalement, les conflits internationaux sont restes semblables, par leur forme,a ceux de la premiere, mais leur contenu social et leur signification de classe s'est totalement mo di fie. La situation historique objective est devenue tout autre. La lutte menee contre la feodalite par le capital ascendant pour sa liberation dans le cadre national a cede le pasa la lutte du capital financier ultra-reactionnaire, decrepit, se sur vi vanta lui-meme, allant vers son declin, contre les forces nouvelles. Le cadre national bourgeois des Etats, qui avait fourni dans la premiere epoque un point d'appui au developpement des forces productives de l'hu ma ni te en train de se liberer du systeme feodal, est maintenant devenu, dans la troisieme epoque, un obstaclea l'essor ulterieur de ces memes forces. Naguere classe avancee et ascendante, la bourgeoisie est devenue une classe decadente, declinante, moribonde, reac tion nai re. C'est une tout autre classe qui, sur le vaste plan de l'histoire, est devenue la classe ascendante." ("Sous un pavillon etranger"). "A la base de la situation internationale, telle qu'elle apparait aujourd'hui, se trouvent les rapports economiques de l'imperialisme. Dans le courant du XXe siecle, cette phase nouvelle, supreme et ultime du capitalisme a pris son aspect definitif." ("IIe Congres de l'Internationale Communiste"). "En premier lieu, quelle est l'idee es sen tiel le, fondamentale de nos theses? La dis tinc tion entre les nations opprimees et les nations qui oppriment. Nous faisons ressortir cette distinction, contrairementa la IIe In ter na tio na le eta la democratie bourgeoise. A l'epoque de l'imperialisme, il est particulierement im por tant pour le proletariat et l'Internationale Communiste de constater les faits eco no mi ques concrets et, dans la solution de toutes les questions coloniales et nationales, de partir non de notions abstraites, mais des realites con cre tes. Le trait caracteristique de l'imperialisme est que le monde entier, comme nous le voyons, se divise actuellement, en un grand nombre de nations opprimees et un nombre infime de nations qui oppriment, qui disposent de richesses colossales et d'une force militaire puissante."(Idem). "Nous voyons tout de suite combien la guerre civile a cree de difficultes en Russie et comment elle se melea toute une serie de guerres. Les marxistes n'ont jamais oublie que la violence ac com pa gne ra inevitablement l'effondrement to tal du capitalisme tout entier et la naissance d'une societe socialiste. Et cette violence couvrira une periode historique universelle, toute une ere de guer res les plus variees: des guerres imperialistes, des guerres civilesa l'interieur des pays, des guerres entremelant les deux premieres, des guerres nationales, en d'autres termes, l'emancipation des nationalites ecrasees par lesimperialistes et par diverses com bi nai sons